Mini Fiction OrelxGringe - C'est une jolie histoire.

Partie 9 - J'aime bien tes yeux.

Guillaume s'était installé dans la pièce servant de bureau que Aurélien lui avait dit pourrait être changé en deuxième chambre. En fait, il avait seulement déposé son sac et filé sous la douche, comme lui avait préconisé Aurélien. Pendant que celui-ci commandait une pizza à partager. Il sortit de la douche et s'installa sur le canapé à ses côtés, le plus jeune déjà plongé dans une émission passant à la télévision, la boîte de la pizza attendant sagement qu'il arrive à son tour. Aurélien lui sourit et ouvrit la boîte, découpant une part et la lui tendant, avant de se servir à son tour.

« Orel... commença Guillaume après un moment à le regarder manger en silence.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'aimes pas ? s'inquiéta Aurélien et il secoua la tête en souriant.

— Non, c'est pas ça. Tu sais ce que tu as dit à Claude...

— À Claude ?

— Tu sais... Que tu n'aimais qu'une seule personne.

— Ah ça... soupira Aurélien avant de se mordant la lèvre. Oui, c'est vrai...

— C'est... qui ? demanda Guillaume, le cœur battant dans ses tempes. La personne que tu aimes ?

— Je crois... murmura Aurélien timidement en lui lançant un regard hésitant. Que tu le sais... Je suis tombé amoureux de toi.

— De moi ? Pour de vrai ? s'étonna Guillaume.

— Tu sais quand tu m'as dit que je t'apaisais ? Ben c'est pareil pour moi. Tu m'apaises, lui sourit Aurélien. Et s'il n'y a qu'une seule personne à qui je devrais faire des câlins, des bisous, la tenir dans mes bras... J'aimerai que ce soit toi.

— Vraiment ?

— Oui. Mais c'est pas grave si c'est pas réciproque, sourit Aurélien en baissant les yeux. Ne t'en fais pas, je me ferais pas mal si tu ne partages pas mes sentiments.

— Mais justement, je pense que c'est réciproque. Tu me fascines Orel, sourit Guillaume en se rapprochant de lui.

— Je te... fascine ? répéta Aurélien, surpris.

— Depuis que j'ai croisé ton regard j'ai voulu en savoir plus sur toi. Et j'ai eu de la chance d'être ton voisin de chambre. C'était un coup du destin.

— Alors... Tu veux bien ? rougit Aurélien. Être mon copain ?

— Ben ouais, rit Guillaume. Carrément. »

Guillaume le prit dans ses bras et Aurélien se blottit contre lui.

« Je m'occuperai bien de toi, mon ange. » lui murmura-t-il à l'oreille et Aurélien sourit contre sa peau.

Ils restèrent ainsi de longues minutes avant qu'Aurélien ne se recule et ne lui dise dans un rire que la pizza allait refroidir alors ils se remirent à manger en se regardant timidement. Ce soir-là, il dormit avec lui, le serrant contre lui et baignant dans sa chaleur.

***

Comme tous les autres soirs. Jamais le bureau ne devint sa chambre et lorsqu'il virent Claude à nouveau, dans un bar en bas de chez eux, celui-ci rit et leur dit qu'il le savait. T'avais beau avoir tout le monde à tes pieds là-bas, seul Guillaume avait sa place dans tes yeux. Guillaume leva les yeux au ciel en l'entendant dire ça et glissa un bras autour de la taille d'Aurélien pour qu'il vienne se blottir contre lui. Et quand une fois rentrés à l'appartement et blottit sous la couverture il lui demanda pourquoi lui, Aurélien sourit simplement. Les yeux, peut-être ? Ou bien toi, tout simplement. Mais j'aime bien tes yeux quand même. Il rit et déposa un baiser sur son front, l'attirant à lui, avant de fermer les yeux. Il avait rencontré un ange et ce dernier l'avait guéri de sa violence intérieure. Jamais il ne pourrait le blesser ou tout gâcher comme avec ses autres relations, il le savait. Et il prendrait soin de lui, jusqu'à la fin.