« -Oh, ce mal de crâne, se plaignit une voix. »
L'entendre me fit ouvrir les yeux.
« -Ҫa va ? »
La personne qui me posait la question se trouvait devant moi.
« -T'es qui ?
-Je te retourne la question.
-Alan.
-Chae.
-Où sommes nous ?
-Dans une pièce. »
Sa réponse laconique m'énerva, je me sentais à fleur de peau et avait besoin de me décharger en blessant quelqu'un juste en utilisant des mots.
Après quelques minutes, une fois que mes yeux se furent habitués à la pénombre ambiante, je pu remarquer qu'effectivement nous étions dans une pièce, j'arrivais à discerner une porte et une fenêtre sale situé deux mètres cinquante plus haut.
Nous étions tous les deux allongés sur ce que je supposais être un matelas et si on en croyait l'odeur, rongé par l'humidité.
« -C'est quoi la dernière chose dont tu te souviens, me demanda Chae.
-Je suis sortie de chez moi pour acheter du pain, après c'est le trou noir jusqu'à ce que je me réveille et toi ?
-Je rentrais, quand un conducteur de camionnette m'a demandé d'approcher pour lui indiquer le chemin sur sa carte.
-Mais t'es complètement débile, lui dis-je atterré par sa stupidité.
-Je sais, j'aurai jamais du changer de trottoir pour pouvoir lui parler.
-Non mais merde une carte quoi ! Alors qu'aujourd'hui il existe les GPS et le téléphone portable !
-Je sais, je sais, mes amis aussi me disent souvent de faire attention quand je parle avec des inconnus.
-On voit le résultat, ricanais-je.
-Dire que mes parents ne m'ont jamais cruent quand je leur ai dit que ma gentillesse me perdrait.
-A ce niveau ça s'appelle de la stupidité. »
« -On a été drogué puis kidnapper, ajoutais-je après un silence.
-Fantastique Sherlock tu l'as découvert tout seul, dit-elle avec une pointe de méchanceté dans la voix.
-Aide-moi au lieu de te moquer. Faut qu'on trouve le moyen de sortir d'ici.
-C'est pas une bonne idée. On ignore beaucoup trop de paramètres. On ne sait pas où nous sommes ni les motifs de notre enlèvement. A priori toi comme moi on vient d'une famille lambda, donc la demande de rançon me parait peu probable. De plus la porte doit être fermée à clef et même si on arrivait à sortir de cette pièce et à tenir sur nos jambes on risque de mettre nos kidnappeurs de mauvaise humeur.
-C'est tout ce qui t'importe : que nos kidnappeurs soient de mauvaise humeur !
-T'es idiot où tu le fais exprès ! Ils peuvent faire ce qu'ils veulent de nous ! On sera fichés comme disparus seulement une fois que quelqu'un l'aura remarqué et que quarante-huit heures se soient écoulées. »
Je n'étais visiblement pas le seul à être sur les nerfs et après un peu de temps et quelques grandes inspirations-expiration, je repris :
« -Ok, alors je suppose que le mieux à faire pour nous est d'attendre d'avoir plus d'informations.
-Heureuse de voire que finalement tu as un cerveau.
-Dis-moi.
-Hum.
-Tu t'es déjà fais kidnapper ?
-Non jamais. Pourquoi ?
-Tu raisonnes comme quelqu'un qui aurai déjà vécu cette situation, tu es très calme.
-Être calme dans ce genre de situation est primordiale si on veut correctement analyser ce qu'il se passe. Je suis simplement le genre de personne qui aime envisager le pire.
-La mort.
-Non.
-Qu'est-ce qu'il de pire que la perte de notre vie ? Nous ne sommes pas des personnages de jeux vidéo.
-La torture est pire que la mort. »
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Violence
General FictionLa porte s'ouvrit et la lumière qu'elle apporta dans la pièce nous éblouit Alan et moi. Les battements de mon cœur s'accélèrent et le faux calme que je possédais s'envola alors que mon cerveau sortait du déni dans lequel il m'avait plongé. « -Regard...