Le Grand JEU

Partie 3 [1]-JUSTINE-

Après avoir gentiment discuté avec le morveux richard, je fonce dans ma chambre. Malheureusement, j'aperçois encore un petit mot sur ma porte, m'indiquant que j'étais conviée à partager le dîner avec les autres candidats sélectionnés au rez de chaussé. Hum. Le dilemme posé n'était pas simple à résoudre. Valait-il mieux manger et subir les autres, ou jeûner et rester tranquille dans son lit? Jeûner me semblait être une option tout à fait convenable, et je m'allongeai sur ma couette.

Attendez une seconde, et si le gamin nommé Chris profitait de ce repas pour s'allier avec d'autres contre moi? Avec ses petits yeux de fouine, ça ne m'étonnerai pas. Il me suffirait de le tenir à l'œil. Il fallait aussi éviter Soledad, un peu trop sociable à mon gout. Pas qu'elle soit si désagréable, hein, c'est juste que je dois rester concentrée. Le fait que Chris ai réussi à me placer un micro dans la poche sans que je ne m'en aperçoive est la preuve flagrante de mon manque d'attention. A présent, je dois me tenir constamment sur mes gardes. Je ne tolérerai aucune autre erreur comme celle-là.

Je descendis par le long escalier en chêne, qui devait être âgé d'une centaine d'année compte tenu des hurlements grinçants que poussait le bois à chaque marche.

Plus d'une dizaine de concurrents étaient déjà rassemblés, silencieux, orgueilleux et affamés. A mon arrivée, Mélodie nous fit entrer dans une salle. Elle nous demanda de patienter ici avant que le repas soit servi, nous promettant de nous ouvrir la salle à manger le moment venu. A sa sortie, j'entendis le cliquetis caractéristique d'un loquet qui se ferme à clef.

Nous étions enfermés.

1h plus tard.

Mélodie n'a pas refait surface. Les participants commencent à grogner. Étrangement, il y a trois personnes que je n'avais encore jamais vu. Deux caméras sont  camouflées dans la pièce.

2h plus tard

Nos estomacs grondent sévèrement, imitant à eux seuls les vocalises d'une centaine de hérissons. Deux des participants inconnus ont commencé à parler très fort entre eux, obligeant tout le monde à subir leur conversation  sans  intérêts .

Inconnu 1: "-Et c'est LÀ  ou Michel intervient! J'en suis encore COMPLÈTEMENT CHOQUÉ !

Inconnu 2: -NNNNOOOOOONNNN..... IL N'AURAIT PAS FAIT CA, QUAND MÊME. CE SERAIT TROP INTELLIGENT DE SA PART.

Inconnu 1: -MAIS SI, J'TE JURE; J'EN CROYAIS PAS MES OREILLES, BERNARD! TOUT ÇA  PARCE QUE LES DEUX MELONS ÉTAIENT À 7€!

L'inconnu 1 dénommé Bernard: -LES GENS N'ONT PLUS DE RESPECT, C'EST PAS POSSIBLE. MAURICE, LE MONDE PART EN VRILLE.

Soledad:- Pardon les gars, mais vous parler un peu moins fort? Vous dérangez tout le monde.

L'inconnu 2, dénommé Maurice: -Oh, excusez moi mademoiselle, j'ai tendance à oublier que ma voix porte beaucoup. Il s'adressa ensuite à Maurice. ET C'EST LÀ QU'IL A COMMENCÉ  À  S'ÉNERVER!

Bernard: -AAAAAAAH MICHÈLE ÉNERVÉ, ÇA  RELÈVE DU MIRACLE!"

Un homme se leva, et bien évidemment, leur hurla dessus: "MAIS FERMEZ LA OU JE VOUS ETRIPE!"

C'était l'étincelle qui déclencha l'incendie. Le troisième inconnu lâcha un "ça m'aurai pas plu", Bernard donna un coup de poing à l'homme qui lui avait dit de se taire, qui du coup tomba sur son voisin, qui chercha à se venger de Bernard, qui fut aidé par Maurice, bref, une bagarre générale éclata. Compte tenu de mon faible gabarit et mes techniques de combat plus que médiocres, je n'avais pas d'éventuelles chances de survie. Aucune arme n'était disponible, je n'étais alliée avec personne.