Chapitre 1

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    Depuis un certains moment j'ai ce journal, mais j'attendais un moment opportun avec les sentiments nécessaires  pour pouvoir l'inscrire de mon écriture plutôt délicate. Et je pense que ce que j'ai à vous raconter en vaut vraiment la peine. Je ne sais pas vraiment si je dois me présenter, étant donné que cet ouvrage n'est pas destiné au public, néanmoins, je me prénomme Jacques et je vais bientôt sur mes 28 ans. Je dirais que je suis un homme banal, et donc plus de description ne me semble point nécessaire. De toutes façons, si des personnes lisent mon écrit, alors les traits de mon caractère leurs seront bien connu. Alors, sans allongé les présentations, voici mon histoire. 

    Il y a quelques jours je suis parti de mon humble demeure en laissant derrière moi ma famille, sans vraiment avoir le choix puisque j'avais le bon âge, à leurs yeux. Les deux commandant qui m'ont escortés été des commandants. Ils paraissaient bien arrangés, ils étaient très bien coiffés, leur tenue bleue était garni d'une dizaine de médailles, leur ceinture brune rendait leur tenu plus coloré, leurs bottes étaient noir, comme neuves. Avant leur malheureuse venue, je fêtais avec bonheur l'anniversaire de ma fille, Lise, en présence de ma femme nommait Rose. Cette enfant tant attendue et tant rêvé grandissais à une telle allure ! Ce petit ange venait d'avoir six ans. Mais les commandants sont arrivés brusquement, et m'ont demandé de les suivre. Je me rappelle très clairement que cette journée tant éclairé par le sourire de ma petite princesse, c'est vite transformé pour laisser place à un visage morne et sans sentiment. Je tentais de me retenir de pleurer. Mon visage semblait vide, et le resta encore longtemps. Après avoir exprimé de court aurevoirs douloureux à Rose et à Lise, en les serrant très fort dans mes bras, leur disant que tout irait bien, que je reviendrais vite, et en laissant croire à mon épouse que je reviendrais comme je suis maintenant, sans blessures, qu'elles soit morales ou bien physiques. Et si seulement j'avais la chance de revenir. Je suis parti. Je marchais entre les commandants tout en m'éloignant de mon jardin, de ma maison, de ma famille, ou encore de ma vie. Lorsque je me retourna, à quelques mètre, je voyais qu'elles me regardaient encore tout en versant des larmes. Je ne pus m'empêcher d'en verser une toute petite à mon tour. Je leurs fit un signe, un signe de la main, un signe rassurant, un dernier petit signe, un signe d'adieu.

    Soudain, sans savoir ce qui m'attendais je leurs demanda :

"- Pourquoi m'emmenez vous, ai-je fais quelque chose de mal ? Quand pourrais-je rentrer chez moi, combien de temps cela prendra ? Je n'ai même pas mes affaires. Etais-je obligé de vous suivre ? Enfin, messieurs, expliquez moi ! Vous me portez je ne sais où." 

    Je me souviens de ces paroles tout autant que je me souviens de la réponse de l'un d'entre eux, qui n'était pas du tout rassurante :  

"- La France à besoin de vous. Nous nous dirigeons vers la Somme. Et puis cessez de poser des questions."

    Et à ce moment là, je sentis une boule dans ma gorge qui traversa mon corps lentement, j'avais compris, j'en avais entendu parler, je savais ce qui m'attendais. Je ne reverrais sûrement plus jamais mon enfant, ma femme. Cette guerre me prendra soit ma vie, soit ma liberté, je n'ai pas d'autres issus. Soudainement, à ce moment là, je me suis raisonné à me dire que je ne verrais plus les personnes les plus précieuses pour moi. Je ne pourrais plus coucher ma petite fille adorée, je ne pourrais plus l'emmener à l'école ou bien je ne pourrais plus me promener avec. Et pire encore, je ne verrais plus son visage souriant et son petit corps. Quand, et si je peux la revoir, la rencontrerais-je à nouveau ? Elle aura changé, aura grandit, et ne voudra peut être plus de son père. Et puis, ma femme, à qui je dois tout mon bonheur, qui lui est partis à une si vite vitesse, ne m'oubliera t-elle pas ? Pensera t-elle encore à son mari ? Je ne suis pas prêt à perdre toutes ces routines, je ne suis prêt à les perdre. Pourtant, je n'ai pas le choix. Et puis je ne vivrais plus, je tuerai des personnes inconnues qui, certainement seront comme moi, avec une famille. 

    Durant la marche nous avons chercher une dizaines d'autres hommes, j'étais juste le premier. Puis quand on est arrivé devant un bâtiment sinistre, les commandants s'arrêtèrent. C'était après je dois dire, plusieurs étapes, puisque nous sommes allés chercher d'autres personnes. Et pendant que notre groupe ne cessait de s'agrandir en allant de maison en maison, le soleil fit place à la lune toute blanche devenue insignifiante. La clarté de la lune me rappela les soirées, ou les nuits à la belle étoile avec ma femme. Souvent, le samedi soir, que ce soit en été ou en hiver, nous nous posions. Avec du thé, qui nous était venu d'un voyage, nous observions les étoiles et la lune. Nous nous imaginions voler jusque celle-ci. Rose et moi adorons voyager, et nous devions même partir, lors de nos prochaines vacances, voir nos parents en Suisse. Cela aurait été un beau voyage. Mais bon, je me résout à parler de cette façon, puisque je doute que je revienne de si tôt chez moi. 

    Quelques temps après être entré dans ce bâtiment, je reçu un uniforme bleu, une paire de botte noir et un casque en cuivre. La première chose que j'ai remarquais c'était que ce casque ne descendait pas jusque la nuque. Je pourrais donc recevoir quelque chose sur cette partie de mon corps qui sera plus qu'égratigné. Par la suite on me donna un sac à dos, une gourde et une arme. Après avoir mis toutes mes affaires dans mon sac, je me souviens que quelqu'un prit la parole :

"- Demain, nous partons en train dans la Somme, dès la première heure ! Vous tacherez de vous reposer cette nuit car les prochaines vont être très courtes et les mois voir les années à suivre vont être dures et fatigantes !"

    Une fois son discours achevé, tous se couchèrent au sol, sans discussion, en utilisant les sacs comme oreiller. Ce soir là nous n'avions point mangé.

***

2 août 1914

    Le voyage en micheline fut désagréable nous étions tous tassés durant une demi-journée. Ce train avançait très lentement, et pour en rajouter des fois il faisait des poses d'une heure. Une fois que le véhicule fut arrivé à destination, c'est à dire au moins six ou sept heures après, je ne pourrais pas être plus précis car je n'avais pas de montre, nous sommes tous sortis. Le paysage était sinistre, quelques arbres était planté sur un champs. Et plusieurs personnes creusaient un trou, ou un tunnel en longueur, d'environs deux mètres, je ne savais pas encore à quoi il servait. Je ne m'y connaissais vraiment pas au combat. Je ne m'y suis jamais intéressé. Je me souviens que mon père adoré la chasse, et souhaitai vivement m'en apprendre davantage. Mais je n'y ai jamais adhéré. Le simple fait d'ôter la vie à quiconque m'étais insupportable. Je pense que chaque être vivant à sa place dans notre environnement. Il ne serait alors qu'injuste d'en faire le contraire. 

    Après l'observation du terrain, quelqu'un me donna comme ordre de prendre une pelle et d'aider les autres à creuser. Sans avoir eu le temps de lui répondre il me désigna où je devais travailler.

    Après une longue journée de train et de travail forcé (oui forcé car, nous étions obligés de creuser et d'obéir, des fois à des individus plus jeunes que nous ! D'ailleurs un homme d'une trentaine d'années ne voulait pas écouter et a été puni... Par la mort, l'une des personnes supérieur nous a dis qu'il aura servit d'exemple pour nous tous.)  sous un soleil chaud durant des heures, (je ne sais pas exactement combien de temps vu que je n'ai pas l'heure comme je l'ai dis précédemment) on nous appela pour manger. Enfin, plutôt pour avaler quelque chose, on ne peux pas appeler ça manger. C'était une soupe froide et sans pain. Comment cela peut il nous nourrir et nous redonner des forces pour la journée du lendemain ? Mais bon, je n'ai pas mon mot à dire, je subis juste. Je vais me coucher, les lits, si on peut les appeler comme ceci vu leur trop peu de confort, sont superposés, et très bruyant (ils grincent). Nous sommes environs une vingtaine dans un abri en terre. Avec la transpiration d'aujourd'hui  le dortoir ne sent vraiment pas bon, et ne risque pas de sentir mieux les prochains jours.

    Je vais me reposer sur ces description. Mais, je l'avoue j'ai peur pour demain, certains disent que les allemands vont "s'occuper de nous". D'autant plus que moi Jacque Lantier ne sait pas du tout me battre.

La vie d'un poilu [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant