i. fa mulan

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MULAN
i. fa mulan

De là où elle était, elle pouvait tout voir, du moins, c'est ce qu'elle croyait

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De là où elle était, elle pouvait tout voir, du moins, c'est ce qu'elle croyait.

Perchée sur le toit de l'immeuble du magasin familial, la jeune femme à la longue chevelure ébène observait le quartier chinois du Queens s'agiter comme toujours, animé par les nombreux commerces ambulants, les grands parleurs et les troupes de l'armée americaine qui déambulaient dans les rues pour venir recruter le peu de natifs americains qui pouvaient se trouver dans cette partie de la ville.

Depuis une semaine, elle venait observer ces allées et venues des forces de l'ordre, pour s'assurer que ce n'était pas chez elle qu'ils venaient sonner.

Ping n'aurait 20 ans que le lendemain, mais on était jamais trop prudent. Certaines personnes qu'elle cotoyait au marché disaient que leurs fils avaient été recrutés plsuieurs semaines avant leurs anniversaires, alors elle se devait de surveiller les alentours. Il était absolument hors de question que son petit frère s'engage dans l'armée pour une guerre qui ne le concernait pas.

Au contraire, son frère se plaisait à dire que ça ferait de lui un héro, ne se disant aucunement que ça ferait plutôt de lui de la chaire à canon. Il semblait vouloir faire cette guerre, au plus grand désarroi de sa famille, dans laquelle il avait grandi avec les traditions chinoises. Mais il prétendait se sentir américain et être animé par l'envie de défendre son pays.

Et la jeune femme devait avouer avoir des pincement au cœur à chaque fois qu'il se disait plus américain que chinois, car elle sentait que le fossé qui s'était d'ores et déjà creusé entre eux au fil des années ne faisait que s'approfondir.

Depuis sa plus tendre enfance, elle avait toujours veillé sur Ping, comme le souhaitaient ses parents, lui ayant déjà répétés à mainte reprise combien la protection du petit dernier était primordiale. Elle avait été élevée en ne pensant qu'au bien être de Ping. De plus, ses parents et elle avaient sacrifiés bien trop de choses afin qu'il se porte bien et elle ne pouvait accepter le fait qu'il veuille balayer ça d'un coup de main parce qu'il se sentait tout à coup citoyen d'un pays qu'il connaissait à peine.

Elle observa les troupes trouver leur chemin hors de la rue commerçante et soupira de contentement, ce n'était pas aujourd'hui que son frère serait recruté.

Bien que ça ne pouvait que tarder, elle se réjouissait du peu de temps qui lui restait en sa compagnie, même s'il ne lui parlait plus vraiment, hélas.

Repoussant de lourdes mèches noires qui pesaient contre son front, elle s'affaissa avant de retourner d'où elle venait, elle ne voulait pas perdre plus de temps à observer la ville du haut de son perchoir.

Elle avait mieux à faire.

⋆⋆⋆

« — Tu vas aller à l'exposition ? »

mulan. ( steve rogers )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant