Chapitre onze

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Quelques jours plus tard… 

Izuku traversait les longs couloirs de Yuei, son sac sur les épaules. Après un repos accordé d’une durée de trois jours à la suite de ce qu’il avait subi avec Katsuki - qui s’était rendu en cours malgré les conseils de Recovery Girl - l’adolescent se rendit enfin en cours. Malheureusement pour lui, le train qu’il prenait habituellement avait eu des complications mécaniques l’obligeant à prendre le suivant. Par conséquent, par peur d’être en retard, Izuku pressa le pas pour arriver devant sa classe seulement quelques minutes plus tard. Il entra timidement, gêné de revenir après s’être reposé alors que ses camarades continuaient de se rendre au lycée. Toutefois, il se fit accueillir par de grands sourires et des salutations de la part de ses camarades et amis sauf de Katsuki qui se contentait de l’observer du coin de l'œil. Quand le regard timide d’Izuku croisa celui féroce de Katsuki, le plus jeune sentit son estomac se tordre et son visage chauffer. Depuis qu’il se savait attiré par les hommes, Izuku prenait conscience de Katsuki et du fait qu’il n’était pas indifférent aux atouts physiques de son ami d’enfance. 

Il voulut s’avancer vers lui pour parler de ce qu’il s’était passé à l’infirmerie et de ce qui aurait pu se passer s’ils n’avaient pas été interrompu par All Might, mais une nouvelle fois, à peine avait-il posé un pied pour aller vers Katsuki qu’on se mit devant lui, lui coupant la vue sur son ami d’enfance. 

Uraraka-san… Todoroki-kun, bonjour, à toi aussi Iida-kun, fit-il à ses trois amis bien qu’il soit mal à l’aise avec deux d’entre eux. 
— Deku-kun… fit timidement Ochaco. 
— Comment vas-tu Midoriya-kun ? Coupa Tenya en posant une main réconfortante sur l’épaule d’Izuku. 
— Ça va, merci mais… je dois voir Katchan… répondit-il, mal à l’aise. 
— Bakugo ? Intervint Shoto, surpris. 

Izuku n’avait pas entendu les dernières paroles de son ami aux cheveux bicolores et se dirigeait déjà vers Katsuki qui venait de détourner le regard en le voyant s’approcher.

Izuku sentit son coeur s’emballer quand il fut à côté de son ami d’enfance, les mains moites, il prit plusieurs inspirations avant de tapoter l’épaule de Katsuki, puis il dit : 

Katchan, est-ce qu’on peut parler ?
— Dégage, répondit-il sans se tourner vers Izuku. 
— Est-ce que tes poignets vont bien ? Insista Izuku, habitué au fort caractère de Katsuki. 
— Ça ne te regarde pas. 
— Un peu si, tu as été blessé par ma faute… Et… Je tiens vraiment à te parler de ce qu’il s’est passé à l’infirmerie… avant qu’All Might arrive… 
— Il n’y a rien à dire puisqu’il ne s'est rien passé. 
— On… on allait quand-même s’embrasser… bafouilla Izuku. Le dire à voix haute était si embarrassant. 
— On n’allait rien faire, tu te fais de mauvaises idées. 
— Quoi… ? Pourquoi tu dis ça… ? Je ne suis pas fou, tu voulais m’embrasser et je… je le voulais aussi… murmura-t-il. 
— Encore une fois, tu t’es imaginé des trucs le nerd. Qui voudrait t’embrasser ? 
— Pourquoi as-tu saisi mon visage alors ? Pourquoi as-tu approché ton visage du mien ?! Fit Izuku en haussant un peu le ton. 
— Une erreur. 
— Une… 
— Deku-kun, je peux te parler ? Demanda Ochaco en arrivant derrière Izuku. C’est important. 
— Uraraka-san attends s’il te plaît, je n’ai pas fini avec… 
— On en a fini Deku, fit-il d’un ton froid qui donna l’impression à Izuku que tout s’arrêtait ici. 
— Deku-kun, j’ai réfléchi et je suis désolée pour ce qu’il s’est passé, s’il te plaît est-ce qu’on peut de nouveau sortir ensemble ? 
— Tsk… 
— Uraraka-san, je suis désolé mais… commença-t-il en se tournant vers elle. 
— Deku-kun, s’il te plaît… 
— Uraraka-san… Je… J’aime les hommes, avait-il avoué alors que la classe s’était faite soudainement silencieuse. 
— Tu… tu aimes les hommes ? Mais depuis quand… ?
— Je m’en suis rendu compte il y a peu quand je me suis senti très attiré par un garçon, avoua-t-il sans honte devant Katsuki. Je ne suis pas attiré par les filles, je suis désolé de te l’annoncer si brusquement. 
— Je… je comprends… fit-elle les larmes aux yeux. 
— J’aime aussi les mecs ! S’écria soudainement une voix dans la salle. 
— Moi aussi !
— Kirishima-kun, Kaminari-kun… Pourquoi vous… ?
— Pour que tu ne te sentes pas seul, sourit Eijiro en levant son pouce. 

Ce que j'ai toujours voulu te dire. En RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant