Chapitre 7

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Ce matin, je me lève comme chaque matin. Je n'ai rien de prévu à part une sortie cette après-midi avec Orianne et Noémie. Vers 12h30 je finis de me préparer et j'envoie un dernier message aux filles pour leur dire que je pars. On se rejoint à 13h15 au Baladin pour déjeuner. On discute un bon bout de temps avant que nos commandes arrivent. Puis on finit par partir du restaurant vers 15h et on décide de traîner un peu en ville. Au bout d'une heure, Orianne et Noémie rentre chez elles et je finis par faire de même.

Une fois arrivée je m'affale dans mon lit avec mon téléphone : pas de message mais 2 mails.

J'ouvre d'abord le premier, juste de la pub ; puis le deuxième, celui-ci vient de mon lycée. L'intitulé est : « Bal caritatif ».

(Mail)

« Comme tous les ans, l'établissement organise un bal caritatif réservé aux premières et terminales pour soutenir une association locale. Cette année, l'association choisie est « Les petits frères des pauvres ». Cette fondation fait partie d'un réseau qui a pour missions d'accompagner, d'agir collectivement, de témoigner et d'alerter sur l'isolement et la précarité chez les personnes de plus de 50 ans. Pour cela nous aurons besoin de bénévoles tout au long de l'année pour mener ce projet à bien. Nous comptons sur vous !

Le bal aura lieu le Samedi 24 février dans l'enceinte de l'établissement (au gymnase). Il vous sera très vite fournit plus d'informations.

Si vous souhaitez participer à l'organisation de ce bal, merci de répondre en remplissant le document ci-joint

Cordialement, la direction. »

Je m'empresse de remplir le questionnaire. J'ai attendu ce moment depuis tellement longtemps, je suis toute excitée.

En fin de journée, une réponse par mail me confirme ma participation au projet du bal ainsi que mes tâches :

- Aider à la vente des tickets

- Afficher les affiches concernant l'association dans chaque classe dès lundi.

Vers 21h, après avoir mangé, je retourne dans ma chambre. J'ai déjà fini mes devoirs, et je tourne en rond jusqu'à trouver une occupation. Soudain je réalise que ça fait un bail que je n'ai pas touché à mon appareil photo, alors je décide de faire un peu de montage et de poster certaines photos sur mon blog.

Je décide d'en poster trois, deux que j'ai prises cet été et une que j'ai prise il y a environ 1 mois. Une fois les photos sur mon blog, je traîne un peu sur mon ordinateur et je finis par regarder un film sur Netflix. Mon ordi posé à côté de moi, je m'endors petit à petit devant le film.

Le lendemain matin c'est mon téléphone qui me réveille. Je me lève pour aller le prendre. C'est Antoine, je réponds presque aussitôt.

- On peut se voir ? me dit-il d'un ton assez anxieux.

- Oui, quand ?

- Maintenant c'est possible ? Je suis en bas de chez toi.

- Euh... oui, je m'habille et je descends.

J'enfile un jean, un sweat qu'Antoine m'avait prêté et mes baskets puis je me dirige dans l'entrée en passant par la cuisine. Arrivée dans l'entrée, j'entends une voix derrière moi... C'est ma mère.

- Tu es bien matinale aujourd'hui ! me dit-elle en rigolant.

- Euh... oui je vais... chercher le pain !

- A 7h10 ?! s'exclama ma mère.

- Euh... à vrai dire je voulais marcher un peu avant pour me vider la tête.

- D'accord, mais fait attention, il ne fait pas encore très jour.

- Oui maman, t'inquiètes pas.

J'ouvre la porte, prends mon portefeuille et mes clés posées sur ma commode, et je les glisse dans la poche de mon sweat avec mon téléphone et mes écouteurs.

Je descends les escaliers jusqu'à arriver devant la porte d'entrée de l'immeuble, où Antoine m'attendait. J'ouvre la porte et lui propose d'entrer dans le hall.

- Non t'inquiète, je n'en n'ai pas pour longtemps...

- Tu voulais me dire quoi ?

Il me regarde dans les yeux et tend sa main jusqu'à mon visage. Il replace une mèche de cheveux qui tombait et la glisse derrière mon oreille. A ce moment, mes joues rougissent et un petit sourire se dessine sur son visage. Cependant, il disparaît vite.

- Je suis vraiment désolé... me dit-il d'une toute petite voix.

- Désolé de quoi ?

- Nous, c'est plus possible je suis désolé.

- Mais pourquoi ?

- Hugo est très dangereux, si l'on continue à se voir il finira par te faire du mal et je ne pourrais pas me le pardonner.

- Je m'en fiche d'Hugo, il ne me fait pas peur ! Tout ce que je veux c'est être avec toi !

- Moi aussi, mais je ne peux plus te protéger.

Il m'embrasse une dernière fois et se détourne.

Je fais un pas en arrière et laisse la porte se refermer. Puis je m'effondre sur la première marche de l'escalier.

En larmes, j'essaye de reprendre mon souffle. Finalement je décide de remonter. Une fois dans l'entrée ma mère me dévisage ne voyant pas le pain.

- Je me suis rendue compte que je n'avais plus d'argent dans mon porte-monnaie alors je suis remontée.

- Attends, je vais t'en donner.

- Non c'est bon, j'irai tout à l'heure, de toute façon c'est fermé pour l'instant.

- D'accord mais tu es sûre que ça va ? me demande ma mère avec une voix inquiète.

- Oui, mais je suis un peu fatiguée finalement je vais aller me reposer.

- D'accord ma puce, appelle-moi si ça ne va pas.

- Oui maman.

Je me dirige vers ma chambre et je m'écroule sur mon lit en pleurs. Après avoir passé toute la journée dans celui-ci, je finis par me lever en fin d'après-midi. Une fois debout je croise mon regard dans le miroir. J'en fais un saut en arrière, surprise de mon allure de camionneuse. Les cheveux en pétard, le sweat d'Antoine et mon mascara qui a coulé à cause des larmes. Je décide de me ressaisir de ne pas laisser Hugo contrôler ma vie. Si c'est Hugo le problème, je dois me débarrasser de lui une bonne fois pour toutes avant que ce ne soit lui qui se charge de moi.

Gare, là où tout a commencé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant