Chapitre 1 - Deuxième partie :

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Lieu : Maison des Keurn

Heure : inconnue

J'ouvris les yeux, toujours prise par des tremblements, mais moins puissants. Kale me fixai, soulagé. Ma mère arriva avec une bouteille d'eau dans la main. Je jetai un regard autour moi. J'étais allongée sur le canapé, la tête adossée sur l'accoudoir. Je me relevai, aidée par mon frère, qui me demanda, une pointe d'inquiétude dans la voix :

- Tu vas bien ?

- Bah, oui, comme tu peux le voir, je ne me suis jamais sentie aussi bien ! lançai-je, agacée par ses questions idiotes.

- C'est bon, calme toi ! La prochaine fois, je te laisserai à tes crises d'angoisse ou je ne sais quoi et tu te débrouillera toute seule ! me renvoya-t-il, vexé.

- Oui, je pense que c'est une bonne idée ! Je ne t'ai jamais demandée ton aide de toute façon !

Mes dernières paroles étaient sorties toute seules. Je les regrettai immédiatement mais ne le laissai pas transparaître. Il fallait que j'assume, maintenant. Je le laissai s'éloigner et rejoindre la table, imitée par mon père et ma tante. Ma mère se rapprocha de moi, et me demanda en s'asseyant :

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu as pensé à quoi, pour faire une crise d'angoisse pareille ?

- Bah... Je ne sais pas trop... Je...

Je voulais lui dire la vérité, mais si je le disais, je nous trahissais, Kale et moi, et c'était hors de question. Cependant, ma mère n'était pas dupe, et elle s'avait très bien que je lui cachait quelque chose :

- Dis moi ce que vous avez fait réellement tout à l'heure, au lieu de t'enfoncer dans tes mensonges. Je ne vous ferais pas de remarques. Je veux juste savoir pourquoi tu as fais cette crise, Leï.

- Mais, maman... Je ne sais pas, je ne... Je ne sais pas moi même ce que j'ai fais pour que ça m'arrive...

- Leï, tu sais très bien que je ne suis pas bête, je suis ta mère, j'ai totalement le droit de savoir pourquoi tu me ment et de connaitre la vérité.

- Eh bien...

Kale s'approcha de nous, et soupira, le regard penaud :

- Je lui est envoyé une image de film d'horreur et puis elle a très mal réagis...

- STOP ! s'énerva ma mère, en levant les mains au ciel. Dites-moi la vérité ! Je ne vous ferai pas de mal ! Je peux comprendre vous savez !

- Très bien... soupira Kale, excédé.

- Alors, j'attends...

- Eh, bien, on t'a menti tout-à-l'heure... commençais-je.

- On est sorti de la maison par nos fenêtres et on est partis rejoindre Harry, Armeline, Ève et Sean. Et des gens bizarre sont entrer dans le stade où on était, pour nous regarder jouer au foot, continua Kale, en regardant ses pieds.

- Je pensais que c'était normal, des nouveaux, mais Kale et moi, on a pensé à la même chose. Si ses gens étaient là pour nous faire du mal ? interrogeai-je en écarquillant les yeux.

- Mais, les enfants, c'est ridicule ! Ce n'est qu'une coïncidence, un point c'est tout. Ne vous compliquez pas les choses. Ce n'est rien. La journée à été pleine de turbulences, et maintenant, vous imaginez des choses complètement absurdes. Allez, calmez vous et retournez à table, s'il vous plait... soupira ma mère en se levant péniblement.

Son mal de dos persistait déjà depuis un sacré moment. Notre père lui disait sans arrêt de prendre un rendez-vous chez un ostéopathe, ou un kiné, mais elle répliquait sur le même ton que son mal de dos passerai, que ce n'était pas la peine de s'inquiéter. Kale me lança un regard d'incompréhension et s'assit à côté de moi.

Les KeensleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant