Chapitre 4

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Ruel, Yugo et Amalia regardaient toujours d'un air abasourdi leurs deux amis. Ils venaient de tuer des personnes. Possédées par des Shushus qui leur voulaient du mal, mais des personnes quand même.

Voyant que son frère et ses amis restaient toujours en état de choc, et que le Iop était toujours aussi Iop, Adamaï prit les devant.

- Nous parlerons de ce qui vient de se passer plus tard. En attendant nous devons vérifier que les Douze vont bien, dit-il fortement pour réveiller ses compagnons

- Euh, oui... bien sûr... allons-y, fit Yugo sortant de cet état second

Alors la confrérie du Tofu couru vers les chambres, d'où provenait des cris quelques instants plus tôt. Mais le calme régnait à nouveau, et seul les corps sans vie des gardes étaient là pour témoigner de ce qui venait de se passer.

D'un signe de tête, Adamaï donna l'ordre aux autres de se séparer pour aller plus vite et peut-être trouver des rescapés.

Mais tous revinrent bredouille au point de départ ; les Douze avaient été enlevés, et les gardes étaient tous morts.

- Pa... pa... non... non... , pas mon, mon, papa... sanglota Amalia, sous le choc

- On va le retrouver... ne t'inquiète pas, fit Yugo en prenant la main de la princesse dans la sienne

- Oui, on est là pour ça, renchérit l'Enutrof

- Il faut prévenir les filles, dit calmement Tristepin

Tout le monde le regarda, étonné qu'il ait eut une si bonne idée.

- Oui, tu as raison, s'exclama Adamaï, il faut absolument qu'elles viennent nous aider

- Mais on va les contacter comment ? demanda Ruel

- Aucune idée... soupira Adamaï

- Il... il faut... il faut trouver un garde Crâ qui n'a pas été tué, dit Amalia, déterminée

- Facile à dire, marmona le vieil Enutrof

- Allons à la caserne, s'exclama Adamaï, reprenant les devants

Le petit groupe sortit du palais ensanglanté, et alla jusqu'aux casernes situées vers les remparts. Là, ils découvrirent avec horreur que les Crâs avaient aussi été tués. La confrérie entra tout de même dans le campement, traînant des pieds, ayant abandonné tout espoir de trouver un vivant.

C'est alors que Tristepin hurla :

- Venez, vite !

Tous coururent en direction des cris de leur ami, qui étaient en train de porter sur son épaule un jeune Crâ, évanouit. Son visage était couvert de sang, et sa jambe faisait un angle impossible.

La confrérie le posa sur un lit du campement intact, et tenta de le réveiller avec douceur.

Il s'éveilla en sursaut, paniqué, quand Ruel lui jeta de l'eau à la figure sous le regard réprobateur de la princesse.

- Ne t'inquiète pas, nous ne te voulons aucun mal, fit Amalia en tentant de le calmer. Il faut excuser les manières brutales de l'imbécile à côté de moi, continua-t-elle en fusillant l'Enutrof. Nous sommes la confrérie du Tofu, et je suis la princesse sadida, mais je crois que tu l'auras deviné, fit-elle avec un sourire.

- Pardon, pardon, pardon de ne pas avoir su vous défendre, s'excusa le Crâ en baissant la tête, retenant ses larmes de honte

- Du calme, je ne t'en veux en rien. Ils étaient trop forts, et tu n'es encore qu'une jeune recrue, répondit la Sadidette en caressant la tête de l'archer

Pas de repos pour les héros - Fanfiction Wakfu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant