Chapitre 12.

168 18 2
                                    

Sur la table, il y avait des journaux. Intriguée, j'y jetai un coup d'oeil:
"Un obscurial agresse 21 moldus et 15 sorciers à Paris. "
"Panique aux champs Élysées : que va faire le ministre ! " Accompagné de photos animées d'un obscurus, au mieux duquel on distinguait mon visage déformé.
Je n'accordai qu'un vague coup d'oeil aux autres, mais le dernier retint mon attention.
"Le directeur de Poudlard en sait bien plus sur cet obscurial qu'il n'y paraît. Son témoignage glaçant: page 6. "
Inquiète, j'ouvris le journal, arrachant presque les pages:
W.Aragon: J'ai toujours trouvé cette enfant étrange. Vous savez, les premières années sont toujours un peu agités. Mais elle est arrivée, seule. Le choixpeau magique l'a envoyée à Poufsouffle. Le dernière maison dans laquelle je l'imaginais aller. Je dois même avouer que j'avais peur pour les autres étudiants de cette maison. Elle était une élève assez remarquable par son intelligence. Elle est restée discrète pendant quelques années, puis elle s'est mise à les agresser sans raison. Et un jour, elle a attaqué une jeune fille, et ça lui a été fatal. Elle est morte. Ce jour là je n'étais pas là, elle a donc été reçue dans le bureau de Dumbledore. C'est un professeur farfelu. À sa place, je l'aurais renvoyée sans attendre. Mais justement, il ne l'a pas fait. Ça lui a permis de s'enfuir. Et partout où elle est passée, elle tuait sorciers comme moldus. Aux dernières nouvelles, elle serait de retour à Londres, mais je ne puis qu'exprimer des soupçons. Mais j'espère que Melba Baft subira la peine qu'elle mérite pour avoir commis tout ces meurtres."

Le tout suivi d'une photo

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Le tout suivi d'une photo.

-DES MENSONGES !!!  J'ai crié.
Je réduisai le journal en confettis, avant de balancer les restes par la fenêtre.
"Pour le plus grand bien. "
Le directeur ne m'avait jamais accordé un regard ! Et là, il raconte des salades au premier journaliste qu'il croise, et ça y est!!!
Je suis sortie de la chambre, pour retourner dans la cabane de Norbert, qui était en train de bander la patte d'un augurey.
"-Tu me considère comme dangereuse ? Je lui demandai. Enfin...Je...
Je regrettai d'avoir dit ça.
-Tu as lu le journal.
-ET TOUTES LES....
-Cet homme n'a pas l'air de connaître grand chose sur toi. Il a même écorché ton nom.
-J'avais remarqué. Et...pense-tu que je suis...étrange ?
Il m'observa avec attention,puis il sourit.
-On me le dit aussi. Mais pour moi, c'est les gens "normaux" qui sont étranges.
-Tu as sûrement raison...Je..Je voulais te dire quelque chose...Tu m'en voudras à mort mais il faut que je te le dise...Je crois que....Je crois...
Je ne peux pas lui dire une chose pareille. Ça me fait souffrir, mais je vais garder ce meurtre secret, bien qu'il ne soit pas volontaire.
-....Salut.
Maintenant il va vraiment me trouver bizarre. J'ai marché sans regarder devant moi.
"Tu pense vraiment qu'il va te garder avec lui? Soit il te refilera aux détraqueurs, soit il te fera la même chose que..."
Justement il n'était pas loin. Saisissant le couperet posé à côté d'un gros morceau de viande, je m'avançai vers lui. Endormi, il ne sentira rien. Dans ma précipitation, j'ai poussé un flacon, qui est tombé par terre, et ça l'a réveillé.
"-Pourquoi t'as...hé !
Je lui avais lancé l'arme, mais il garda son sang froid et l'arrêta :
-Protego!
Son sort m'empêchait de le mettre en pièces.
Après lui avoir adressé un geste obscène, je retournai dans ma chambre. Une nouvelle musique de mon père me revint en mémoire.
"-Oh, oh oh, je ne suis pas mal je ne suis pas bien, oh oh oh, c'est juste que je ne suis rien! Alors tiens moi , tiens moi...
La porte claqua. Ma voix partit dans les aigus.
-Tu chantes maintenant ? Fit Adèle. Elle avait l'air d'avoir couru un marathon.
-Oh non non. Je m'ennuyais c'est tout.
-Comment tu peux t'ennuyer ici?!
-On a vite fait le tour.
-Ah. Elle haussa les épaules. Tu n'aurais pas vu Norbert ?
-Dans sa cabane.
-Tu sais, tu pourrais lui parler...
-Je n'ai pas envie de parler. Tout ce que je veux, c'est qu'on me laisse tranquille.
-Je ne te lâcherai pas. Pas maintenant que je t'ai retrouvée.
 -Merci."
Elle m'étreignit brièvement, avant de partir dans la direction que je lui avais indiqué.
Je n'ai pas envie de rester cloîtrée dans l'appartement. Seulement, descendre au sous-sol était douleureux, et me promener dehors l'était encore plus.
J'attends la nuit. Et la nuit, j'attends le jour. Je reste à la fenêtre du lever, ou coucher du soleil. J'admire la lune, la pluie qui tombe. Je ne suis plus qu'un oiseau en cage. Une semaine, deux semaines passent ainsi. J'ai cessé de m'alimenter, et plus rien ne m'amuse, même Adèle qui fait tôt pour m'arracher un sourire. Je réagis brutalement aux questions, et je repoussé quiconque vint s'asseoir trop près de moi.
La neige a cessé de tomber. Les journaux parlent toujours de moi. Chaque matin, les yeux cernés, j'attendais le hibou postier. Je payais, il s'envolait. Je lisais, pleurais, et finissais toujours par m'endormir. Mais les cauchemars ne cessaient pas. Je me réveillais en hurlant. Toujours à la même heure. Morne routine...Les jours se ressemblent tous.
J'ai plus que jamais envie de tuer. Les tuer eux. Ou tout arrêter pour moi. Qu'est ce que ça changera, que je sois là ou pas?
Certaines nuits, j'ai pensé à finir ce que j'avais commencé. Laisser son cadavre froid sur le sol. Une expression de terreur peinte sur le visage.
Tina n'est pas revenue. Croyance non plus. Je parviens à présent à définitivement repousser Grindelwald. J'ai dressé un mur avec tout le monde.
Ma mère m'a écrit récemment. Sa lettre sonne faux. Elle écrit qu'elle est furieuse, mais l'encre qui a bavé sur le parchemin montre qu'elle savait que cela arriverait un jour ou l'autre. Je me levai, en même temps que le soleil, et me rendis dans la cuisine. Une chouette hulotte tapait déjà au carreau. Je ne l'attendait pas si tôt. En ouvrant la fenêtre, je fronçais les sourcils: aucune bourse n'était attachée. Un rouleau de parchemin était attaché à sa patte. Elle hulula doucement, quand je l'eus détaché.

"Delta

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

"Delta.
On m'a chargé de t'annoncer une terrible nouvelle. Dans la nuit, ta mère nous a quitté. Il semblerait que ce soit Grindelwald et ses partisans qui l'aient tuée.
Une larme roula le long de mes joues.
Sans prendre le temps de finir la lettre, je me laissai tomber par terre. Ma mère...Elle n'avait jamais été présente pour moi quand j'en aurai eu besoin. J'aurai voulu lui dire. Il est trop tard.
J'AURAIS VOULU LUI DIRE QUE JE L'AIMAIS !!!
L'obscurus en moi commença à enfler. Mais je ne cherchai pas à me maîtriser.
"Delta"
Je me mis à lancer des couteaux un peu partout, déverser le contenu ses tiroirs par terre...
"Delta ma chérie "
-Papa, je...
"Tout va bien"
Fit une voix féminine.
-Maman! Qu'est ce qu'ils t'ont fait ! Dis moi ! Dis moi...
"Ne te soucie pas de ça pour l'instant."
-GRINDELWALD T'AS TUÉE DIS LE MOI!!! J'ai dit d'une voix pleine de sanglots.
J'entendis un bruit de portes partout dans la maison. Dans le reflet de la vitre, je vis mon reflet pâle, fatigué. De la farine était tombée sur mes cheveux, me vieillissant d'une quarantaine d'années.
La porte s'ouvrit. Les yeux rouges, je n'avais pas la force de me retourner et de crier après la personne qui était venue. Mon état mental est peut-être pire que ce que je croyais...
"-Ma mère.. Elle est...
Il comprit aussitôt. J'espère qu'il n'a pas vu l'éclat argenté de la lame que j'avais glissée dans ma manche...
-Embrasse moi....
Surpris il me regarda droit dans les yeux, ce qui était rare chez lui. Et il le fit. Je n'éprouvais pas la même sensation que l'autre fois. C'était...bizarre. Je ne saurai l'expliquer...
-Qui est cet homme qui est venu? J'ai demandé d'une voix rauque, pour essayer de remplir le blanc qu'il y avait.
-Jacob Kowalski , un moldu.
-Un ami à toi ?
-Effectivement.
-Bon...Je vais ranger tout ça.
J'ai agité ma baguette , et tout à retrouvé sa place.
J'ai passé ma main dans mes cheveux, l'air gênée.
-Ça va? Il a demandé.
Je n'ai pas répondu à sa question. Honnêtement...Je ne sais pas. Dès que je suis heureuse, il se passe quelque chose d'horrible.
-Je ne sais pas. J'ai finalement répondu.
Nous sommes sortis en silence.

Pdv Kurt.
Malgré son oeil crevé, ses multiples blessures, autant mentales que physiques, Delta était belle. Je ne l'avais jamais remarqué avant. Je l'ai vu sortir avec monsieur Dragonneau. Elle avait l'air d'avoir pleuré. Du sang coulait de sa manche.

J'espère que ça vous plu!

HufflepuffOù les histoires vivent. Découvrez maintenant