The beauty and the Beast

Septième épine

Si l'eau du ciel continuait de se déverser à torrent sur les trois compagnons, cela n'empêchait pourtant pas une certaine forme de bonne humeur de régner. Hyuk semblait doucement se réveiller et laissait éclater son émerveillement face aux nouvelles découvertes. Comme un enfant en fait, un enfant qu'il avait caché si longtemps et laissait désormais découvrir l'univers l'entourant. Ses bras s'agitaient sans cesse, prêts à saisir la moindre chose, à capter le vent et les milles et une particules flottant.

Taekwoon sentait son coeur se gonfler de joie et d'amour à cette vision. Il dut d'ailleurs récupérer plusieurs fois l'enfant avant que ce dernier ne tombe de leur monture, bien que Jaehwan faisait le maximum pour éviter tout accident. Le petit chenapan ne cessait pourtant pas, tentait même les mouvements les plus improbables pour voir jusqu'où irait l'immense félidé pour le protéger.

Ken ne cessait de grommeler, crachant d'un ton jusqu'alors inconnu à Taekwoon, de fausset et très très aigu. Ses élucubrations qui devaient sûrement être dangereuses et impressionnantes n'en apparaissaient que plus drôle et cela ne trompaient aucune des deux hommes. Hyuk ne cessait de rire en écoutant la voix si particulière de Ken. Un rire sans cesse plus puissant éclatait de sa bouche largement ouverte. Il était presque plus vivant et éclatant que durant les dernières années.

Ce changement lui ferait le plus grand bien et lui faisait déjà le plus grand bien.

— Yah Taekwoon, tu peux pas t'occuper de ton gosse, il n'arrête pas de tirer sur mon poil, je vais mettre un temps fou à le remettre en place et le nettoyer, siffla Ken de sa voix de fausset.

— Arrête de râler, tu adores ça Kennie.

L'immense félin cracha d'indignation mais ne répliqua pas, tout à fait conscient de la réalité avouée. oui, il adorait voir l'enfant aussi enjoué, lui qui l'avait observé presqu'éteint lorsqu'il se retrouvait seul, attendant Taekwoon. Alors bon, s'il pouvait le faire rire avec ses bêtises, il se sacrifierait bravement pour la bonne cause. D'ailleurs, la caresse de remerciement lui fit plaisir, quand bien même elle n'était pas nécessaire. Il s'était attaché à ce diablotin, quand bien même il lui tirait fort sur son pelage. Mais quand même .... Quel sale gosse.

Le soleil s'était progressivement couché, emmenant avec lui sa chaleur réconfortante. Bien vite, la nuit les entoura, rendant la forêt moins accueillante qu'au début de leur trajet. La fraicheur de ces mois d'hivers les enveloppa et bien vite, Hyuk se mit à frissonner et se rapprocha de Taekwon pour capter un peu de sa chaleur. D'ailleurs, l'homme se penchait au maximum sur l'encolure de Ken, prêt à sauvegarder le maximum de chaleur.

— Ken peux-tu ?

— Je me dépêche, mais, Taekwoon ...

— Oui ? Questionna doucement le jeune homme

— Ce n'est pas normal.

Cela ne plut pas à Taekwoon. Du tout. Que se passait-il encore ? La nuit et la neige s'étaient levées bien trop rapidement, certes, mais cela devait il forcément sonner comme quelques chose de néfaste ? Le fond de l'air n'apportait pourtant pas de bonnes choses, quelque chose le poussait, à faire attention. 

Le château n'était plus très loin, il reconnaissait certaines parties de la foret, il y était déjà passé lors de ses promenades avec Hakyeon. Avec un peu de chance, ils s'approcheraient assez pour limiter autant que possible les dégâts.

— Ken ?

— Oui ? gronda doucement l'immense félin, son pelage se hérissant doucement sur son dos.

— SI je te dis de courir, tu le fais. Tu me laisses en arrière et tu ramènes Hyuk à la maison.

Si la mention de la maison pour désigner la propriété de Wonshik fit légèrement tiquer le félin, le reste du discours de Taekwoon le fit frémir d'indignation.

— Non ! Je refuse, tu m'entends ?! Et puis quoi encore, cracha Ken.

— Tu le feras Ken, je ne te laisse pas le choix. Je survivrai, je sais courir. Tu ramènes Hyuk et tu viens me chercher avec du renfort.

— Taekwoon !

— Ken, tu n'as pas le choix.

La voix de Taekwoon avait pris soudainement en volume et puissance et ne laissa pas d'autre possibilité à Ken que d'acquiescer, le coeur gros. Il ne savait pas vraiment si Taekwoon avait parfois conscience de ce qu'il faisait. Cette implacable voix qui forçait les créatures surnaturelles à obéir, perdu dans le plaisir d'obéir. Il en doutait fortement, l'humain serait bien trop horrifié par ce constat. Jaewhan appréciait cette capacité le plus souvent, cela le rassurait lorsqu'il devait laisser Taekwoon seul. Au moins, il pourrait se défendre même sans s'en rendre compte.

Mais parfois, cette capacité, il la haïssait. Comme maintenant où Taekwoon lui lançait ce regard si doux mais si fort. Tu as promis, alors fais-le. Cela lui donnait envie de le coincer entre ses crocs et de lui mordiller la peau avant de lui laver le visage à grand coup de langue, comme un chaton désobéissant. Tout son être de protecteur et de chasseur lui hurlait de rester avec Taekwoon. 

La mort dans l'âme, il laissa son ami descendre de son dos, embrasser doucement l'enfant soudain paniqué sur son dos, lui flatter doucement l'encolure avant de s'élancer à travers le mur blanc de neige. Les sanglots de Hyuk lui donnaient envie de cracher des boules de poils, de le réconforter mais il n'avait pas le temps. Ses pattes devaient le pousser au maximum pour espérer arriver à temps et revenir avec du renfort.

— Woonie, je veux Woonie, couinait doucement Hyuk, la voix malmenée, bien loin de ses doux éclats de rire de plus tôt.

L'odeur salé des larmes monta au museau de Ken qui siffla et bondit brutalement au dessus du portail de la maison de Wonshik.

— On va aller le récupérer bonhomme, par la peau des fesses s'il le faut.

Au loin, un puissant hurlement trancha l'air. 

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Bonsoir ? 

Voice ENFIN la suite, je suis désolée pour l'attente mais là je suis en période de partiel et mise à part que certains se passent bien, d'autres très mal, je peux pas faire autre chose que réviser .... pour me faire pardonner la suite de cette histoire :D Qu'en pensez vous ? 

Je vous fais des bisous et vous dis à très vite
*repars réviser à toute vitesse*

SR