MUSE

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J'aimerais que tu me le dises, ce que tu as de moins. Je ne veux pas croire que tu sois la perfection que je recherche. Elle n'est pas censée exister. Pourtant je le vois de mes propres yeux, je l'entends de mes propres oreilles qu'ils ont tort. Ils n'ont juste pas encore eu la chance de rencontrer cette personne qui vous rend ivre de joie par sa simple existence. 

Et parfois, il est vrai que je souhaite que cet infini que tu procures ne s'applique pas sur moi. 

Mais que puis-je y faire ? 

Je suis condamnée à m'abandonner à tes regards accidentels, à tes sourires absents, au silence de ta voix ; condamnée à savoir que nos timidités sans frontières n'arrangent rien à cette distance ironique. 

Et pourquoi ne pas essayer ? Que donne l'association de deux êtres qui ne se fondent pas dans la société ? Ne voudrais-tu pas la connaître ?

C'est comme cela que je t'aurais abordé si j'en avais eu le courage, si j'avais eu la force d'affronter le poids de tes yeux sur mon âme.

Je ne voulais pas que tu saches ce que je ressentais pour toi, pour rien au monde, pas maintenant. Mais j'ai été démasquée si vite ! J'ai peine à y croire. 

Même s'il est vrai, je l'avoue, que j'ai fait mauvais usage de mes cartes. Certaines m'ont échappé des mains . Alors j'ai l'impression, malgré qu'il m'en reste quelques une, que le jeu à brutalement prit fin quand mes sentiments ont explosé dans le ciel d'une nuit noire, à la vue de tout le monde, mais surtout de la tienne. D'une certaine manière je suis perdante sans t'avoir même imposée ma stratégie et cela me reste en travers. J'aurais voulu jouer autrement, j'aurais voulu avoir une chance de jouer. 

Je me retrouve sans défense face à toi qui possède les armes les plus meurtrières. A présent tu peux changer les règles aussi souvent que les pages de ton carnet se tournent.

Je n'ai jamais eu besoin de toucher quelconque substance illicite pour savoir que ce que tu me fais ressentir est bien plus fort que l'interdit. L'enfer s'en est allé laissant derrière lui la création du paradis, même si je ne peux que l'entrevoir. Je vois désormais le monde comme le travail d'un artiste : une oeuvre d'art incommensurable que tu t'amuses à continuer de la pointe de ton crayon. 

Tu prends le monde comme original à ton art, alors, permet moi de te choisir pour muse des nouvelles couleurs de mes écrits.   


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⏰ Dernière mise à jour : Nov 12, 2018 ⏰

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