Suspects. [TOME 2] [TERMINÉ]

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Après avoir parlée avec Pénélope je sens que je suis en train de m'étouffer: ce qui me réveille instantanément. Quand j'ouvre les yeux je comprend que je suis au fond de l'eau. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Avec le peu de force qu'il me reste j'essaie tant bien que mal de remonter à la surface. La tête hors de l'eau je respire bruyamment pour reprendre l'air qui commençait à me manquer en regardant tout autour de moi paniquée.

Je comprend que je suis à la piscine du lycée totalement seule, des bribes de souvenirs refont surfaces et je me souviens avoir vu une silhouette avant de perdre connaissance.

Un bruit mécanique attire mon attention, quand je tourne le visage je vois la bâche mécanique de la piscine se refermer.

- À l'aide ! Cris-je de toutes mes forces.

La panique me gagne, j'essaie de nager mais j'ai l'impression de ne pas avancer.

- Aidez moi ! Cris-je à nouveau.

Je nage alors vers l'échelle pour essayer de sortir de là. Je tourne à nouveau le visage pour regarder la bâche se fermer de plus en plus. Si je reste plantée là je vais mourir ici.

Sans comprendre ce qu'il m'arrive je sens une main agripper fermement mon bras. Mon corps sort intégralement de l'eau, en levant les yeux je vois Andy le regard totalement paniqué. 

Je m'assois sur le carrelage mouillé et je tombe en sanglot dans les bras d'Andy.

- Calmes toi... Dit-il calmement en posant son menton sur mon crâne.

Encore sous le choc de ce qu'il vient de se passer je reste muette, seuls les bruits de mes pleures s'échappent de ma bouche.

- Dis moi ce qu'il s'est passé Gabrielle, pourquoi t'étais dans la piscine ? Me demande t-il.

- Quelqu'un m'a assommé et quand je me suis réveillée j'étais au fond de l'eau, dis-je en déposant mon regard sur l'eau.

- Qui t'as fait ça ?

- J'en sais rien, j'ai pas eu le temps de voir la personne.

Il faut que je parte d'ici au plus vite, on a voulu me noyer et je ne me sentirais pas en sécurité si je reste ici.

Je me lève alors en tapotant la poche de mon jean pour sortir mon téléphone. Après plusieurs  tentatives pour le rallumer je suis obligée de constater qu'il est mort.

- Fais chier ! Cris-je.

Je me retourne vers Andy qui ne doit toujours pas comprendre ce qu'il vient de se passer.

- S'il te plaît Andy, n'en parle à personne d'accord ?

- Quoi ? Non je peux pas Gabrielle, quelqu'un a essayé de te noyer ! S'écrit-il.

- Je t'en supplie... Ne dis rien à personne pour le moment.

Il acquiesce de la tête contre son gré en me fixant du regard.

- Je vais y aller, lui dis-je nerveusement avant de me retourner pour partir d'ici.

****

Le trajet en voiture a été horrible, des flash de ce que j'ai vécu n'ont pas arrêtés de traverser mon esprit.

Je me retrouver devant son appartement encore complètement trempée. J'ai besoin de lui, de sa présence j'ai besoin de le sentir contre moi pour me rassurer.

Après une attente de quelques secondes la porte s'ouvre laissant apparaître Jason. Ses yeux s'écarquillent en voyant ma présence mais surtout en me voyant totalement trempée.

- Gabrielle, rentre, dit-il paniqué.

Je m'exécute en entrant à l'intérieur de son appartement avant de le serrer fortement dans mes bras en laissant échapper de chaudes larmes. 

Il se détache de mon emprise en déposant lourdement ses yeux dans les miens.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Me demande t-il en touchant délicatement mon visage de ses douces mains.

- J'ai cru que j'allais mourir, lui dis-je tout en pleurant.

- Quelqu'un t'a fait du mal ? Qui ?

- J'en sais rien, j'étais à la piscine du lycée et quelqu'un m'a assommé, en me réveillant je me suis retrouvée au fond de la piscine et la bâche était en train de se refermer sur moi.

- On va appeler les flics d'accord ?

- Non surtout pas, lui dis-je.

Malheureusement j'ai une petite idée sur la personne qui a essayé de me noyer et appeler les flics serait loin d'être la meilleure des idées.

- Ok, ok. Bon tu vas pas rester comme ça, vas dans ma salle de bain, j'ai des serviettes propres avec lesquelles tu pourras te sécher, je te donnerai un teeshirt et un caleçon à moi, dit-il. J'appellerai ta mère pour lui dire que tu es ici.

Je lui offre un léger sourire avant de me diriger vers sa salle de bain pour pouvoir me changer.