24- Les saisons

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Elle s'est creusé un chemin dans mes veines,
La tristesse me hante et me malmène,
Elle fait de l'ombre sur mon cœur,
Elle y insère le malheur.

Il s'est introduit dans ma tête,
Il a fait son chemin dans mes neurones,
Pour mon cerveau c'est toute une fête,
Mais de me taire il m'ordonne.

J'aurais pensé que les deux allaient ensemble,
Je ne respire plus et je tremble,
L'une prend la raison,
L'autre prend les saisons.

L'hiver va être difficile,
Déjà que je ne tenais qu'à un fil,
Comment est-ce que je pourrais ne pas fondre,
Il faudra penser à préparer ma tombe.

Mon épitaphe sera court,
Mais il sera beau;
« Jamais plus je ne cours,
Je volerai toujours un peu plus haut. »

Et il n'y aura point de fleurs,
L'hiver les aurait rendues raides,
Le printemps les aurait cueillies avec malheur,
L'été n'aurait pas su trouver le remède.

Mon cœur grisâtre essaie de se réchauffer,
Il s'installe près du feu de foyer,
La chaleur recouvre la surface,
Mais l'intérieur reste de glace.

Mon cœur grisâtre: un hôtel de glace,
Mon cerveau surmené: une fourmilière,
J'habite dans le « hier »,
Et je ne vis qu'en surface.

Il a pris les saisons,
Tandis qu'elle a gardé la raison,
Préparez ma tombe,
Je commence à fondre.

Les phrases entrent dans ma chairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant