Chap. 20

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-Eh bien, il s'avère que madame Yelda a la maladie de l'Alzheimer, mais ce n'est pas tout, elle a aussi une tumeur au cerveau.

Je n'en croyais pas mes oreilles, j'étais tout simplement sous le choc. Je savais qu'elle avait la maladie de l'Alzheimer, je l'avais découvert et l'avait très vite compris mais... UNE TUMEUR AU CERVEAU !!!!

Le médecin n'avait pas fini ses révélations, voyant ma détresse, il me prit à part dans une salle et me fit m'assoir sur une chaise en bois.

« Monsieur Seya, comme je vous le disait, Madame Yelda à une tumeur au cerveau, sa tumeur est bien trop avancée. Nous ne pouvons donc guère y faire quelque chose, et donc la soigner. J'en suis navrée. D'après son état et nos diagnostics, à son réveil, il ne lui restera qu'au maximum une semaine à vivre... Mais encore, il faut qu'elle se réveille. Je suis extrêmement désolé de vous apprendre ça. Je sais que c'est très dur pour vous, mais il faut rester fort et...

- COMMENT VOULEZ-VOUS QUE JE PUISSE TENIR ENCORE DEBOUT OU MÊME VIVRE AVEC VOS RÉVÉLATIONS !!!!!!!! VOUS ETES EN TRAIN DE ME DIRE QUE LA FEMME DE MA VIE EST EN TRAIN DE MOURIR !!!! COMMENT VOULEZ-VOUS QUE JE RESTE FORT DANS CES CONDITIONS ?????? JE VEUX MOURIR !!!! VOILA CE QUE JE SOUHAITE !!!!>>

Je fermais la porte de toutes mes forces et courais pour me retrouver sur le toit de l'hôpital. Une fois à l'extérieur, je continuais à courir toujours plus vite jusqu'à arriver au rebord du toit. Une vue sur toute la ville s'étendait face à moi. Je me mis à crier de toutes mes forces. Je criais en m'en faire déchirer les poumons. Je hurlais. Je pleurais. Je me rouais de coup sur la tête, le torse, là où je pouvais me frapper. Je n'en pouvais plus.

Je continuais de crier, de hurler, puis mes larmes prirent le dessus. Je me penchai par dessus le parapet et regardai la ville. J'avais envie de me jeter. Il ne me restait qu'une seule chose m'attachant à la vie... et on me l'avait ôté.
Pourquoi la vie était-elle si injuste, si cruelle ? Je regardais toujours la ville en contrebas, je me penchai encore un peu.

Oui. Je savais depuis le début que Yelda était atteinte de la maladie de l'Alzheimer. Ce n'était pas très voyant, mais j'avais remarqué certaines choses. Sa mère pensait qu'elle avait fait une crise au sujet de son père. Mais non, c'était à cause de la maladie, et ne voulant pas la brusquer je suis rentré dans son jeu. Par ce fait, j'ai pu encore plus m'approcher d'elle, et nous avons passé de merveilleux moments ensembles. Puis quand elle a fait son malaise, mon doute s'était totalement confirmé. Elle regroupait tous les symptômes de la maladie. Elle avait beaucoup de sauts d'humeur, était d'humeur très instable, avait des troubles du sommeil, des hallucinations.

Pendant une certaine période, elle ne mangeait plus trop, ne trouvant plus trop la faim. Et pour finir sa mémoire. Elle avait oublié que son père était mort.
Sa mère n'aurait pas pu savoir que sa fille couvait cette maladie car elle travaillait souvent, et ne voyait pas les choses que je voyais. D'autant qu'elle ne se serait pas posé vraiment la question, balayant l'idée d'une quelconque maladie.

Quand j'ai su qu'elle avait cette maladie, je me suis promis de ne rien dire à personne, car pour l'instant, rien n'était grave. Ce n'était pas très voyant et je ne voulais pas la déstabiliser. Je me suis alors tus. Mais j'aurais sûrement dû en parler...

Maintenant, qu'elle se réveille ou non, elle allait mourir. J'étais impuissant. Je pense que la chose la plus horrible sur Terre est de ne pas pouvoir agir, de n'être que spectateur des horreurs de la vie et de son propre malheur.

Le soleil se levait sur la ville, des lampadaires étaient toujours allumés. Je montais le parapet un pied après l'autre. Le vent me fouettait le visage. Je me sentais plus grand que jamais, debout.

Je pensais à tous les moments que j'avais passé avec Yelda. Ce fut les plus beaux moments de ma vie et jamais je ne les oublierai. Les larmes coulaient toujours sur mon visage, mes poings étaient serrés, je regardai le vide.

Si Yelda se réveillait je pourrais encore passer une semaine avec elle. Mais comment allait-elle le supporter ? Comment feriez-vous si vous saviez que dans une semaine vous alliez mourir ?

Mon esprit était retourné, chamboulé. Je ne savais plus quoi faire. Ce que j'allais commettre allait être irréparable, j'en étais conscient. J'étais un faible, un lâche ! Et je courais à la solution de faciliter.

Je m'imaginais l'expression de Yelda si elle se réveillait et qu'on lui apprenait que j'avais quitté ce monde tel un faible. Non je ne pouvais pas faire ça ! Je ne pouvais pas me permettre de faire ça à ma Yelda et d'aggraver encore plus ses souffrances.

Je descendis un pied puis l'autre. Il fallait que je reste fort, il fallait que sois fort pour elle ! Je l'accompagnerais jusqu'au bout ! Je ne pouvais pas me permettre de la laisser en milieu de chemin !

Je sentais renaître en moi un sentiment d'espoir. Elle allait se réveiller j'en étais convaincue. Je ne savais pas pourquoi mais mon cœur me guidait vers cette idée qui commençait à se forger en moi.

Oui elle allait se réveiller, et à son réveil nous passerons la semaine la plus inoubliable de nos deux vies réunies.

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Ne me tuez pas les amis ! Je sais que je suis cruelle de vous faire subir ça mais on ne peut pas toujours avoir des histoires toutes roses :')

Voilà en tout cas c'est mon petit cadeau de Noël ❤
Même si c'est pas l'histoire la plus joyeuse que vous ayez lu...

J'espère que vous avez tout de même aimé ce nouveau chapitre ! Dites moi tout en comm'💬

La suite dans une semaine🙆

Merry Christmas guys !🎅

Bye

~Suzan~

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 25, 2018 ⏰

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