Une Journée De Liberté

10 0 0
                                    

{On commence avec une petite nouvelle à laquelle je tiens beaucoup même si je sais qu'elle est loin d'être parfaite. J'ai pris du plaisir à l'écrire, j'imagine que c'est déjà bien.
Comme elle est un peu longue voilà un petit teasing pour vous donner envi :  "Une journée tout à fait banal pour la mère, un élan de liberté pour l'enfant. Un mensonge. Un espoir. Puis tout recommence comme au début. "}

« -Tiens, tu rentres tôt aujourd'hui !
-Mon prof de math été absent. »

La vérité ? Je n'étais pas cours. Je n'ai juste pas vu l'heure en rentrant. Mais le prof de math été bien absent, c'est Clara qui me l'a dit au téléphone, du coup ils sont sortis à 3 heures.
Elle m'a appelée quand elle est sortie pour prendre de mes nouvelles et me demander pourquoi je n'étais pas au collège aujourd'hui. Je lui ai dit que j'étais malade et incapable de bouger de mon lit. Qu'est-ce qu'un mensonge de plus pourra rajouter à mon sort désastreux ? Rien ne pourra aggraver ce que j'ai déjà commis.
Je ne suis pas née dans une famille très normale. Mon père été un journaliste, il partait tout le temps en voyage quand j'étais petite, mais un jour il n'est jamais revenu de son aventure, je n'ai jamais su pourquoi et je crois que maman non plus.
Ma mère elle, je ne sais pas si elle a déjà travaillé, tout ce que je sais c'est que en ce moment et depuis longtemps, c'est ma grand-mère qui paye tout pour nous. Ma grand-mère a beaucoup travaillé et à gagner énormément d'argent. Je ne crois pas avoir des oncles ou des tantes, maman m'en aurait parlé depuis longtemps.
J'existe depuis 15 ans. Pas un jour de plus. Pas un jour de moins. Oui, c'est aujourd'hui mon anniversaire. Personne ne me l'a fêté. Pas même ma mère, je crois qu'elle commence déjà à perdre la mémoire. Donc pour les cadeaux c'est ratés. C'est pour ça que ce matin j'ai décidé de m'offrir un cadeau toute seule : je suis allée toute la journée marcher sur la voie de chemin de fer abandonnée. J'ai pris seulement avec moi mon sac à dos avec l'appareil photo que j'avais reçu l'année dernière à Noël. Toute la journée, j'ai pris des photos de tous styles. J'ai mangé seulement un sandwich à midi mais je n'avais pas faim, trop excitée à l'idée d'avoir une journée que pour moi.
J'ai marché, toujours plus loin, oubliant ma vie, mon quotidien. Oubliant qui j'étais et qui j'allais devenir. Oubliant de sourire. Oubliant de pleurer. Je rêvais. Je redécouvrais. J'apprenais à nouveau, laissant venir les idées et les pensées. Je n'arrêtais aucune image, me l'assaut vagabonder dans mes pensées.
Ha un moment je me suis assise au bord de la route et j'ai lève la tête. J'ai vu le ciel et ses quelques nuages blancs cotonneux mais j'ai surtout vu mon père, mon frère, et mon petit chat. Je n'ai pas voulu me lever avant longtemps, pour pouvoir prendre le temps de les apprécier et de les apprivoiser. J'ai fini par accepter le fait que je devais partir et je les ai laissés ce reposer tranquillement dans le calme du ciel.
Je suis repartie le long du chemin de fer. Je me dirigeais à petit pas vers ma maison. Je commençais à reprendre mes esprits mais n'avais pas envie de retourner chez moi. Je ne voulais pas entendre à nouveau le vacarme du lycée, sa tristesse et sa monotonie. Je préférais rester là, seule sur mes rails, avec la possibilité de m'enfuir, de partir à l'aventure, de découvrir le monde et ses secrets. Je ne voulais pas m'enfermer dans une pièce, je ne voulais pas revoir le monde triste et sombre. Je voulais juste rester là, au soleil, assise dans l'herbe avec la possibilité de m'échapper.
Je commence à avoir froid, à ne plus sentir mes doigts. C'est à ce moment là que j'ai décidé de rentrer. J'étais assise depuis environ 2 heures, je ne pensais à rien, mon regard été vide, on aurait pu me confondre avec une statue. Mon corps c'est refroidi, mon rythme cardiaque à diminué. C'est pour cela qu'en me levant, mes gestes étés lents et faibles. Je n'avais plus de force. C'est comme si mon âme été sortie de mon corps pendant un moment. Je retrouvais mes sensations petit à petit, je redécouvrais chaque articulation et chaque muscle de mon corps. Je respirais un bon coup et commençais à marcher. Je marchais sans but précis, sans intention ferme, avec juste une vague idée de ma maison et de sa place.
J'arrivais finalement devant ma porte avec comme une sensation de nostalgie de cette superbe journée. Je ne souhaitais pas retourner dans cette prison glaciale. J'ouvre enfin ma porte et vois ma mère dans la cuisine. Elle a toujours cette mine sombre et dépitée, super pour mon moral, ça va m'aider ça !...

Le Vrac d'une DuchesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant