Voyage Onirique

Chapitre 15: La piste

La camionnette avec laquelle ils s'étaient échappés du laboratoire la nuit précédente, était jonchée de canettes vides de Redbull. Il y en avait des dizaines au sol. Cela faisaient plusieurs nuits que le trio n'avaient pas fermé l'œil, c'était beaucoup trop risqué, l'esprit semblait avoir une cible bien prédéterminée et ça rendait les recherches bien plus dangereuses. Tia regardait pour la énième fois les horaires d'ouverture de l'université sur son portable quant à Chloé elle fixait les cannettes vides, silencieuse et épuisée. Rafaël ne disait pas un mot non plus.

-On devrait sûrement se diriger vers l'université maintenant non ? Demanda Chloé à Tia tout en fixant les mêmes cannettes.

-Ça ouvre dans dix minutes environ. Et je me suis également renseigné sur le professeur qui est spécialiste des mythes et des légendes, il a écrit de nombreux bouquins la dessus et il s'appelle M. Sulliven.

-Intéressant. J'espère que ce type va nous donner une bonne nouvelle... Répondit Rafaël sur un ton sarcastique.

-Nous devrions nous dirigez vers l'université, j'en ai marre de rester plantée là sans rien faire... Se plaignit Chloé.

Elle se frottait les yeux. Les cernes sous ses yeux se voyaient tellement qu'il en était impossible de ne plus les voir, tel un gros bouton en plein milieu de la figure. Elle n'était pas la seule à être dans cet état là.

Ils commencèrent à se redresser et Tia ouvrit l'arrière de la camionnette. Un vent glaciale s'invita et fit violemment frissonner Chloé. La lumière aveuglante du jour ne tarda pas non plus à faire son effet auprès du trio.

-Ah putain ... Fit Rafaël en se protégeant les yeux de la lumière. Allons-y, faut pas traîner, il caille dehors...

Chloé mit son manteau et son écharpe tout en claquant des dents, suivit par Tia.
Rafaël sortit le premier de la camionnette.

Le vent faisait craquer les branches des arbres, le froid faisait givrer le sol et la lumière aveuglante produite par les nuages donnait l'impression que toutes les couleurs chaudes avaient disparues, laissant place à un paysage triste, terne et sans vie. Seuls les étudiants contrastaient avec cette ambiance: des étudiants qui rigolaient en groupe, avec leurs enceintes qui projetaient de la musique entraînante. L'université était immense et imposante, on pouvait facilement se perdre dans ces longs couloirs.

Les trois compères avaient passés la porte d'entrée. Ils étaient à l'accueil, une femme se trouvait dans un petit bureau remplit de paperasse administratives. Elle était très concentrée sur l'écran de son ordinateur. Sûrement en train d'écrire un mail important. Elle leva son nez en direction de Rafaël, Chloé et Tia tout en ajustant ses lunettes.

-Bonjour. Fit-elle sur un ton neutre. Que voulez-vous ?

-Euh excusez-nous de vous déranger mais nous recherchons un certain Monsieur Sulliven, sauriez-vous s'il est disponible maintenant ? Demanda Tia avec un sourire poli.

-Maintenant ? Et pour quelle raison ? J'espère que c'est important ou urgent car M.Sulliven n'apprécie pas être dérangé pour rien.

-Oui c'est assez important, nous faisons des recherches et c'est sans doute le seul qui-

-C'EST UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT ! Fit Chloé d'une voix désespérée.

Cela fit sourire la secrétaire d'accueil, elle baissa la tête vers l'écran de son ordinateur puis au bout de quelques minutes elle finit par leur dire qu'il était dans la salle des professeurs, au troisième étage.

Ils montèrent les escaliers en silence, seuls les plaintes de Chloé par rapport aux escaliers "beaucoup trop fatiguant" se faisaient entendre. Arrivés au troisième étage, ils cherchèrent la salle tout en évitant de faire du bruit.