Seul le temps peut réparer les erreurs

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16 novembre,

Cela va faire plus d'un an que tu es morte. Tu as raconté l'histoire de ta vie... laisse moi finir de raconter l'histoire de ta mort.
Ta mère est devenue folle... pour tenter de nous faire pardonner ma mère et moi avons décidé de la mettre dans un centre. Le meilleur que l'on puisse trouver. A dire vrai, ce fut une chose difficile. Elle se débattait.
Je ne sais pas si c'est une bonne décision ou pas... mais c'était ma décision. Nous avons aussi décidé de faire rénover la maison de ta grand-mère. Je ne sais pas si ça a fait plaisir à cette vieille bique, mais en tout cas, elle n'as fait aucun commentaires.
Mes parents se sont disputés, je dois dire que c'est l'un des affrontements les plus violents que j'ai jamais eut l'occasion de voir. Clairement, cela c'est fini en divorce et comme j'ai 21 ans j'ai décidé d'habiter encore quelques temps chez ma mère, le temps de finir mes études. Quant à Juliette c'est mon père qui a emporté la garde.
Je ne sais pas si c'est une bonne chose, à cause du scandale dévoilé sur lui (ton histoire) sa réputation va au plus mal. Le pire dans tout ça, c'est que Juliette, ma mère et moi, nous n'avions rien dit. C'est notre logeuse, ta grand mère, qui a tout dévoilé . Mais mon père considère que nous étions de mèche avec elle. Il semble considérer que seul Juliette lui était encore «loyale» d'après ces propres termes.

Il a complètement déraillé.

Même si Juliette a un comportement horrible, qu'elle est une vrai petite peste et qu'elle t'ai fais du mal... elle reste ma sœur. Je l'aime et je suis triste qu'on se soit séparés en si mauvais thermes.

Tu sais, je ne veux te faire aucune reproche mais je pense que si tu étais en vie tout aurait été plus simple. Mais tu as fais ton choix, je ne pense pas que j'aurais fait mieux.

Bien sûr, le secret dévoilé sur ta mort a eut une forte répercussion sur moi, dans mon université et aussi sur Juliette d'après les rares messages que j'ai réussi à lui arracher. Je ne peux me plaindre ce n'est que justice...
mais ça fait tout de même mal.

Ton histoire n'aura pas été des plus belles, c'est en partie de notre faute mais en partie de ta famille aussi. Tu es morte en pensant au malheur mais tu as dû oublier les choses heureuses que tu as vécu.
Au final quoiqu'on puisse dire, tout revient au même, les gens finissent par mourir pour laisser la place de la vie à d'autre personne. Ce qui rend la vie si belle et importante s'est le fait de savoir que la mort peut venir te faucher à tout moment. Et ce qui rend la mort si terrifiante c'est de ne pas savoir ce qu'il y a derrière.
Le monde est bien injuste mais il est fait comme ça.
J'espère simplement que maintenant tout ces fautes idiotes sont finies. J'espère n'entendre parler de la mort que lorsque j'aurais fait mon temps... pas avant.

Adieu Élise,

Stanislas.

Squattés [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant