Partie 1 [2]-CHRIS-

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Cette nuit, Chris avait fait un rêve très agréable, ce qui était, selon lui, un bon présage pour la suite.  Dans celui ci, il volait.

Il volait un bijou magnifique (enfin, pour tous ceux qui aime les diamants). Ensuite, lorsque son propriétaire, désespéré, cherchait à en racheter un autre, Chris se présentait en sauveur et lui revendait le bijou (pour une somme astronomique, évidemment).

Très agréable, comme rêve, très réaliste.

 Bref, le jeune garçon venait de pénétrer à l'intérieur du grand édifice dans lequel se déroulait chaque année les inscriptions au Grand JEU. Il avait eu de la chance, car lorsqu'il s'apprêtait à corrompre la guichetière pour s'inscrire avant tout le monde, l'auberge d'à côté avait subitement annoncé des réductions, et la foule s'y était précipité, ce qui lui avait permit de rentrer directement dans la préfecture. Derrière lui, un fille couru pour s'inscrire elle aussi, sans se laisser appâter par l'offre de l'auberge. Comme quoi, l'humanité n'était pas perdue... Il faut vraiment être misérable  pour se jeter ainsi à corps perdu sur de la nourriture grasse et de mauvaise qualité. Sous prétexte qu'un repas est peu cher,  ils oubliaient tous leur objectif d'inscription.

Dans le hall, une cinquantaine de personnes attendaient debout ou assis, en se tournant les pouces. L'instant même où  la fille de derrière passa la porte de la préfecture, une secrétaire signala que les inscriptions étaient finies et fit l'appel. Il fallait bien faire attention à retenir tout les noms des participants. Connaitre son ennemi est le premier pas vers la victoire, et ici, tout le monde est concurrent. Il fit plus particulièrement attention aux personnes qui lui semblait les plus dangereuse, les plus baraqués. Chris apprit que la fille qui s'était inscrite après lui s'appelait Justine, car tant bien même son physique n'était guère impressionnant, elle avait le regard déterminé d'une tueuse. Son nom fut mit en tête de liste des personnes à abattre en premier. Prudence est mère de sûreté.

 La secrétaire qui avait fait l'appel avait une voix un peu perché, assez désagréable. Elle portait une robe rose flashy immonde qui semblait avoir appartenu à barbie princesse, des talons haut de 15cm, et une tel couche de peinture sur le visage (ou maquillage, appelait cela comme vous voulez) que la Joconde aurait fait une crise de jalousie. Il était rare de voir une personne aussi à cheval sur son apparence avoir des gouts aussi affreux:

"-Bonjour, couina-t'elle en se plaçant au centre des participants, je me nomme Mélodie et je vous accompagnerais tout au long de votre parcours au sein du jaigie. Avez-vous des questions?

Une homme s'avança d'un pas:

-Bonjour, je suis Viverolle, et j'aimerais savoir ce qu'est le jaigie: Je suis venu ici uniquement pour participer au Grand JEU, moi.

Melody le fixa deux seconde, comme ébérluée, puis éclata d'un agaçant petit rire . Elle essuya même un fausse larme:

-Mais voyons, monsieur Vivellole, ou Rivemolle, comme vous voulez, vous faites erreur! Jaigie, ce sont tout simplement les initiales du Grand Jeu, G et J! Vous comprenez?

L'homme rougit et baissa ses yeux de honte. Ridicule et pitoyable. A mon tour, j'interrogeai cette "Mélodie":

-Pardonnez moi mademoiselle, quand commenceront les épreuves?

La jeune femme en équilibre précaire sur ces talons tourna la tête de nombreuse fois, puis baissa les yeux et me vit enfin. La garce.

Elle se baissa en me parlant comme a un enfants de trois ans:

-Tu es perdu?

Mes poings se serrèrent sous l'effet de la colère. Pour qui se prenait-elle, cette écervelée? Ignorant tout les signes de mon apparent agacement, elle continua:

-Tu sais, mon petit, sur le grand bâtiment, c'est marqué "Grand Jeu" mais ici ce n'est pas un parc à thème. Tu ne dois pas venir, le GJ, c'est pour les gens forts, tu comprends? Tu veux que j'appelle ta maman?

La garce!

-A votre place, je m'inquiéterez pour vous, MADAME. Vous ne devriez pas vous baisser autant, un tour de rein est vite arrivé, A VOTRE AGE. Oh, ne faite pas de grimace, ça fait ressortir vos RIDES. "

 Melody recula en tremblant, profondément choqué. Aaaahhh... Les adultes sont si susceptibles quand on parle de leur âge... C'en est tellement risible.

Elle se tourna, son bloc note serré contre ça poitrine. Tentant de de ne pas chuter  du haut de ses talons vertigineux, elle balbutia rapidement:

"-Vous dormirez a l'étage. Sur chaque ticket d'inscription vous lirez le numéros de votre chambre. Vos repas vous seront livrés à l'intérieur. La première épreuve commence dans 5 jours. Préparez vous physiquement et mentalement en attendant. Un plan du bâtiment vous attend sur votre lit. Bonsoir."

Alors que je m'apprêtais à gravir les marches afin d'atteindre ma  chambrée, une main se posa sur mon épaule. Par réflexe, je portai ma main à ma ceinture ou se trouvait mon derringer cal 357 Magnum Cat B, qui m'avait sorti de bien des situations compliquées de façon... expéditive.

La personne remarqua mon geste et compris immédiatement. C'était une fille, qui devait être plus âgée que moi de sept ans, dont le corps semblait étonnamment athlétique. Il me semble qu'elle s'appelait Soledad. Elle me tendit la main:

"-Bonjours p'tit gars, je voulais juste te dire que j'ai bien aimé ta façon de lui rabattre le caquet, à cette dinde.

-Merci, Soledad. Par contre, sans vouloir être désobligeant, je souhaiterai que tu cesses immédiatement  de me nommer "p'tit gars". Je m'appelle Chris, enchanté de faire ta connaissance.

Elle semblait surprise que je connaisse son nom. En réalité, même si c'était la première fois que l'on se rencontrait, j'avais déjà entendu parler d'elle et de ses activités.  Mais contrairement à d'autres, cela ne semblait pas la gêner d'outre mesure.

-Ah bas si tu me connais déjà, tant mieux, on va pas s'éterniser sur les présentations. Si jamais ta besoin d'un coup de main, n'hésite pas à demander, Ok? Bon je te laisse, je monte dans ma chambre  pour me faire livrer un repas chaud: je pourrais avaler un grizzly. Ciao p'tit gars!

Et elle repartit aussi vite qu'elle était venue. Cette fille était décidément bien étrange. Mais bon, lorsque l'on a que treize ans, on a beau être chef de la mafia et avoir des capacités intellectuelles surdéveloppées, il vaut mieux avoir des personnes sur lesquelles compter qu'être  seul.

Par contre, si c'est pour me materner qu'elle me propose d'être son allié, je la tue. Je déteste qu'on m'infantilise.

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Narrateur: AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh! Super nouvelle, mes lecteurs chéris!

Séraphin: Quoi?

Narrateur: Le Grand JEU est troisième dans la catégorie... JUSTINE!

Séraphin: Mais c'est nul, il y a aucun quasiment aucun livre dans cette catégorie .

Narrateur: On s'en fiche! Merci à tout ceux qui vote et qui font plein de commentaires, je vous envoie plein de bisous et vous fait de gros câlins!

Le Grand JEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant