NIGHTMARE PROJECT

Episode 5

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Saturne était affalé sur le dossier de son fauteuil, les doigts entremêlés entre eux. Il maintenait son regard ferme tandis que j'essayais de me concentrer sur ses mots.

« — Le projet s'appelle le "NIGHTMARE PROJECT". Nous avons pour objectif de contrôler l'ensemble de la population de Sinnoh, voir même si possible, toutes les autres régions.

— Mais comment ?

— Il y a quelques années, nous avions essayé de créer une nouvelle dimension, en contrôlant Palkia et Dialga. Nous avions presque abouti à notre but. Il y a eu des imprévus. Mais nous avions réussi à ce que Dialga, Palkia ainsi que les trois esprits du lac soient sous notre contrôle grâce à la chaîne rouge. Un objet rare construit par nos scientifiques à partir des cristaux des trois gardiens des lacs. Avec ça, nous allons contrôler Darkrai.

— Pourquoi Darkrai ?

— Laisse moi expliquer ! »

Il soupira, puis reprit son récit.

« — Nous avons effectué une série de test, sur des habitants lambdas de Sinnoh. Un groupe était simplement séquestré, ils n'étaient pas privés de sommeil. Et bien figure toi qu'ils étaient beaucoup plus rebelles. L'autre groupe était séquestré et les gens étaient privés de sommeil. Ils étaient faibles, facilement manipulables. Nous allons les empêcher de dormir, détruire leur sommeil, et ils seront à notre merci ! Pour un peu de sommeil, ils devront se comporter comme on leur dictera, un pas de travers et ils finiront tous à l'asile ! »

Je restai silencieuse, sous le choc. Ce plan était tout bonnement diabolique. Je repris rapidement mes esprits, puis hochai la tête. J'avais enfin ce que j'avais besoin. Il fallait à tout prix que je prévienne Beladonis.

« — J'ai une mission à te confier. Trouve Darkrai et ramène le nous. Tu es forte, tu pourras l'attraper.

— Je m'en occupe. »

Je me levai brusquement, la mine sombre quand soudainement, Saturne m'attrapa l'avant-bras, me faisant basculer contre son bureau. Il s'approcha de moi, un sourire narquois accrochait à ses lèvres. Je me débattis du mieux que je pouvais, le repoussant. Mais il revenait toujours à la charge.

Son odeur me répugnait, j'en pouvais plus il me fallait de l'air.

« — Stop ! Arrête ça tout de suite Saturne. »

Il se résigna, marmonnant dans sa barbe.

« — Bien, quand tu reviendras alors. »

Je sortis en trombe, m'échappant au plus vite de cet endroit. Je supportais plus cette couverture. Une fois en dehors du bâtiment, je me précipitais vers l'auberge où je logeais puis téléphonai à Beladonis.

« — Allo ? » répondit-il, la voix rauque.

« — C'est moi, viens, je connais absolument tout. »

J'étais assise sur mon lit, les bras croisés contre ma poitrine. J'entendis des tapotement sur la porte.

« — Entre. »