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Je n'ai jamais pu comprendre comment peut-on maltraité un enfant. Comment peut-on avoir une si grande haine envers l'imparfait. C'est sûr qu'en vivant dans la violence, on reproduit le même parcours que nos parents.

Les cœurs, sont bien meurtris pour ne pas ressentir de peine après avoir frapper son gosse. Je me suis toujours demander comment font-ils pour ne pas arrêter leur coups quand ils vois toute la tristesse et le désespoir dans mes yeux. Quand je supplie et pleure. Quand je crie et m'excuse. Pourquoi la haine existe elle dans ce monde ? Pourquoi n'avons-nous pas un peu de chance dans cette vie. Un peu d'espoir pour vivre meilleur. Mais je le sais ; nous sommes destinés à être heureux, ou malheureux.

Et je fais partie des malchanceux.

Rahim, bientôt treize ans, ne connaît ni la liberté ni la joie. Ni la vie ni l'amour. Pas de sérénité et de calme. De la paix et du bonheur. Des noms communs qui ne font pas partis de mon vocabulaire.

C'est étrange, mais de savoir que j'ai vécu douze années avec le même mode de vie. La même éducation et compagnie. Sans pouvoir me rappeler : comment j'ai supporter ?

D'autres fugues et d'autres se rebelles. Tandis que certains meurt ou bien se suicide.

J'ai tellement envie de monter sur ce toit et de crier ma rage. Ma peine et ma haine. Celle de cette existence malheureuse. J'ai tellement envie de leurs crier pourquoi ! Pourquoi vivre si c'est pour souffrir ?

Pourquoi naître si j'essaie de survivre ?

Aujourd'hui je sais que je vais encore ramasser une rouste. Une punition par ce que j'ai exprimer mon mécontentement face à l'appréciation d'un professeur dans mon bulletin. Je sais qu'il ne m'aime pas. Qu'il a horreur de me voir réussir et être le meilleur dans sa matière. Je ne sais pas comment peut-on détester une personne car elle est différente. À cause de son origine ou sa croyance ? Ou bien à cause de son physique ?

Donc oui je n'ai pas aimer le fait qu'il gâche mon bulletin à cause de son manque d'amour pour moi. J'ai parler calmement. J'ai dis la vérité. Pourquoi dire que je suis ingérable et qu'il compte bien en parler avec mon père. Que derrière se cache sûrement quelque chose. Dans mon espace personnel doit se tramer des horreurs.

Mais pourquoi professeur ?

J'ai peut-être une tête de déprimé ou d'un pauvre enfant tout tristounet. Mais n'allez pas demander à mon père pourquoi je suis ainsi, et qu'elles sont les raisons.

Car il est le seul fautif de ce mal être. J'ai perdu la joie de vivre à cause de lui.

Donc qui sait ce qu'il va se passer si il comprend, pour mon plus grand malheur, que j'ai parler de ma situation aux français. À ceux qui n'aime pas la maltraitance car comme il le dit, ils ne savent pas éduquer.

Non je n'ai jamais parler papa. Car je connais la sentence si je brise mon silence.

Il est midi trente. Le rendez-vous a dû passer. Il vient tout juste de rentrer. Il se précipite vers le cagibi pour prendre son fouet et se précipite vers moi.

— Comment t'as parler ? Tout ce qu'on a fait pour toi et tu nous remercie comme ça ? Donc toi tu es dépressif maintenant ? Depuis quand on déprime à ton âge ? C'est quoi ces conneries ? Répond bâtard !

— Je n'ai jamais rien dit... Je suis heureux ici papa...

— Tu vis mieux que d'autres enfants. Dit-il en donnant le premier coup de fouet puis continue à parler Et pourquoi tu fais semblant d'être triste ? Tu crois que je n'ai pas remarquer ton jeux ? Même ici avec nous tu ne sourit jamais et tu ressemble à un zombie petit merdeux !

Et les coups s'enchaînent, je pleure j'ai mal, et je hurle lorsque il frappe sur mon bras, là où il m'a mordu la semaine dernière.

— AÏE ! Mais j'ai rien fais ! Tu vas me tué !

— Vient là ! Je vais t'éduquer ! Donc maintenant on va faire la victime devant son professeur ? Mais dis moi de quoi tu doit te plaindre ? Tu vis comme un roi ! Et quel exemple donnera tu à ton petit frère qui va bientôt naître ?

Je cours dans le salon pour éviter son coup lorsque je trébuche et tombe sur la table basse en verre.

Il a parler de mon petit frère. Une victime en plus.
Je vis comme un roi a-t-il dit. Quelle blague.

— Lève toi ! Tu as casser la table !

Sauf que je n'arrive pas à me lever. J'ai mal, très mal au cœur.
Peut-être est-ce la fin pour moi. Une fin dont j'ai longtemps rêvé.
J'espérais goûter à la paix, à la tranquillité.

Goûter à la mort et s'en débarrasser de cette vie.

MON PAPAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant