ii. fa ping

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MULAN
ii. fa ping

Lorsqu'elle ferma le magasin ce soir-là, Mulan ne savait pas qu'elle prendrait bientôt la plus grande décision de toute sa vie

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Lorsqu'elle ferma le magasin ce soir-là, Mulan ne savait pas qu'elle prendrait bientôt la plus grande décision de toute sa vie.

Elle verifia que toutes les portes et fenêtres étaient bien closes et que tout était bien à sa place pour l'ouverture du lendemain matin, comme elle le faisait chaque soir. Puis, elle monta lentement les marches bruyantes de l'escalier vieillissant qui menaient à la pièce de vie de la famille Fa.

Elle trouva dans le canapé Fa Zhou, son père, semblant de plus en plus faible, accompagné de Ping qui lui expliquait comment c'était passée la journée au magasin. Quant à leur mère, elle s'affairait dans la cuisine pour préparer le repas du soir. Mulan alla lui donner un coup de main avant de mettre la table et d'appeler les deux hommes de la maison. Ensuite, Fa Li proposa la nourriture à sa famille et Mulan s'appliqua à remplir les tasses de chaque personne avec du thé fumant.

C'était mécanique, en somme.

Le repas se mangeait en silence, la plupart du temps, mais pour une raison que Mulan n'arrivait pas à saisir, son frère décida de prendre la parole.

« — Que pensez vous que je doive emporter pour demain ? »

Mulan leva la tête de son assiette et fixa son frère avec un regard mauvais. La famille était déjà assez fragile en ce moment pour qu'il vienne inconsciemment faire trembler l'atmosphère tendue.

Fa Li n'osa même pas répondre, bien trop affectée par la perte imminente de son fils. Elle ne souhaitait pas être mêlée à tout ça, elle ne voulait pas qu'il s'en aille.

Fa Zhou, au contraire, choisi d'être sage et de respecter le décision de son fils, même s'il n'avait pas vraiment eu le choix.

« — Je n'en sais trop rien, lui repondit-il. Peut-être te fourniront-ils de quoi t'habiller ? Et peut-être qu'ils répondront à ta question lorsqu'ils viendront te chercher. »

Le ton de sa voix était acide, et Mulan savait que malgré les apparences, il était tout aussi détruit qu'elle et sa mère de le voir partir pour un suicide quasiment certain.

« — Peut-être, dit le jeune Ping en faisant glisser les fines nouilles entre ses baguettes en bois. Mais je pense que je vais quand même préparer quelques affaires, histoire de ne pas oublier certaines choses du quotidien. »

Mulan se retenait vraiment pour ne pas exploser devant eux. Elle bouillonnait tellement à l'intérieur. Elle voulait attraper ce petit idiot par les épaules et le secouer jusqu'à ce qu'il comprenne que ce n'était pas une bonne chose de partir en guerre, que ce ne serait pas comme un camp de vacances où tout est beau. Elle voulait qu'il sache que la vie là-bas n'avait rien de joyeux, que les hommes passaient leurs journées à tenter de conserver la vie tout en enlevant celle d'autres.

mulan. ( steve rogers )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant