Chapitre 11

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Avant de me coucher, j'essaye d'appeler Antoine une dernière fois...

Il décroche presque aussitôt.

- Allô ?

- J'ai besoin de te parler mais avant je dois être sûre que tu es seul, si c'est le cas tu n'as qu'à me dire oui sinon raccroche et dit que c'était un faux numéro.

- Le téléphone coupe quasiment aussitôt.

Puis il se met à vibrer.

MESSAGES

DE: Antoine

A: Moi

"Descends en bas de chez toi dans 30 minutes 😉"

DE: Moi

A: Antoine

"Ok"

Je descend vers 20h le plus discrètement possible. Antoine m'attends en bas. Il porte une veste en cuir et je ne l'avais encore jamais vu avec. Ça lui donne un certain style, un peu plus "bad boy".

Je ne peux pas m'empêcher de remarquer le coquard qu'il a à l'oeil droit.

- Tu t'es battu?

- Non, je... Il hésite à continuer puis il reprend:

- En garde à vue il y avait un type qui était pas là pour s'amuser. Mais il ne s'en est pas sorti aussi bien que moi si ça peut te rassurer. Me dit-il en souriant.

Comment est-ce censé me rassurer...

- Pourquoi tu t'es retrouvé là-bas?

- C'est compliqué... je t'expliquerai plus tard.

- Pourquoi plus tard? Et pourquoi Hugo m'a appelé en plein milieu de la nuit pour me dire que tu était en prison?

- Je ne sais toujours pas pourquoi il a fait ça mais sûrement pour te faire peur. Ne fait pas attention à ce qu'il dit.

- Mais il a aussi dit que c'était lui qui t'avait envoyé là-bas. Et qui a payé ta caution?

- Oui en quelque sorte c'est lui qui m'a envoyé là-bas mais c'est aussi lui qui a payé ma caution.

- Je ne comprend plus rien... pourquoi il a fait tout ça pour te faire sortir juste après?

- Je t'expliquerai tout bientôt, promis. En attendant ne t'en fais pas pour moi...

Comment est-ce qu'il peut me dire ça après tout ce que Hugo a fait contre lui.

Un silence qui semble durer une éternité s'impose entre nous, puis il finit par partir sans me donner plus d'explications.

~Elipse~

Les jours passent sans que je n'ai aucunes nouvelles d'Antoine ou même d'Hugo. Rien, aucun signe de vie...

Mardi vers 18h quelqu'un sonne à la porte. Je m'apprête à ouvrir, mais avant je vérifie de quoi il s'agit en regardant par l'œil de bœuf.

C'est un livreur, rien de plus banal.

- Bonjour, me dit-il dès que la porte s'ouvrit.

- Bonjour, répondais-je d'un air surpris. C'est pour quoi ?

- Mme Shepard?

- Oui, c'est moi.

- J'ai un colis pour vous.

Il me le tend sans même me laisser le temps de comprendre la situation.

Je le récupère avant de signer une feuille déposer sur le dessus de celui-ci. Une fois la feuille signée et le paquet récupéré je me détourne en lui souhaitant une bonne soirée.

Gare, là où tout a commencé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant