Chapitre 1

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Pdv Amira

Il a toujours pas fini de m'engueuler ? C'est un peu chiant là. Je regarde mes ongles pendant que Clément continue de me faire la morale. Pourquoi ? Ah mais c'est simple, je n'ai pas touché à sa nourriture. Il m'a servi une grosse assiette et je n'ai rien mangé. Du coup, il m'engueule. Si je n'ai pas faim, je ne vais pas manger. Je ne vais pas me forcer non plus. Après je vais vomir. Je pousse un gros soupire et je l'entends soupirer à son tour.

Amira : C'est bon ? Tu as fini ?

Clément : Amira...

Je tourne mon regard vers lui. Il se mets assis près de moi puis pose sa main sur la mienne. Il la serre très fort.

Clément : Si tu ne mange pas, tu risque de finir à l'hôpital et même pire

Amira : Tu t'inquiète pour rien

Clément : Non, je ne m'inquiète pas pour rien. Tu te rends compte que tu n'as presque pas de force ?

Amira : N'importe quoi, j'ai assez de force pour ouvrir un pot de cornichon.

Clément : Tu n'arrive même pas à ouvrir une bouteille d'eau ou tout autre boisson, encore moins un pot de cornichon.

C'est très vexant, surtout que c'est la vérité. Je ne sais même pas quoi lui répondre alors je garde le silence et je détourne le regard.

Clément : Ton silence en dit long.

Amira : Fous moi la paix, tu veux ?

Je me lève et tente de me diriger vers ma chambre. Mais c'est sans compter sur Clément. J'avais oublié qu'il me tenait la main. Il se lève et s'approche de moi en me tenant toujours.

Clément : Je ne veux pas

Amira : Hein ?

Clément : Tu m'as demandé si je voulais te foutre la paix et je t'ai répondu. Je ne veux pas te foutre la paix parce que j'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose.

Amira : Tu es relou.

Clément : Tant pis, tes parents me font confiance pour prendre soin de toi.

Cette phrase a le même effet qu'une claque. Un coup de poignard en plein cœur, carrément. Les larmes me montent aux yeux et je me dégage violemment de son emprise. Il me regarde, surpris, puis remarque les larmes qui coulent sur mes joues. Il approche ses mains de son visage pour les sécher mais je me recule.

Amira : Ne me touche pas ! Laisse moi !

Clément : Quoi...? Mais...

Amira : NE ME TOUCHE PAS ! LAISSE MOI ! RENTRE CHEZ TOI ! ORDURE ! TOUT EST DE TA FAUTE ! TU M'A VOLÉ MES PARENTS ! CONNARD !

Je continue de l'insulter et de pleurer. Il ne bouge pas. Il ne réagit même pas. Il est là, face à moi, et regarde dans le vide. Je m'étais juré de ne jamais l'insulter en face, sachant qu'il ne m'a rien fait. Mais là, même si c'est involontairement, il m'a blessée. Je m'enferme dans ma chambre et me couche sur mon lit en continuant de pleurer puis je fini par m'endormir après un certain temps. Je me réveille quelques heures plus tard en sentant qu'on me caresse les cheveux. J'ouvre les yeux et regarde la personne qui me caresse les cheveux. C'est Lilou.

Lilou : Hey, ça va mieux ?

Amira : Mouais...Comment tu sais ?

Lilou : Clément m'a prévenue et m'a raconté ce qui c'est passé.

Amira : Hum.

Lilou : Il ne comprends pas pourquoi tu as réagis comme ça et tu lui a fait beaucoup peine.

Je ne lui répond même pas. Je l'ai blessé ? Ah bon ? On en parle de lui ? Lui aussi il m'a blessée, alors je ne suis pas désolé si je l'ai blessé.

Lilou : Mais je sais pourquoi tu as réagis comme ça et j'aurais réagis de la même manière.

Amira : Je sais qu'il y a un mais.

Lilou : Mais t'y est allée un peu fort.

Je soupire. Il y a un blanc puis Lilou essaye de me changer les idées. Et elle réussit, comme toujours. On discute pendant un long moment puis elle finit par rentrer chez elle. Je reste 5/10 minutes coucher dans mon lit, à regarder le plafond, puis je me lève. Je sors de ma chambre et remarque que la maison est plongée dans le noir complet. Ce qui veut dire que Clément est rentré chez lui. Je soupire de nouveau et m'approche des fenêtres pour baisser les volets. Une fois les volets baissés, je m'approche du canapé en voyant une ombre dessus. Oh...il est resté finalement...Il arrive toujours à me surprendre. Clément a eu la bonté de rester pour éviter que je fasse une connerie. Alors qu'il a autant pleurer que moi...Ça ne peut plus durer cette situation, je nous fais du mal. Mais je peux pas m'en empêcher, c'est plus fort que moi. Je déverse sur lui tout mes ressentiment. Et lui, il subit. Sans rien dire. Sans broncher. Il trouve même la force de me défendre...et moi, je l'envoie bouler. J'ignore tout ses efforts. Pourquoi Clément ? Pourquoi tu insiste autant ? Tu m'énerve vraiment...mais en même temps, tu me fascine et tu me plaît énormément...

Une Histoire InoubliableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant