Je t'a(b)ime

chap 5

Ce matin, je me réveille sur le dos, courbaturer et une vive douleur au bras me surprit. J'en grimace de douleur.

Je prends la peine de tirer les draps pour regarder mon bras et je vois la trace de mains de Liam. Il en est imprégné par une couleur violacée.

A ce moment précis, je pense que j'ai besoin de lâcher prise, cependant la crainte, la culpabilité et la honte m'empêche d'avancer.

J'ai toujours eu peur du regard des autres et de me retrouver seule. À cause de ça aujourd'hui, j'ai du mal à trouver ma place. J'ai l'impression d'être née au mauvais moment et au mauvais endroit.

Je sais pertinemment qu'il faut que je me concentre sur l'essentiel, néanmoins la vie ne m'a jamais rien promis. Je me suis toujours autorisée de rêver, or mes rêves s'effondre et ça fait mal, tellement mal. 

Parfois, je me dis que j'aurais besoin d'aide ou même d'un peu de recul. Malheureusement, je reprends toujours le cours de ma vie et mes émotions restent ancrées en moi, profondément.

Alors je renonce à me battre et je lâche prise. De toute façon, je sais très bien que les émotions ne durent pas éternellement, tant que j'essaye de l'effacer mon esprit.

Je dépose un pied par terre sur le carrelage froid et je me dirige vers mon armoire pour enfiler un peignoir.

La peur au ventre, j'arrive dans la salle à manger. Le verre n'est plus au sol, il a été nettoyé. Je pensais trouver Liam sur le canapé, mais il n'y ai pas à mon grand soulagement.

Mon téléphone sur la petite table basse se met à sonner. C'est ma mère , elle tombe vraiment mal, mais ça fait longtemps que je ne lui ai pas parlée.

- Allô ?

- Kacy ! Comment vas-tu ? me demande-t-elle  enjouée.

- Ça va bien maman et toi ? répondis-je en mentant.

- Tu as une petite voix, tu es sûr que ça va ? 

- Oui, je suis juste un peu enrhumée. 

- Ah d'accord , je suis sûr que Liam en profite pour bien s'occuper de toi.

- Oui t'inquiète pas maman , ce n'est qu'un petit rhume tu sais.

À ce moment j'aimerais tout lui dire , mais ma mère a vécu tellement de choses. Je préfère garder ça secret. Je sais très bien qu'elle s'inquiète toujours pour la  moindre petite chose.

- Comment ça se passe au travail ? 

- J'ai un nouveau directeur, on verra bien ce que ça donne.

- Tu fais toujours bonne figure,  je m'inquiète pas pour toi.

- Oui , comment va Énéa ? 

- Elle va bien, même si elle ne le dit pas,  elle du mal accepter le départ de son père.

Elle continue à parler mais mon cœur s'arrêta de battre quand la porte d'entrée s'ouvrit sur Liam.

Il a l'air autant surpris que moi de l'apercevoir. Il dépose les sacs de courses au sol et s'approche de moi un pas hésitant.

- Ma... Maman , je ... Je dois te laisser et je te rappellerai.

- Ça va , me demande-t-il dans un chuchotement.

Mes yeux transpirent la peur , ma respiration s'accélère et je sens la crise d'angoisse arrivée .

- Ça va ? répète-t-il.

Je lui fais signe, non de la tête et je me mets assise sur le canapé et je reste là, abhorrer.

Il s'approche diligemment et s'accroupit face à moi. Il reste là quelques secondes sans parler puis il finit par entreprendre ma main dans la sienne.

- Ma chérie, je t'aime, mais tu sais ce sms hier m'a mis hors de moi. Je sais que ce n'est pas une raison, je me suis comporté comme quelqu'un d'immature. En revanche, ne me refais plus jamais ça, d'accord ?

Je reste éberluée, à l'entendre, on dirait que c'est moi la coupable.

- Parce que c'est de ma faute, maintenant ?

- Tu vois, tu mélanges toujours tout. J'ai jamais dit que c'était ta faute, mais que tu y a contribuée, me dit-il en commençant à s'énerver de nouveau.

- Tu as raison, je suis désolé , dis-je ironiquement.

Je me lève pour me détacher de lui et je me dirige sur le balcon pour prendre un peu l'air.

- Kacy, ne le prends pas comme ça.

Je n'arriverai jamais à le comprendre, j'ai l'impression qu'il éprouve de la joie de ma déchéance et de ce sentiment de domination morbide.

Lentement et subtilement, je sens ses mains commencer à m'enlacer la taille.

- Arrête Liam.

- Qu'est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ?

- Rien, dis-je en soupirant.

- Tu es sûr ?

- Mise à part remonté le temps, oui, je ne vois pas.

- Quelque chose de réaliste ma puce, me murmure-t-il à l'oreille.

- La semaine prochaine, je pars en déplacement, avec mon patron.

- Pourquoi faire ?

- Il veut savoir si je suis digne de mon poste, il veut que je fasse mes preuves.

- En gros, tu veux ma bénédiction ? Tu me pardonnes seulement si je te laisse y aller , c'est ça Kacy ?

- Je n'ai pas besoin de ta permission, je te préviens seulement que j'irai.

- Tu as raison vas-y, me chuchote t-il à nouveau à l'oreille.

Je n'arrive pas à cerner si ces paroles sont ironiques ou simplement sincères. Je me retourne pour lui faire face à face.

Ses yeux bruns, cernés de rouge, ne dégagent aucune colère et aucune ride sur son front présage la fureur qui pourrait l'emporter.

Sa paume chaude vient se déposer sur mon visage en douceur.

- Je vais changer, je te le promets fais-moi confiance, me dit-il en me prenant une seconde fois dans ses bras