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C'était une enfant métisse.
Elle portait un tee-shirt violet qui dévoilait ses bras dénudés et ses cheveux étaient coiffés en d'habituelles tresses serrées mais néanmoins parfaites.

Je savais qu'elle avait souffert pour les avoir. En Martinique j'avais essayé, mal m'en pris car je n'ai pas pu poser ma tête sur une surface plane pendant deux jours et le rendu était assez... décalé ?

Mais revenons en à cette jeune personne : elle était accoudée à la balustrade d'un appartement à l'aspect misérable qui l'était encore plus par la présence de banderoles « immeuble à l'agonie » dont l'écriture était aussi vilaine que le support qui devait être blanc auparavant.
Elle avait un regard perdu dans le vide. Elle observait, sans les voir, les fleurs ravagées par les piétons.
Et moi, bloquée à un feu rouge, je l'observai.

Je ne saurai expliquer pourquoi cette scène m'a happé et m'a donné envie de coucher des mots sur le papier. Je vomis peut être mes sentiments sur ce support qui fait office de bassine.

« Un inconnu est une aventure qui commence. »
Je ne sais plus quel auteur a cité ceci mais cela ferait une très bonne phrase de description pour un post. Celle qu'on écrit en-dessous de nos photos afin de donner davantage de valeur à l'image et non aux mots. Celle que l'on se sent obligée d'écrire car notre comportement ne reflète en rien le sens des phrases. Un peu comme pour nous rassurer.

Notre monde est si paradoxale...
Rien n'a de sens...
Mais cette jeune fille...
Et elle est toujours là, immobile, sage et contemplative ce qui contraste avec son teeshirt taché de choses méconnaissables, témoin d'une folle journée agitée.

Je me plais à l'imaginer en train de courir dans une cour de récréation bercée par les rires et les cris d'autres enfants. Profitant de façon ingénue de ce court laps de temps durant lequel elle devient ce qu'elle veut.
Elle saute, danse et rit, s'écorche probablement les genoux mais qu'importe. Sa mère la grondera sûrement, lui faisant promettre de ne pas recommencer. Mais comme tous les enfants, elle ne tiendrait pas promesse plus de quelques jours et retournerait faire des bêtises aussitôt après, nourri de cette farouche conviction d'immortalité et d'invincibilité propre à l'enfance.

Je soupire, un sourire aux lèvres.

Tandis qu'en classe il faut apprendre par cœur d'arasantes leçons et les recracher d'un ton sérieux.
Selon moi l'école n'est pas faites pour les gens intelligents.
On y apprend le vivre ensemble mais loin du monde.
On apprend une théorie qui convient si peu à la pratique, omettant l'expérience.
Mais dehors tout est fascinant...

On ne nous apprend pas ça à l'école.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 24, 2019 ⏰

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