Chapitre 13

6 0 0
                                    

Et zut ! Un changement de salle. Décidément, quelle veine j'ai, aujourd'hui ! On se croirait dans un de ces films comiques ou il arrive des tas et des tas de bricoles au personnage (et dans le rôle du personnage malchanceux, moi).

Je me dirige vers l'ascenseur. Mais, le temps que je lise la pancarte, on a affiché sur l'engin un papier disant qu'il était en panne. Il a donc fallu que je descende par l'escalier. En dévalant les marches quatre à quatre, évidemment ! Il ne faudrait pas que j'arrive en retard, quand même...

J'entre, tout essoufflée, et évidemment, tout le monde est déjà là et m'attend. La salle de classe est très grande, au moins deux fois une classe française, avec, dans la première moitié, près de la porte, les tables, les tabourets, les élèves, les cartables, le prof... bref, une classe normale, mais de l'autre côté, euh, rien. Je pense que c'était l'endroit réservé aux entrainements (ben, oui, c'est un cours de pratique).

Pour une fille aussi futée que moi, réaction normale, je deviens rouge comme une tomate. Bien, pour ceux qui ne me connaissent pas encore, la nouvelle Gardienne est une tomate un peu lente du cerveau... quelle réputation !

Quand le prof ouvre la bouche, je sais que je vais pour la première fois de ma vie me prendre la colle de ma vie :

-Bonjour mademoiselle Rabeleck, je suis le professeur Yock. Ne t'inquiète pas, tous les élèves se perdent dans les couloirs dès le premier jour. Va donc t'asseoir à côté de monsieur Sodokï.

Whaou ! Même pas ! Eh ben, finalement, j'ai de la chance. Je lui obéis et je pose mon sac de cours à côté d'Amaël. Yock reprend la parole :

-Pour ceux qui n'étaient pas au courant, voici la nouvelle Gardienne, explique-t-il en faisant un geste pour faire le silence dans la classe. Elle s'appelle Jenny Rabeleck et elle vient de la Terre. Je vous demanderais à tous de lui faire un bon accueil. Maintenant, nous pouvons commencer le cours. Tout d'abord, comme tout le monde dans cette classe le sait, pour utiliser le don, il faut... oui, monsieur Gheidas ?

-Il faut parler en Uruménien.

-Exact.

Uruménien ? Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Je n'ai eu besoin que du Latin pour formuler mes quelques sorts utilisés.

-Professeur Yock, s'il-vous-plait, qu'est-ce c'est, l'Uruménien ?

-Eh bien, l'Uruménien est la langue de nos ancêtres les Urumans.

Donc, je comprends. Je comprends l'Alavadois comme du français, donc, je dois comprendre l'Uruménien comme du latin. Clair comme de l'eau de roche, n'est-ce pas ? ... ou presque. Enfin, toujours est-il que j'y arrive, et c'est le principal.

¤ ¤ ¤

Enfin, la sonnerie retentit et je peux sortir de la classe.

-Eh bien ! Je pensais bien que tu te perdrais, mais tu as quand même mis plus longtemps que ce que je pensais.

-Oui, ben, si môssieur Amaël ne m'avais pas laissée toute seule, alors ce ne serais pas arrivé.

-Calme-toi, Jenny. C'était juste une blague. On fait ça à tous les nouveaux, et du coup, et là, remarque l'astuce, et ben du coup, ça nous fait perdre du temps sur l'horaire du cours ! Et, entre nous, qu'est-ce qu'on rigole ! Mais ne t'inquiètes pas, un jour, il y aura un autre nouveau, et tu te marreras avec nous. Non mais, ta tête quand tu es arrivée en classe ! J'ai cru que j'allais piquer un fou rire !

Et, pour me calmer, je me dit que, malgré l'embarras que j'ai à l'instant présent, j'en rirais sûrement plus tard. Mais à cet instant, je ne suis pas d'humeur à rire, et j'ai voulu commencer à bouder, mais, de toutes façons, je n'y arrive jamais. Amaël sort son emploi du temps et le consulte.

Parallèles : 1 - La Gardienne des 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant