ZZZ ZZZ Z. Sortie nocturne

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Zvetlana et Loris s'apprêtent à espionner Nathan qui a donné un mystérieux RDV à quelqu'un dans un vieux hangar.
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PDV : Zvet

Vers 23h15, Loris toque et je lui ouvre. Il a changé de vêtements et porte un jean troué et une longue parka. Ses cheveux, toujours aussi trempés, tombent en mèches courtes qui lui encadrent le visage.

- J'ai une voiture, souffle-t-il. Il fait froid dehors, tu as intérêt à bien te couvrir.

J'enfile un sweat noir et une veste en jean beaucoup trop grande, puis j'entreprends de lacer mes chaussures.

Loris qui crève la dalle, s'engouffre dans ma cuisine et en ressort avec un paquet de biscotte.

- Tu as mangé ? Me questionne-t-il.

- Non. Je n'ai pas eu la force de me préparer à manger...

Mon ami hausse les épaules.

- J'ai du soda dans le coffre.

Il m'attrape par la main et nous sortons de la maison. En un rien de temps, nous nous retrouvons trempés jusqu'aux os. Je cours pour me mettre à l'abri dans la voiture.

Loris me rejoint et s'assit au volan.

- Bon bah c'est pas une Mercedes mais ça fera largement l'affaire. Surtout que je me suis déjà pris un trottoir en arrivant ici !

Faire confiance à Loris. Je répète : faire confiance à Loris et nous n'aurons pas d'accident.

- Prête ?

- oui.

Je serre les dents et Loris démarre. Il réussit à passer le portail de ma maison sans problème, puis il s'engouffre sur la route, sous la pluie battante. Les essuie glaces couinent contre le pare brise et la radio grésille, faisant monter mon angoisse.

- Calme toi, je sais ce que je fais, déclare Loris en me caressant rapidement la cuisse avec une de ses mains.

Je camoufle un grognement en avalant compulsivement une biscotte.

- Je suis calme, je marmonne la bouche pleine.

C'est faux, de toute évidence. Mais au fur et à mesure du trajet, je me détends. Nous n'avons pas eu d'accident pour le moment et cela me rassure quand je vois que mon ami est à l'aise au volant comme un poisson dans l'eau.

- J'ai passé mon code et j'ai l'habitude de conduire des véhicules deux roues, dit Loris. La voiture est plutôt légère et maniable donc je ne m'en sors pas trop mal.

- Tant mieux...

Nous arrivons bientôt à l'extrémité ouest de la ville et, au fur et à mesure que nous nous écartons des banlieues, les habitations se font plus rares. Loris tourne sur une petite route, peu utilisée qui mène en direction de trois vieux hangars désaffectés, ayant autrefois servis de dépôt pour une usine de textile. L'usine ayant fait faillite, les hangars étaient désormais abandonnés depuis plusieurs années. Ils étaient devenus le repère des squatteurs mais depuis un terrible incendie, plus personne n'y avait remis les pieds. Je m'étonnais donc que Nathan puisse avoir l'envie de se rendre ici.

Nous nous garrons derrière le hangar numéro 2 et descendons de la voiture. La pluie continue de faire rage et le tonnerre résonne. Je m'approche du vieux bâtiment en tôle rouillée et repère un trous dans la structure à quelques mètres de la. Loris et moi nous y engouffrons lentement pour nous retrouver à l'intérieur de cet espace vaste, vide et effrayant.

Me llamo ZvetlanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant