Comme vous avez pu le comprendre, c'était lui.Mike — C'est plus dans mes cordes. Et j'ai changé comme tu as pu le constaté.
— Dommage. Tu aurais pu me dépanner, dis-je.
Je m'apprêtais à le contourner mais il me tient la main. J'ai senti un frisson me parcourir le corps et je pense qu'il a ressentit les mêmes choses que moi.
— Qu'est-ce que tu veux !?
Mike — Ta sœur m'a raconté ce qu'il t'es arrivé il y a plusieurs semaines de cela.
— Et quoi? Tu as aussi de la peine pour moi? Tu veux essayer de m'aider comme les autres? Et bien non merci! J'ai assez d'assistantes sociales chez moi.
Mike — Tu as besoin d'aide.
— Dis aussi que je suis folle !
Aucun de nous n'a parlé. J'ai donc constaté qu'il me voyait comme une folle.
Mike — La femme de notre assemblée quand elle parlait l'autre fois à l'Église... Elle parlait bien de toi?
J'avais le regard tourné avant qu'il ne me sorte cette phrase. Quand il m'a dit ça, mon regard s'est vite changé.
Mike — Il m'a aussi parlé de toi. Tu as besoin d'aide, Tatiana. Tu as besoin de Dieu dans ta vie.
— Si j'avais autant besoin de lui comme tu le dis, je serais pas partie en soirée faire la fête, Mike. J'ai pas envie de parler de ça avec toi, dis-je d'un ton lassé. Je dois y aller, salut.
Mike — Laisse-moi au moins te raccompagner chez toi. Je ne veux pas te laisser te balader seule dans la rue avec une tenue pareille. Si il t'arriverais quelque chose...
— Tu te sentirais coupable? je ris amèrement. Et ce qui m'est arrivé la nuit dernière où l'on s'est vus avant que je ne me fasse percuter par une voiture après que TU m'ait souhaité la mort! Tu te sens pas coupable d'avoir sortit ces mots de ta bouche?
Mike — Ta...
— Tu sais j'aurais préféré mourrir que de vivre ce que je suis en train de vivre en ce moment même ! dis-je une pointe de colère.
Je retire ma main prête à m'en aller mais je fais un pas en arrière. Mes yeux commençaient à pleurer. Je lève les yeux au ciel pour empêcher qu'ils coulent.
— Sincèrement Mike j'aurais aimé que ton rêve se réalise. Mais réellement tu sais, souriais-je. Tu sais pas à quel point ça m'aurait aidé et également ma famille tu sais. Je... Je vois à quel point je commence à devenir un fardeaux pour eux, qu'ils n'en peuvent plus de moi, de tout ça.
Mes larmes perlaient sur mes joues. Je parlais jusqu'à ce que je ne puisse plus m'arrêter et toutes les choses que je lui disais je le pensais réellement.
MIKE.
Finalement, je l'ai prise avec moi et je l'ai emmenée chez moi. J'ai mon petit appartement pas très loin où j'y vie depuis peu maintenant. Vu la manière dont elle était mal j'ai préféré la prendre avec moi et la surveiller cette nuit à ce qu'elle ne fasse pas de bêtises. Car d'après ce qu'elle m'a dit, il n'y a personne chez elle.
Je l'accompagne jusqu'à la salle de bain pour qu'elle puisse se débarbouiller le visage et qu'elle prenne un bon bain qui le fera du bien. Alors que je venais à l'instant de quitter la pièce j'entends quelque chose tomber puis une deuxième fois et ainsi de suite. J'ai fais demi-tour en partant voir ce qu'il ce passait.