Tic-tac, tic-tac,tic-tac....
Le bruit de l'horloge est incessant. Cela rend Solitude encore plus grand que d'habitude. Coincée entre quatre mur blanc depuis deux heures, l'ennuie s'installe de plus en plus. Je n'ai pas la force de me lever pour aller chercher de quoi m'occuper. Les yeux dans le vague, je repense à cette fille. Ou cette ombre, cette lueur. Est-ce un esprit? Non, ça n'existe pas. "Je ne suis pas folle. Je n'ai pas vue un esprit." Je me répète cette phrase en boucle dans ma tête. C'est sûrement une hallucination.
J'aurai ma réponse dans la soirée, c'est sûr. On m'a fait faire des tonnes et des tonnes d'examens. Et maintenant, je suis avec Solitude dans ma seconde chambre, celle de l'hôpital. Mes parents ne viendront que ce soir, les médecins m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas quitter le travail maintenant. Alors, j'attends. Encore sous le choc des dernières heures. Figée sur mon lit de draps blancs. Assise adossée à la tête de lit, je fixe les aiguilles de l'horloge en face de moi.
Elles tournent.
Elles tournent.
Le temps ne se presse pas.
Mes paupières commencent à me peser.
C'est long.
Trop long.
Solitude en devient ennuyant.
Fatigue le remplace.
Je m'allonge et me laisse porter par le sommeil. Pourtant, je sais que mes rêves ne sont jamais agréables.
"En face de la mer, je fixe tellement l'horizon que mes yeux deviennent aussi bleu que les vagues. Le sable glisse entre mes orteils avec ce doux vent. Un paysage paradisiaque s'offre à moi. Un grand soleil au-dessus de ma tête éclaire mon champ de vision. Suis-je au paradis? Je respire doucement, je profite de ce moment, immobile. C'est après quelques longues minutes agréables que je remarque des dizaines de bouteilles contenant un papier s'étaler tout au long de la plage. Je m'approche d'une d'elle et m'empare du message à l'intérieur. Je déplie le petit rouleau et lu le message: "Je ne peux plus. Mort prend-moi. Enlève-moi des bras de Vie. Elle est insupportable". Une mince signature indique le prénom d'une jeune fille: Ava. A peine ai-je finis de lire que la lettre s'évapora en sable. Le vent l'emporte sur l'eau et se transforme en un radeau. J'observe la scène avec incompréhension. Comment du sable qui se dépose sur la mer peut en former un radeau?
Une jeune fille apparu recroquevillée sur elle-même, sur ce petit bateau. Elle se relève et me voit. Il s'éloigne. Elle m'appelle, me fait de grands gestes de détresse. Je ressens un désespoir en elle et surtout de la peur et du regrets. Le ciel s'assombrit, le soleil disparait entièrement, les vagues s'agrandissent et le vent se lève. Je veux l'aider. Je cherche un autre bateau, mais rien. Je songe à plonger mais impossible, je risque de me faire emporter si je me lance dans cette tempête. Mes membres sont bloqués. Comme si quelqu'un m'empêche de bouger. Je ne peux rien faire. J'observe la scène. Mes jambes tremblent. Les larmes montent. Les cris résonnent. Les vagues grandissent.
Grandissent.
Grandissent.
La houle l'engloutis.
Plus de radeau, plus de jeune fille en détresse. Son ombre disparait dans la mer. Elle se transforme en une grande lueur. Elle s'élève. Je la reconnais. C'est la fille du lycée, mon hallucination. Elle me suit partout, même dans mes rêves. Une fois qu'elle atteins le ciel, tout redeviens comme au début.
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Transparente
Short StoryTransparente Invisible aux yeux de tous Très souvent l'âme absente A s'évader loin de tout Elle a tellement souffert Alors au fond de la classe Elle dessine son univers Elle veut oublier Mais son reflet dans le miroir Lui rappelle et lui montre ses...