Chapitre 10

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1h22 du matin...

Mon téléphone sonne. Je tends le bras pour l'attraper...

"Numéro Inconnu"

J'hésite avant de décrocher. Je me redresse et vérifie que Nolwenn dort bien. Je passe ma main devant ses yeux et je ne détecte aucune réaction.

Je finis par décrocher et j'apporte le téléphone à mon oreille. La voix m'est familière, c'est Hugo. Il a l'air satisfait mais de quoi...?

- Salut Margot, j'espère que je ne te dérange pas

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- Salut Margot, j'espère que je ne te dérange pas. Dit-il avec un ton ironique.

- Qu'est ce que tu veux Hugo? répondais-je.

- Je voulais juste t'informer que ton EX petit ami est en tôle pour trafic de drogue.

- Quoi?

- Il a eu quelques petits problèmes par ma faute je crois, mais bon parfois il faut faire des sacrifices pour arriver à ses fins dit-il en rigolant. Puis il reprend:

- Bref, je vais te laisser, il me reste quelques affaires à régler mais je t'avais prévenu...

Il raccroche presque aussitôt sans me laisser le temps de répondre. 
A cet instant je ne sais plus quoi faire. Comment Hugo a t-il pu lui faire ça!

Je n'arrête pas de penser à Antoine, encore plus qu'avant. Vu l'heure, j'essaye quand meme de me rendormir sans y parvenir. Vers 6h je fini cependant par m'écrouler de fatigue et c'est Nolwenn à 8h qui vient me réveiller.

- Margot... réveille toi, il y a cours je te rapelle. Me dit-elle en rigolant.

J'ouvre un oeil, puis l'autre. Une fois levées, on se dirige vers la cuisine pour prendre nos petits déjeuners. Elle me sert un grande tasse de café puis fait de même pour elle.

- Du sucre? Dans ton café.

- Non merci lui répondais-je avec ma petite voix du matin.

On parle un peu de la soirée d'hier puis des cours d'aujourd'hui.
Vers 8h45 on part direction le lycée. Sur le chemin on croise Emma et l'on finit le chemin ensemble.

Toute la matinée je ne fais que penser à Antoine. En cours j'ai la tête ailleurs et sur le temps du midi aussi. J'aimerais bien allé le voir, mais je ne sais pas comment faire.
Finalement je décide d'aller demander aux commissariat le plus proche en sortant du lycée. Je suis accueillie par une policière plutôt grande, brune avec une queue de cheval haute.
Elle me fait un grand sourire.

- Que puis-je faire pour toi? me demande t-elle.

- Je voudrais juste quelque renseignements s'il vous plaît.

- Oui pas de souci, je t'écoute.

- En fait, j'ai un ami qui s'est fait arrêter hier et je voudrais savoir si je pouvais le voir, c'est important.

- Oui je vois mais ce n'est pas de mon ressort désolé. Tu es sûr qu'il est dans ce commissariat car je n'est pas entendu parler d'un mineur arrêté hier.

- Non justement je ne sais pas, vous pouvez m'aider?

- Je peux essayer de voir dans quel commissariat il est pour que tu puisses demander à le voir.

- Merci

Elle se dirige derrière son bureau et je la suit en me plaçant devant celui-ci. Elle me pose tout un tas de questions pour pouvoir l'identifier. Puis elle finit par m'informer qu'il est encore en garde à vue à l'hôtel de police, 9 Rue Brisout de Barneville.

Je la remercie et me dirige vers la sortie.

Une fois dehors, je regarde l'heure: 17h50.

Je décide d'essayer d'aller le voir en espérant qu'ils me laissent lui parler.
J'arrive devant l'hôtel de police à 18h25. J'ai peur de rentrée mais je n'ai pas fait tout ce chemin pour rester plantée devant.

- Bonjour, est-ce possible de parler à Antoine Mercier?

- Euh.. oui je vais voir ce que je peux faire.

- Merci.

Il tapote sur son clavier avant de m'adresser à nouveau la parole.

- Il vient de sortir sous caution.

Sous caution? Mais qui a pu la payer? Hugo?

- Est-ce qu'il est possible de savoir qui a payé la caution s'il vous plaît?

- Non désolé je ne peux pas vous fournir cette information.

- D'accord merci.

Dès que la porte se ferme et que je me retrouve dehors, je sors mon téléphone pour essayer de l'appeler.

Je tombe directement sur sa messagerie, il n'a pas dû encore rallumer son téléphone.

Finalement je rentre chez moi pour me reposer et ne re-penser à ça que demain avec les idées plus claires.

Avant de me coucher, j'essaye d'appeler Antoine une dernière fois...

Il décroche presque aussitôt.

Gare, là où tout a commencé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant