Chapitre II -Lifewoods

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Après avoir bu leur verre de jus d'orange et mangé leur rotties tartinées à la confiture de fraise, les deux jeunes adolescentes se préparèrent à se diriger vers leur école qu'elles avaient parfois une légère misère à supporter. Une nouvelle année remplie de rebondissement s'annonçait une fois de plus et, comme à chaque fois, Alexe et Lili appréhendaient les mois prochains. 

Lifewoods était une grande école somptueuse qui offrait depuis déjà dix ans ses services à la pointe de la technologie. De petites tablettes légères et à l'épreuve de tout étaient distribuées aux jeunes demoiselles qui avaient honneur et argent. C'était aussi un établissement reconnu pour son ampleur imposante. Plus de deux centaines de classes en faisaient partie, toutes plus ou moins de la même taille. C'était aussi un édifice très moderne, qui changeait souvent d'aspect avec ses constantes rénovations. Le bâtiment du sud était celui décerné au filles et celui du nord, aux garçons. Les uniformes étaient constitués, pour les filles, de quatre choix de jupes différente, les unes plus élégantes que les autres, plusieurs chemises blanches, noires, bourgognes et plusieurs autre tons, une multitude de paires de chaussures, de chaussette, d'élastiques et, évidement, de manteaux pour l'hiver rigoureux. Les garçons avaient plusieurs complets qui s'agençaient visiblement avec ceux des filles.

Lorsqu'elles mirent les pieds dans l'établissement, leurs sens furent envahis par le chahut et le brouhaha habituel étudiant. Le regard de Lili s'assombrit, habitué à une tranquillité paisible, alors qu'Alexe fut envahie d'une vague inhabituelle de fébrilité. Comme à chaque matin, Lily et Alexe se dirigèrent vers leurs grands casiers pour y déposer leur légères vestes, puis s'enfuirent vers leur cours pour arriver à l'heure. Elles se frayèrent, comme à chaque premières heures, un nouveau passage à travers la foule, tentant en vain de se fondre au moins légèrement dans la masse dense du monde.

Bien que l'école était théoriquement séparée en deux segments séparant les garçons et les filles, ce que beaucoup considéraient comme étant une tradition archaïque et désuète, il n'était pas rare que filles et garçons se croisaient. Lily et Alexe faisaient pratiquement tout leur possible pour éviter la gente masculine, car elles savaient bien que c'était auprès de celle-ci qu'elles se faisaient remarquer le plus. Malheureusement, la chance n'étaient pas très souvent avec elles. Ce matin, c'était Josh qui accouraient vers elles. 

-Bonjour milladies, voulez-vous que je vous escorte à votre cours?

Alexe et Lily se regardèrent, une expression amusée au visage. Lily, comme à l'habitude, répondit en premier.

-Oh, mon cher Josh, nous vous conseillons de regarder l'heure, car il me semble que vous êtes à une bonne distance de votre classe et... Oh, mais après tout, pour vous qui n'êtes jamais en retard, le fait qu'il ne vous reste seulement une minute ne devrait pas vous déranger, n'est-ce pas?

Dès que les yeux de Josh Winter frôlèrent sa montre moderne, il vira tomate et courru plus vite que son corps le lui permettait, priant tous les cieux pour arriver à temps à son cours de chimie. Hilares, Alexe et Lily poursuivirent tranquillement leur marche vers leur dernier cours de la journée: histoire et citoyenneté Planiène.

Aussi rapidement qu'elle avait commencé, la première journée se terminait. 

-Quelle journée originale, dit Alexe avec lassitude et sarcasme. Les deux jeunes amies prirent leur vestes et les enfilèrent rapidement, pressées de partir.

Sa soeur lui lança un regard réprobateur. Elles avaient une si belle vie et voilà qu'Alexe la prenait en habitude, mais voyons! En la fouettant amicalement de sa veste, elle affirma:

-Tu sauras que nous devrions nous compter très chanceuses de seulement être en vie!

Alexe, découragée, s'exclama:

-Comment peux-tu affirmer cela tout bonnement?

Lily, sur le point de répondre, fut interrompue par des exclamations de bonheur venant de tout près. Les deux amies se retournèrent avec synchronisation pour foudroyer du regard l'être qui avait oser déranger leur débat existentiel. À quelques mètres d'elles se trouvaient le couple le plus réputé de l'école, William Hill et Betty Margaret. William s'approchait de sa nouvelle conquête, un sourire carnassier aux lèvres, ce qui fit évidemment réagir Betty, précédemment occupée à se pavaner devant le miroir de sa case. William prit Betty par la taille et elle battit des cils, laissant son corps épouser celui du garçon parfaitement.

-Et le fameux garçon qui donne des faux espoirs à pratiquement toutes les filles qu'il rencontre se penche... Et embrasse un peu trop avidement sa captive, murmura Lily doucement avec une amertume dérangeante dans la voix.

Avec une concordance qui aurait fait défaillir tous les juges lors des épreuves de nage synchronisée, William exécuta tous les gestes que Lily décrivait. Alexe, maintenant habituée, riait un peu moins qu'au début, mais émettait toujours des petits gloussements.

-C'est quand même drôle, non? Elle se fait manipuler depuis maintenant deux semaines, cette pauvre fille. Elle va évidemment se faire lâcher dans la benne à ordures des coeurs oubliés dans pas très longtemps, si tu veux mon avis. Ça fait déjà trop longtemps qu'il est avec elle. Alexe regarda la scène d'un drôle de regard et tourna les talons, se dirigeant vers son humble demeure.

Lily, elle, resta une minute de plus et eut la chance d'apercevoir Ethan Broad, attendant visiblement que son ami Will ait terminé ses affaires avant de partir avec lui vers leur demeure.

Elle lui lança un regard de pitié qu'il intercepta et, tout en hochant la tête en sa direction, il la salua amicalement. Elle lui sourit, ce qui réchauffa le coeur chanceux du garçon, puis tourna les talons et se mit à courir après la traître ayant osé l'abandonner plus de quelques secondes.

**Note**

Bon, bon... Vous pouvez voir que je ne suis pas du tout insensible à la romance. En fait, après la fiction, c'est ce que j'aime le plus je crois. 

AUX CHOSES SÉRIEUSES! Cette histoire est tout de même notée science-fiction, vous pouvez donc conclure que ce chapitre est le calme avant la tempête.... Eh oui, va falloir continuer pour entrer dans l'action.

Plania, Terre de PersonneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant