Le Bal

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Londres, XIXe siècle.

En pleins milieu des rues polluées de la ville, une jeune Duchesse aux allures princières, sautillait de joie.

Le soleil de Mai faisait briller sa longue chevelure violine qui retombait en une cascade de boucles souple, sur ses épaules et dans son dos, son regard marron glacé scrutait avec une joie pétillante, les étales des marchands qui scandaient leurs slogans à tout va pour attirer quelques clients.

Dieu qu'elle aimait les traverser. Elle en connaissait les moindre recoins ainsi que les shop et bistrots. Habituée de la capitale londonienne, elle aimait le calme de son domaine dans les Hampshire. La campagne douce et silencieuse lui faisait le plus grand bien mais les boutiques londoniennes étaient bien plus plaisantes encore.

Affublée de sa robe de printemps pourpre à l'encolure basse, tel le voulait la mode anglaise de l'époque. La jeune fille sentait le vent frais faire gonfler ses jupes, élargissant son sourire.Fanny Marcopton avait reçu le matin même, une invitation de la Reine pour un bal qu'elle organisait au château. Vite ! Il lui avait fallu prévenir sa tante afin de faire les boutiques rapidement afin de trouver une robe pour cette soirée.

Lady Conighan avait été la figure maternelle à laquelle elle avait pu se raccrocher quand ses propres parents avaient décidés de s'occuper de choses plus "importantes" pour eux que leur propre enfant. La jeune femme avait très peu de personnes à qui se fier ou se confier. Mais Arabelle Conighan, était son pilier. Aussi la jeune Marcopton avait pris l'habitude de la visiter souvent. Elle avait fait ses débuts en tant que jeune femme dans le Monde grâce aux soirées auxquelles sa tante lui conseillait de se présenter, jouant son chaperon afin de l'aider à évoluer dans les cercles mondains. Et quels débuts, Fanny Marcopton était une jeune femme rêveuse et intelligente, mais réservée.

- Vite ma tante ! s'exclama la jeune femme en se précipitant vers Harrods, la galerie marchande la plus réputée de Knightsbridge.- Du calme ma chérie ! Ce n'est point comme ça qu'une jeune femme de bonne famille doit se tenir voyons. Excitée ou non, tu es l'image de ta famille.

Fanny se repris. Savoir de quelle famille elle provenait, lui procurait toujours un dégoût profond pour sa génétique. Sa tante le savait parfaitement mais s'amusait à le lui rappeler pour que sa nièce adorée sache comment garder la tête sur les épaules quand elle se trouvait à l'extérieur. Chez elle, Fanny travaillait comme une domestique, ce qui ne plaisait guère à sa mère, qui en était outrée, encore moins à son père qui ne la traitait que comme une moins que rien quand il la retrouvait salie ou alors en tenu d'homme.

La passion de cette jeune Duchesse était la lecture, l'apprentissage, le savoir et bien sûr l'amour. Éternel romantique, elle se prenait souvent à rêver du parfait amour. Mais existait-il seulement ? Tout ce qu'elle savait été que ses parents voulaient la marier à un homme fortuné et bien plus titré qu'eux afin d'en profiter un maximum. Mais bien sûr, ils se fichaient éperdument de si il serait aussi âgé que son père ou si il était aussi jeune que son cousin Patrick qui n'avait que 8 ans.

Tout ce qui les intéressaient était l'argent et les titres. Avoir du pouvoir s'était bien plus impactant que l'amour, n'est-ce pas ?

- Oui ma tante.

Le changement d'humeur chez la jeune femme était trop visiblement pour qu'elle ne se fasse passer pour une jeune femme heureuse prête à se marier. Car oui, ses parents allaient profiter de cette soirée chez la reine Victoria pour officialiser ses épousailles non désirés avec un prince écossais. La jeune femme refusait catégoriquement de se laisser faire, elle, ce qui l'intéressait été le bal. Les belles robes, voir les couples évoluer sur la piste de danse, écouter les musiciens enchaîner les valses et toutes autres danses étrangères comme traditionnelles.

Le Réveil de son Altesse [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant