Chanson en média : River - Leon
BridgesLe souvenir est l'une de seule chose qui permet de nous rattacher à notre passé.
Lorsque sa vague vient nous heurter de plein fouet, le goût amer de la nostalgie nous prends de court.
Le coeur meurtri et plein de mélancolie, Asma essaye de noyer sa tristesse. Pourtant, l'appel du souvenir est trop fort, elle a besoin d'avoir des réponses et de la retrouver dans les lignes écrites à l'encre noire.
La jeune-femme se précipite dans sa chambre d'adolescente et se rend-compte que rien n'a changé : ses posters de ses stars préférées sont toujours là ainsi que ses figurines spéciales dont elle faisait la collection. Son lit est toujours rempli de peluches et son bureau possède encore des vieux cahiers de lycée. Un flot de moments passés l'empare et l'émotion est forte.
Sous le poids de la pression accumulée lors de cette journée, Asma s'effondre sur son lit. Ses sanglots ne s'arrêtent pas et ses pleurs s'accroient rapidement. Asma peine à retrouver son souffle et se redresse pour essayer de se calmer. Lorsque ses yeux se posent sur le petit carnet qui a glissé de son sac en cuir et qui se retrouve sur le parquet de la jeune femme,
elle hésite quelque instants. Sûrement par appréhension de ce qui peut se trouver à l'intérieur, puis d'un bond se lève et prend rapidement le carnet avant de se rassoir sur le bord de son lit.
Le petit cahier est maintenu par les doigts tremblotants de la jeune-femme. Elle le regarde longuement, essayant en vain d'avoir la force de l'ouvrir. Aujourd'hui, on l'a bassinée, on ne lui a parlée que d'enterrement et d'héritage, sa grand-mère selon tous, n'est devenue qu'un cadavre.
Asma veux juste la sentir au près d'elle, sa bonne humeur et son humour légendaire.
Elle ouvre timidement le mémoire et commençait alors à lire les premiers mot marqués à l'encre noire :« Nous étions en fin août 1953 et je venais d'avoir 17 ans. Plus le temps passait, plus je devenais une jeune femme qui s'embellissait. Mes boucles brunes avaient été relevées en chignon à cause de la chaleur insoutenable. Quant à mes yeux ils devenaient plus clairs au beau temps et ma peau dorait légèrement. Je portais une robe rose poudrée où sur le dessus on pouvait voir le tablier avec l'enseigne du commerce de mon paternel.
La guerre avait fait des ravages, elle avait détruit mon père, il n'était devenu que l'ombre de lui même, il restait cloîtré au lit pendant des jours et mangeait si peu que son état était devenu alarmant. J'avais donc repris son alimentation générale avec ma mère de quoi subvenir aux besoins de ma soeur et de mes parents. Quand il a vu que de plus en plus de monde s'y rendait, il a décidé de revenir et de reprendre les commandes, il y a un peu moins d'un an.Le soleil tapait et les rayons se reflétaient sur la vitrine de la petite épicerie de mon père. Je me trouvais dans la petite allée du fond et rangeais les oeufs sur les étagères quand j'aperçus une silhouette masculine se faufiler entre les rangs de produits et se diriger vers moi. Je pouvais déjà sentir le charisme et la présence qu'il dégageait.
Les cheveux bruns du jeune-homme s'étaient décoiffés au vent et étaient faiblement ébouriffés.
Il possédait d'enivrant yeux verts, si beaux qu'ils coupaient le souffle de quiconque. Une barbe de 3 jours cachait légèrement les traits de sa mâchoire carrée mais lui donnait un charme fou. Sa marinière faiblement transparente laissait apparaître ses muscles saillant.
Mon regard le scrutait avec insistance et curiosité mais l'éblouissement d'une telle beauté laissa place à une légère gêne. Aucun mot ne voulait sortir, et je restais là dans un état presque second. Il était l'incarnation d'une perfection presque irréelle ; il émanait le charme, une aménité mélangée à une fougue presque bestiale.
Il brisa ce silence en me demandant d'une voix suave si nous n'avions pas du dentifrice. Il devait être sûrement dans le coin d'une étagère caché entre le shampoing et les cotons. Je battais des cils, immobile : notre échange intense de regards me paralysait.
Il était si énigmatique, semblable à une rose, si dure de l'extérieur mais douce de l'intérieur. Le charme naturel de ce jeune-homme était presque chimérique comme si le soleil allait l'emporter dès son couché.
Je murmurai un flot de paroles avant de me fondre dans les autres rayons, honteuse.
Lorsque je revins, il se trouvait toujours là et me regardait avec un visage impassible : aucune émotion ne pouvait se lire sur son visage. La dureté de ces traits froncés se mélangeait avec la finesse de son visage.
D'où venait-il ? Il m'était inconnu, ce qu'ici, à Wishtable, est rare. Il avait un côté mystérieux qui m'intriguait si fortement que les interrogations se bousculaient et fusaient dans ma tête.
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L'ombre et la lumière d'Asma
Teen FictionHISTOIRE INACHEVÉE MAIS EN PAUSE Lors de la mort de sa grand-mère, Asma est contrainte de revenir dans sa ville natale, où elle avait pourtant juré de ne plus jamais y remettre un pied : Whistable. Partagée entre la nostalgie d'un passé heureu...