Et l'humain ?

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L'éducation des migrants

A part si vraiment vous vivez dans une grotte, vous êtes sûrement au courant que beaucoup de personnes dans le monde doivent fuir leur pays d'origine, pour diverses raisons dont la guerre. Parmi eux il y a environ 15 % d'enfants pour qui il est presque impossible d'aller à l'école. Heureusement, certaines personnes essaient de faire bouger les choses.

Pour commencer, je vais vous parler des « Madrassas ». Ce mot arabe désigne à l'origine un lieu d'enseignement, quel qu'il soit. Aujourd'hui, il est principalement utilisé pour parler d'une méthode d'éducation basée sur le Coran (livre sacré des Musulmans).

Le peuple Rohingya, de religion musulmane, est aujourd'hui persécuté en Birmanie où le Bouddhisme domine. De nombreux Rohingyas fuient donc vers le pays voisin : le Bangladesh. Là-bas, ils vivent dans de grands camps de réfugiés où l'éducation formelle n'est pas autorisée car il faudrait être présent en permanence (or ce n'est forcément possible pour les réfugiés, ni leur but). D'anciens enseignants qui ont également fui la Birmanie ont donc décidé de créer des Madrassas dans les camps de réfugiés afin de transmettre leur culture. Les cours ont certes lieu dans des structures en bambou où il fait très chaud, mais pour de nombreux enfants réfugiés, les madrassas sont la seule possibilité de recevoir une instruction. C'est avant tout un lieu de paix et de prière, où les enfants peuvent oublier pour quelques heures leur quotidien. Il y a des madrassas de différentes tailles, selon ce qui est possible. Les cours se déroulent en langue rohingya mais également en bengali, arabe, ourdou (langue parlée dans le Nord de l'Inde, et au Pakistan) , ainsi qu'en anglais. Les madrassas redonnent de l'espoir aux enfants et les aident à se construire malgré leurs conditions de vie difficile.

L'ONU (Organisation des Nations Unies) essaie également de trouver des solutions pour les deux millions d'enfants Syriens qui ont fui la guerre et se sont réfugiés au Liban, en Jordanie ou en Turquie. Leur idée pour scolariser tous ces enfants est simple et pleine de bon sens. Ils vont instaurer un système de classes alternées dans les écoles existantes de ces trois pays. Le matin et en début d'après-midi, les enfants libanais, turcs et jordaniens suivront les cours dans leurs classes, comme d'habitude. En fin d'après-midi et en début de soirée, dans les mêmes salles, un enseignement sera dispensé aux enfants syriens. En effet, les infrastructures étant déjà présentes, il suffit juste de les utiliser de la bonne façon et de trouver un moyen pour payer le professeurs qui assurent les cours des enfants syriens. Grâce aux généreux donateurs du monde entier, 105 000 enfants réfugiés ont déjà été scolarisés au Liban dans des établissements ayant adopté ce système de classes alternées.

En France, comme dans d'autres pays européens, on essaie d'intégrer les enfants qui viennent d'arriver au système éducatif classique. Cependant, ils ne parlent pas forcément français. Ils ont plusieurs heures par semaine de cours de FLE ( Français Langue Étrangère) en petits groupes. Le reste du temps, ils suivent les cours dans une classe « classique » d'élèves français. C'est super important pour eux d'avoir accès à l'éducation, car sinon ils auraient de grandes difficultés à s'intégrer dans leur nouveau lieu de vie. En plus, ils sont généralement motivés pour aller en cours (parfois plus que les élèves français!) et font des progrès rapidement.

Sources : Encyclopaedia Universalis, L'Express, Le Monde,

Le soldat inconnu

Le Joyeux Journal Wattpadien (édition novembre 2018)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant