Requiem regardait la porte de sa prison avec horreur. Il détestait ce château. Il détestait son père comme son frère Alistair. Il ne cherchait aucunement à se faire aimer de ces deux êtres semblables. Il les haïssait au plus profond de son cœur.
Il savait bien être en mesure de se libérer sans problème contre leur tyrannie, mais il ne le ferait pas en sachant que sa mère était toujours en vie. Sa chère sœur avait obéi à son ordre. Elle avait accepté la demande en mariage de ce noble d'Elhalyne.
Pourtant, son rêve était toujours pareil. Pourquoi voyait-il sa sœur en sang ? Elle aurait dû être sauvée en changeant son destin, mais sa prémonition lui montrait irrémédiablement sa mort. Pourquoi ? Ne pouvait-il pas changer le destin ? Pourquoi avoir un pouvoir s'il ne pouvait pas sauver les êtres qui lui étaient chers ?
Il se laissa tomber sur son lit et fixa le sol en pierre. Son père venait encore une fois de le forcer à utiliser son pouvoir pour tuer. Le prisonnier était accusé d'avoir tué sa femme et ses enfants pour sa maîtresse. Certes, cet homme ne méritait aucune clémence, mais pour Requiem, la mort était une facilité, une échappatoire contre les crimes commis. Cet homme aurait dû vivre avec son pêcher sur la conscience.
Son dos lui faisait un peu mal. Son père le fouettait chaque fois qu'il refusait de tuer dès qu'il lui ordonnait de le faire. Le jeune garçon soupira. Il pourrait si facilement prendre le dessus sur cet humain sans problème. Pourquoi acceptait-il cet asservissement sans broncher ? Sa mère méritait-elle son sacrifice ? Pas vraiment en y songeant. Elle ne cherchait jamais à le voir. D'ailleurs, il ne se souvenait plus vraiment de son visage. Seule Nadria méritait son amour finalement.
Bah ! Il n'allait plus s'en faire beaucoup. Il serait bientôt libre. Isayc le barbare gagnait beaucoup de terrain. Une bonne partie d'Inonumy était entre ses mains. Requiem s'inquiétait surtout pour son peuple. Ils allaient souffrir contre ce démon sanguinaire, mais seul il ne pourrait rien faire.
Requiem se demandait souvent aussi si son peuple méritait sa clémence également. Après tout, eux aussi le traitaient de monstre, de démon, d'âme sans cœur. Personne ne cherchait à savoir qui il était réellement sauf deux personnes extérieures. Le vieil homme, Dasha, un mendiant sans en être un, lui parlait en le regardant toujours droit dans les yeux sans frayeur. C'était grâce à lui si le garçon pouvait s'évader dans la citée sans que personne ne le reconnaisse. Dasha lui avait offert des lentilles de contact de couleur. Quand Requiem les mettait, ses yeux prenaient une couleur brune, une couleur commune à beaucoup d'humains. Ainsi, il put renaître dans cette ville sous le nom de Req Berg.
Le deuxième homme se nommait Tyko Isoko. Il travaillait dans les champs appartenant au Roi. Cet homme le connaissait sous son vrai nom. Requiem aimait beaucoup les plantes dont certaines servaient en médecines, surtout pour les guérisseurs. Un métier revenu à la mode depuis que certains humains avaient reçu certains pouvoirs de guérisseurs. Pour compléter leur pouvoir, ils avaient appris l'art des plantes.
Les médecins ne les aimaient pas particulièrement tout comme le Roi Archibald Pfefferberg. Si par malheur, un guérisseur était repéré par la milice du Roi, il était aussitôt envoyé au cachot avec peine de mort au dessus de la tête.
Tyko Isoko avait repéré ce jeune garçon regardant avec grand intérêt ces plantes et était venu discuter avec lui. Il avait été grandement surpris de s'apercevoir que ce jeune garçon n'était autre que le propre fils du Roi. Chaque fois qu'ils se rencontraient, Requiem apprenait un peu plus sur la vie de cet homme.
Il aimait beaucoup écouter cet homme lui parler de sa famille. Tyko était veuf avec cinq enfants à charge, des quintuplés. L'homme lui parlait, les yeux brillants, de ses quatre adorables filles très mignonnes et de son seul garçon, Isadora une jeune fille très sérieuse, très calme, Doris, la timide, Menmory le garçon manqué, Clendory la forte tête et bien sûr le dernier le garçon, Ménérys, un garçon sérieux, calme, mais avec des colères rapides.
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Le chant d'un Requiem
Fiksi IlmiahLa plus terrible guerre détruisit une bonne partie de la terre. Mère Nature se rebella et changea la face du monde. Les scientifiques créèrent une nouvelle race d'humain, les Angios. Les ratés furent nommés Déchets et ils servirent comme soldat. Ces...