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La musique tambourine fortement dans mes oreilles, je sens ma tête tourner de plus en plus. Autour de moi des centaines d'adolescents en train de danser et de boire. Qu'est-ce que je fous ici ?

Quand je suis sortie du lycée j'ai marchée au moins une heure à me poser des dizaines de questions, je ne savais pas où aller et je ne voulais pas rentrer chez moi dans cet état. Je suis arrivée dans une rue et j'ai entendue de la musique retentir dans l'une des maisons facilement repérable à sa porte d'entrée ouverte. J'ai pas vraiment réfléchis dans quoi je m'embarquais et j'ai décidé d'y entrer, sans doute pour oublier ce qu'il vient de m'arriver.

Je titube jusque dans la cuisine pour pouvoir m'accouder au plan de travail, une bouteille de vodka encore remplie y est posée. C'est bien la seule bonne chose qui me soit arrivée aujourd'hui. Sans attendre une seconde je l'attrape avant de porter le goulot à mes lèvres pour en prendre une bonne gorgée.

La chaleur commence à m'étouffer, toujours la bouteille dans les mains je décide de sortir de la maison pour prendre une bonne bouffée d'air frais.

En arrivant dehors j'inspire fortement en fermant les yeux pour profiter au maximum du bon air. Après quelques secondes j'ouvre les yeux en descendant les quelques marches se trouvant juste devant l'entrée de la maison.

En descendant la marche je trébuche sur quelqu'un qui me rattrape, ma bouteille de vodka tombe par terre pour se casser en petits morceaux.

- Fais chier, dis-je agacée toujours dans les bras de l'inconnu.

Je lève les yeux pour voir qui est la personne qui vient de me rattraper dans ma chute. En déposant mon regard sur lui un sentiment de panique s'empare de moi. C'est un garçon aux yeux bleus et la chevelure brune.

- Nate ? Je lui demande en écarquillant les yeux.

Qu'est-ce que Nate fiche ici ? Est-ce que c'est bien Nate ? Il lui ressemble étrangement, c'est dingue.

- Non moi c'est Jordy, me répond t-il un esquissant un léger rire. Et je me demande ce que tu fais ici car je ne te connais pas.

Qu'est-ce que ça peut lui faire que je sois ici et non ailleurs.

- C'est chez moi ici, lui dis-je convaincue de mon mensonge.

Ce fameux Jordy se met à pouffer de rire en déposant son regard dans le mien.

- Ça m'étonnerai car c'est chez mes parents ici, dit-il.

Gênée de m'être fait grillée je me débat pour qu'il me lâche.

- C'est bon lâches moi, lui dis-je en le poussant légèrement et en m'éloignant de lui tout en titubant.

- Tu n'as pas vraiment l'air en état pour repartir toute seule ! S'écrit-il dans mon dos.

Je l'ignore tout en continuant de marcher. Je n'ai pas besoin de recevoir des conseils, je sais très bien me débrouiller toute seule. 

****

J'arrive sur le quai du métro, la lumière blanchâtre m'éblouie, je regarde autour de moi et le quai est complément désert.  Je m'avance vers le bord du quai attendant patiemment le métro.

Derrière moi retentissent des bruits de pas. Curieuse, je me retourne pour observer mais je ne vois personne.

Mon téléphone se met à sonner pour la vingtième fois de la soirée. Je le sors alors de la poche de mon manteau pour déposer mon regard vers l'écran. C'est encore un appel de Jason, ça fait au moins vingt fois qu'il essaie de me joindre et ne parlons même pas de Charlie.

Une seconde fois j'entends des pas retentir derrière moi. Je me retourne rapidement mais je ne vois personne.

- Il y a quelqu'un ? Cris-je en scrutant le quai du regard.

Aucune réponse. Je rive une nouvelle fois mon regard sur l'écran de mon téléphone pour envoyer un message à ma mère.

Le regard sur mon écran, ma tête qui continue de tourner j'essaie tant bien que mal d'écrire mais je sens quelque chose me pousser.

Je tombe lourdement et violemment sur les rails du métro. Sonnée par la chute je reste quelques secondes sans bouger les yeux fermés.

Mes paupières s'ouvrent difficilement, allongée sur les rails du métro j'aperçois mon téléphone à quelques centimètres de moi. Une légère douleur se fait ressentir à ma tête.

- À l'aide, dis-je dans un souffle presque coupé en tendant ma main pour essayer d'attraper mon téléphone, en vain...

Je sens les rails vibrer sous mon corps et un bruit sourd se rapprocher de plus en plus de moi. Je voudrai me lever mais je n'y arrive pas, je n'arrive plus à bouger.

Je lève les yeux droit devant et au loin j'aperçois les phares du métro arriver sur moi. La peur au ventre je sens les larmes couler sur mes joues. Je comprend alors ce qui est sur le point de se passer.

- Aidez moi, dis-je avec difficulté.

Suspects. [TOME 2] [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant