Jugement

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Fanny ouvrit difficilement les yeux, pour voir Sebastian en simple pantalon noir, torse nue. Elle pu admirer ses œuvres dû à la nuit passionnée qu'ils avaient passé : griffures, morsures, cheveux attachés en queue de cheval basse, il était tout simplement divinement beau, à tel point qu'elle se mit à rougir.

- Bonjour ma douce Duchesse.

Il se mouva tel un tigre vers sa proie, une lueur de désir incendia ses belles prunelles noires alors qu'il s'approchait du lit où se trouvait son amante... Nue.

- Bonjour mon Seigneur. rétorqua t-elle en lui offrant son plus beau sourire.

Il grogna.

- Ne me sourit pas ainsi, femme. gronda t-il, sourcils froncés.- Pourquoi cela ?

Il posa sur la table de chevet un plateau garnit où était disposé scones frais, thé fumant et confitures, puis s'engouffra dans les draps, possédant à nouveau sa belle, lui faisant crier son nom.


                                                                                               [...]


Fanny posa sa joue sur la poitrine forte de son amant et commença à y tracer des arabesques sans queues ni têtes.

- Voilà ce que ça me donne comme idée.
- Oh, je vois. Dans ce cas, je m'abstiendrai de vous déranger Messire, gloussa la jeune femme en se relevant pour l'enjamber.

Fanny s'installa sur les cuisses de son compagnon allongé sous elle. Celui-ci l'admira déguster le liquide chaud qui la fit frissonner, ses cheveux créant autour d'elle le tableau d'une Nymphe des eaux que le démon trouva plus que sublime et beaucoup trop tentant.

Nue ainsi devant lui, il n'avait qu'une envie : La faire sienne à jamais.

Marquer cette beauté de porcelaine, voulant montrer qu'elle était à lui et rien qu'à lui... Pour toujours. Mais pour ce faire, il devait dans un premier temps se débarrasser de cette famille d'ingrats qui l'enchaînait encore de leurs mesquineries.

Alors qu'elle dégusta un scone, il put étudier son profil à sa guise. Son nez droit était bien celui d'une princesse, voir celui d'une impératrice.

Il se redressa pour venir déposer quelques baiser brûlant sur le ventre de la jeune femme.Elle gémit, une goutte de confiture tomba sur le pectoral gauche du démon qui la fusilla du regard.

Fanny pouffa en rougissant. Elle se pencha pour venir lécher du bout de sa langue, la tâche rouge qui contrastait sur la peau blanche de son compagnon.Ses yeux s'assombrirent quand elle leva vers lui un regard mutin suivit d'un petit sourire gourmand.

- Oh votre Altesse, gronda t-il, vous êtes insatiable.

Fanny lui adressa un sourire moqueur puis sauta du lit pour filer dans une pièce adjacente où se trouver un petit meuble sur lequel était posé une grande bassine ainsi qu'un broc en céramique dans lequel se trouvait une eau plutôt tiède. Elle versa cette dernière dans la bassine blanche, attrapa un linge rugueux et quelques produits avec lesquels elle entreprit de faire sa toilette.Quand elle retourna dans la chambre, Sebastian était habillé, il avait revêtu son uniforme noir impeccable.

Il enfila ses gants mais s'arrêta quand il vit la marque sur le poignet de la jeune femme. Il s'avança vers elle et s'assombrit.

- Je ne regrette pas. Je sais ce que je veux et ce que je fais.
- J'aurai voulu que ça soit différent. murmura t-il.

Il se pencha pour embrasser la marque du hibou sur son croissant de lune. La Duchesse lui sourit tendrement puis il l'aida à s'habiller pour assister au jugement de sa famille.


                                                                                           [...]


Fanny avait décidé d'enfiler une robe simple mais sobre. Une robe de coton parme claire, une chemise blanche par en dessous cachait le vulgaire de l'encolure de sa robe, rendant la tenue plus élégante. Elle noua un long ruban noir autour de sa taille pour la cintrer et n'ajouta que son sa chaîne en argent avec un sert-cou. Ses bottines beige étaient cachées sous la robe longue, une ombrelle blanche vint parfaire la tenue. Pour sa coiffure, elle décida de se coiffer elle-même. Un cordage autour de sa lourde chevelure pour l'accrocher et la faire retomber sur son épaule. Elle se farda puis fut prête à partir.

À peine avaient-ils franchit la porte de la chambre que Sebastian se figea. Fanny le regarda inquiète . Son visage tendu, le regard cerclé de rouge, les sourcils froncés et son dos raide, tout en lui fit comprendre à la jeune femme que quelque chose n'allait pas.

- Sebastian, que ce passe t-il ?
- Nous n'emprunterons pas la porte principale.

Il la souleva dans ses bras, comme si elle ne pesait rien et lui intima de fermer les yeux ainsi que de bien se tenir à lui. Une fois assurée qu'elle lui avait obéit, Sebastian les fit disparaître juste à temps.

Le Réveil de son Altesse [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant