Cœurs levez-vous contre les chants de la misère !
Oubliez les supplices, les plaisirs pervers.
Un enfant se réchauffe au soleil de l’hiver,
Rassuré par les yeux des regards sanguinaires
Au-dessus des toits, il se souvient des enfers.
Grêle te souviens-tu des doux cris du calvaire ?
Enfant, tu porteras le poids de l’univers.
Hauts les cœurs de janvier que tes pleurs oublièrent !
Au-delà des raisons, courbés sous les chimères,
Un beau jour tu auras la chaleur passagère
Transportée par les yeux d’une aide imaginaire.
Les larmes de la rue rempliront la rivière
Engloutie déjà par les espoirs éphémères.
Sur le fleuve endormi, avenirs solitaires.
Cœurs levez-vous pour faire briller la colère !
On vous a dit un jour que les places sont chères
Et on vous a montré des destins moins amers.
Un jour –et le voilà ! – hurlera le tonnerre
Rugissez innocents des préjugés primaires
Soyez le courage, et que l’asphalte prospère !
