11 novembre 1918

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11 novembre 2018. Il y a exactement 100 ans de cela, à 5h 15, dans le train d'état-major au niveau de Compiègne, l'armistice de la première guerre mondiale fut signée. À 11h, le cessez-le-feu fut annoncé dans toute la France, ou raisonnaient cloches et clairons.
C'était le terme de 4 années d'horreur, 4 années qui, si nous en en connaissons les événements, dates et personnages, nous sont dévoilées dans la réalité de leur dureté, essentiellement par l'art.

La littérature d'abord, nous relate l'épuisement, la colère, l'horreur des tranchées. Le roman Cris par exemple, dépeint des soldats déshumanisés, aliénés par la guerre. Les méfaits des obus, du gaz, sont retranscrits avec dureté. Laurent Gaudet, son auteur, pose des mots sur cette ambiance sinistre, presque surréaliste, propre à la guerre des tranchées.
La bouleversante pièce de théâtre De Chair et de Boue, en s'attachant à des personnages particuliers, nous montre avec poigne cette réalité. Ainsi, si les tranchées ne sont pas représentées, on est sensible à la réalité des médecins qui voient défiler les plus laides blessures, des gueules cassées hantées de souvenirs, des femmes enceintes privées de maris, des jeunes filles travaillant à l'usine ou au champ jusqu'à l'épuisement.

Une autre source d'information d'intérêt majeur repose dans le courrier familial. En effet, comment mieux se rendre compte des préoccupations de l'époque qu'en lisant les échanges épistolaires entre un ancêtre soldat et ses proches ? C'est une expérience émouvante et instructive que je vous invite à faire, en fouillant par exemple dans les archives familiales.

Les écrits ne sont pas les seules traces de la guerre. La musique est elle aussi marquée par les souvenirs sanglants de notre passé. Ainsi, beaucoup de soldats ont écrits, dans les tranchées même, leur lassitude, leur épuisement. Ainsi, la chanson de Croanne, pleine d'amertume, à longtemps été censurée, jugée provocatrice et antipatriotique. Des musiques modernes essaient elles aussi de parler de cette terrible guerre, comme Le soldat de Calogero.

L'intérêt de ces œuvres, est de se souvenir d'un passé sanglant, pas pour se flageller mais bien pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Rappelons nous du traumatisme causé, et des prières de ses soldats espérant avoir fait face à la "der' des der's", et préservons la paix, chacun à notre échelle. Si vous connaissez des témoignages de la première guerre mondiale ou boulez débattre quand à la commémoration ou un autre sujet, n'hésitez pas à venir en commentaire.

Litterairement vôtre,
@manege_a_lettres 🎠

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