Hufflepuff

Chapitre 6.

"-Tu n'es jamais descendue. Tu n'avais raison que sur un point: je suis venu te voir. Mais...Il a quelque chose d'absolument pas humain qui a attaqué une créature, qui est morte. Je pense que c'est Croyance.
-Qu'à t-il de spécial?
-C'est un obscurial, il a survécu aux sortilèges des aurors du Macusa. Et justement, le cadavre du niffleur comporte les marques typique d'une attaque d'obscurus.
-Il n'est pas sensé être à Paris?
-Qui sait...Enfin bref. Je t'ai trouvée, dans ton lit, avec une grosse entaille au front, en train de t'étouffer avec les draps, à parler de ton père.
Il se tut, comme s'il redoutait une nouvelle crise. Il y eut un silence.
-Norbert...
-Oui? S'enquit t-il prudemment.
-Tu ne peux pas savoir comme j'ai peur...Ça faisait plusieurs jours qu'il venait...Je sais que tu pense que je n'ai plus toute ma tête mais...
Il prit mes mains glacées.
-Je ne pense rien de ce que tu dis. Je pense que l'accumulation des événements qui t'ont marquée te pèsent trop. S'il y a quoi que ce soit, tu peux m'en parler. "
Réalisant que j'étais couchée sur son hamac, je descendais et me couchais sur une marche de l'escalier de pierre.

Croyance sortit, décidé à retrouver celle à qui il avait parlé dans son rêve. La protéger du danger qui régnait. Mais son intuition lui soufflait que, effrayée par la proximité de Grindelwald, elle ait fui.Où, il l'ignorait. Peut-être avait-elle été retrouvée par l'ami de Tina, celle qui l'avait sauvé d'une terrible correction de sa mère?

Du côté de Dumbledore.
Voilà quelques jours qu'il ne recevait pas de lettres de Norbert. Peut-être était-il dans l'incapacité d'écrire?

Retour vers Delta.
"-Delta, Delta. Je ne te tourmente pas comme tu le crois. Je t'informe. Je t'explique. Pour le plus grand bien. Je veux te faire ouvrir les yeux. Et, en fermant ton esprit tu as peut-être raté la meilleure scène.
Il était assis nonchalamment sur le lit vide.
-La vérité ? Vous m'avez simplement manipulé.
-Libre à toi de ne pas me croire...."
Et il transplana.
Troublée, je me levai, et allai rejoindre Norbert, occupé à nourrir les niffleurs.
-Le mâle cherche son bébé partout...Et...
-Norbert?
La voix venait d'en haut.
-C'est Tina. Je reviens, continue de les nourrir.
Ce n'était pas chose aisée, car ils semblaient me haïr, tentés de faire un maximum de bazar.
Sers toi donc de ta baguette...Pour le plus grand bien....
Norbert redescendit, accompagné d'une femme, à l'air aussi froid qu'une porte de prison.
"-Porpentina Goldstein, auror au MACUSA.
-Delta..Meurtrière involontaire.
Elle me regarda, l'air choquée, puis elle jeta un regard "alerte rouge" (que je connaissais si bien) à Norbert.
-Vous voulez bien venir un instant ? Lui demanda t-elle.
J'ai soupiré. Les profs faisaient tous pareil. Je les entendais. Selon eux, j'étais puissante. Je les effrayais. Décidant de prendre l'air, j'ouvris silencieusement la porte, et me glissais dehors. Il faisait jour, mais il pleuvait dru. Sale saison...Je n'avais pas de capuche, aussi je courrais jusqu'à trouver une boutique où m'abriter. Je fis semblant de farfouiller parmi les rayons, quand je heurtais un jeune homme. Il me disait vaguement quelque chose.

"-Je cherche Delta Daft...Vous...
-Non...Elle n'est pas ici...Jamais vue de ma vie.
L'homme s'éloigna, à mon grand soulagement.
J'étais pourtant dans une boutique moldue...J'ai continué à me balader, trempée jusqu'aux os. En allant dans un jardin public, une lettre en forme d'oiseau se mit à me suivre. Moi, qui était si heureuse de ma sortie, ma bonne humeur disparut aussi soudainement qu'elle était venue.
Je l'ouvris tout de même.
"À Delta Daft.
Quand tu recevras cette lettre, je serais probablement parti. Je viens te chercher Delta. Tu vas probablement brûler ce papier avant même d'avoir fini de le lire. Je vais donc être bref. Je regrette. On ne dirait pas comme ça mais je regrette sincèrement. Je ne penserais pas que tout irait si loin...."
Je jetai la lettre dans la fontaine, mais je parvenais quand même à lire la fin:
"....coupables de la mort d'Harley. Elle portait les traces de nos deux maléfices. Elle s'est vidée de son sang par ma faute, et tu lui as apporté la mort.
Je suis désolé pour ce que je t'ai fait dans le Poudlard express, au début de ta première année. Tu étais innocente, agréable. Je t'ai enlevé tout ça. À cause de moi, tu te méfie. À cause de moi, tu n'as plus d'amies. Par ma faute, ta meilleure amie est morte.
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de signer. "

-Tu regrette, hein! J'ai dit à voix haute. Tu regrette! Tu as pourri ma vie, et maintenant qu'il n'y a plus rien à faire tu souhaite mon pardon? Jamais je n'accepterai tes excuses. Tu es répugnant ! J'avais 11 ans!!! 11 ans et toi 12 quand tu m'as violée dans ce train! Espèce de Salopard!! Oui je me méfie ! Je sais que si tu es en route, c'est pour me donner le coup de grâce. Je vais te retrouver! Je te jure que je vais te retrouver! Et là, je me vengerai, et....et...Tu ne seras plus une menace pour moi! Je...Tu mourras! Tu MOURRAS!"
Mes moldus qui se trouvaient là s'effondrèrent tous, tandis que je peinais à calmer les battements de mon coeur.
Puis je sentis le froid. Ma fureur passée. Je vis les dégâts que j'avais causés. Pour le plus grand bien. Ils n'avaient pas à être là. Leur place était dans leur maison, avec leur famille. Pas étalés là, avec tout ce sang. La baguette offerte par Grindelwald gisait, au fond de la fontaine. Je la ramassai, puis la pointai sur ma gorge. Mais au moment où j'allais prononcer  l'incantation fatale, j'entendis une exclamation de surprise dans un buisson.
"-Q-Qui est là ? Articulais-je d'une voix rauque.
Norbert sortit lentement, des feuilles dans les cheveux, les bras levés. Mais il y avait quelqu'un d'autre dans le feuillage.
-Delta, calme toi...
-Je ne voulais pas....Je ne voulais pas je te l'assure.
-C'est une obscuriale. Fit la voix de la dénommée Porpentina, sortant à son tour.
-N'appelez pas les aurors je vous en supplie ! Criais-je en me tournant vers elle.
-Non. Ne t'inquiète pas. Tu as tué, c'est mal. Mais tu n'es pas coupable. Et si nous les appelons, ils te tueront. Viens avec nous. On ne te fera aucun mal.
-Je-je suis comme Croyance?
-Il parvient à le maîtriser. Mais il est avec Grindelwald.
Je tressaillis en entendant son nom.
-Je ne voulais pas...
-On sait, maintenant lâche cette baguette. Intervint Norbert, qui était resté silencieux.
Je m'exécutais. Mais au final, qu'y avait-il de pire entre rester enfermée pour toujours dans une valise et mourir ? Tout se finirait beaucoup plus vite ainsi?
-Norbert. J'ai juste une faveur.
Il ne répondit pas.
-Tue moi.
J'écartai mes bras.
Il ne fit pas un geste. Puis je ne bougeais plus à mon tour. Tina s'était glissée derrière moi, et m'avait stupéfixiée.
Je gisais sur les pavés froids. Seuls mes yeux bougeaient.
-Je suis désolée. Dit Tina.
Norbert, dans mon champ de vision, affichait une expression peinée. Je n'aurais pas dû lui faire confiance. J'aimerais le tuer aussi. Puis tout disparaît.
"-Heureusement que se sont les "gentils", fit une voix moqueuse. Tu croyais vraiment qu'ils allaient abréger tes souffrances? J'essayais de t'aider. Croyance aurait pu t'aider. Et toi, pauvre idiote, tu vas auprès des seules personnes qui ne te seront pas bénéfiques. Le larbin de Dumbledore, et l'aurore qui m'a capturé, juste pour être la chouchoute de Picquery. Je te le dis. Fuis. Et fais ce que tu as à faire."

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