Flash-back : 1 mois plus tôt
J'étais tranquillement assise sur mon lit à lire un nouveau bouquin ( une braise sous la cendre, le meilleur livre du monde) quand ma mère entra dans ma chambre et s'assit sur le bord de mon lit en regardant ses mains. Elle avait toujours cette attitude quand elle devait m'annoncer une mauvaise nouvelle, c'est pourquoi je refermais aussitôt mon livre pour l'écouter. Enfin elle pris la parole et dit:
-«Aurore j'ai une merveilleuse nouvelle à t'annoncer ! »
J'étais dubitative, je voyais bien que cette nouvelle n'étais pas si merveilleuse que ça.
-«Je t'ai inscrit à un camp de vacances. Ça sera à côté d'un lac et tu seras avec un groupe d'enfants de ton âge et tu vas voir ce sera super. Tu feras du canoë, du sport, des jeux... en plus ça te permettra de t'ouvrir au autres et de te faire de nouvelles amies. »
Elle avait déballé tout ça d'une traite, sans s'arrêter. Je restais perplexe quelques secondes avant de rugir
-«Mais c'est quoi cette idée tu aurais pu m'en parler ! Je n'ai aucune envie d'y aller moi, tu sais très bien que je déteste ce genre de chose ! Et puis j'ai des amies maman ! Il y a Laura, Ariane et Mathilde. Je ne les voit pas beaucoup mais c'est comme ça, j'aime bien la solitude et tu le sais ! Je n'ai aucun problème et je n'ai absolument pas besoin de m'ouvrir au monde !
- Arrête de crier comme ça, de tout façon c'est trop tu es inscrite, et ce ne sera pas toutes les vacances, seulement un mois. »
Je bouillonnais de rage, j'avais besoin de réfléchir et seule alors je pris mon sweat-shirt, mon téléphone mes écouteurs, mon livre et je fourrais le tout dans un sac puis descendis les escaliers et me redis dans la cuisine suivit de près par ma mère qui ne cessait de me demander ce que je faisais.
Je versit le thé que je m'étais préparé dans un Thermos et pris un paquet de gâteau que je fourrais dans mon sac. Oui, je n'étais pas une de ces gamines qui partait de chez elle énervé mais sans rien avec elle, non, j'aimais bien les choses planifiées et je n'étais pas complètement imbécile. Je me couvris et sortis, suivit par la mère hurlant: « Aurore revient tout de suite, il fait bientôt nuit ! »
Insensible à ses cris je montais sur mon vélo et partit, pédalant à toutes vitesses sans regarder derrière moi.