Chapitre 5 : L'apocalypse

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Ce fut l'heure de ma quatrième vision. D'abord, Eva qui me suppliait mais je n'entendais rien. Elle avait l'air triste et apeurée. Puis d'un coup, elle explosa en des milliers d'étoiles dorées.

Ma vision passa à un autre endroit, le front crépuscule. Les soldats étaient tous ensemble, pas d'adversaire, tous ligués contre quelque chose ou, quelqu'un. Mais soudain, il y eut un pouvoir extraordinaire, qui terrassa tous les dieux soldats. Une seule personne avait résisté, un petit dieu pourtant éblouissant.

Je descendis alors vers lui, il était flou. Je ne pus le voir mais, pris d'une rage intense, je chargeai sur lui. L'air serein du soldat m'intriguait. Il ne bougeait pas, tenant son bouclier d'une main et son épée dans l'autre. L'inconscient ! Personne ne pouvait me battre, et encore moins avec un tel équipement ! Cependant ma charge ne l'atteint pas, une chose me retint, un type de champ de force. Je me mis alors à voler et mon ennemi fit de même. La terre tremblait, la lave coulait sous nos pieds, le feu sortait des cratères. Il faisait chaud, très chaud et je me mis à rire. Mon rire était strident et plein de haine. J'attaquai alors le courageux avec mes sorts, tous plus terribles les uns que les autres, mais aucun ne le touchait. Il n'avait toujours pas attaqué et essayait de me dire des choses mais ses paroles étaient inaudibles. Enfin, je vis un géant arrivé derrière lui. Il était énorme, gris, il faisait au moins vingt fois ma taille. Il tenait un gourdin chargé d'énergie rose dans les mains. La foudre s'abattit sur les tours qui étaient autour de nous. Le géant m'aplatit sur la lave.

Je me réveillai en sursaut. La vision de l'apocalypse m'avait fait peur. J'étais sans pitié envers tout le monde. J'étais enragé.

J'allai marcher un peu dans la ville pour me détendre mais, ma vision me tourmentait, je voyais l'apocalypse partout et j'entendais les autochtones crier. Mes membres étaient lourds, je ralentissais. Des images s'interposaient dans ma tête. Eva criait, les mondes explosaient, les ténèbres gouvernaient et les couleurs disparaissaient. Je trouvais dans un monde triste, en noir et blanc, devant Reap et Mercius qui eux, étaient sous les bras d'un homme à moitié noir et à moitié blanc. Je conclus que c'était leur père.

Le monde devint vert et bleu, j'étais sur Terre, encore dans ma vision. J'étais cette fois devant ma maison de campagne et ma mère m'attendait. Elle dit furieuse : « Erwan ! T'as vu quelle heure il est ?! Aller rentre ! »

Je rentrai, avec un air de chien battu. Arrivé au salon, je vis le père de Reap et de Mercius sur le canapé. Je fus terrifié, ma mère ne le paraissait pas et me dit surprise : « -Bah alors, tu as peur de ton père ?

- Ce n'est pas mon père ! C'est pas vrai, ce n'est pas mon père ! » criai-je avec ma voix d'enfant.

Alors, mon soit dit en « père » s'envola et aspira la maison, et ma mère, à côté de l'homme, me tendais la main pour me faire signe de les rejoindre. Je ne le fus pas et les adultes disparurent, me laissant dans un champ.

Le ciel passa du bleu nuit au rouge orangé, les sirènes d'alertes s'affolaient. Je regardai le ciel et vit un astéroïde gros comme une planète venir sur la Terre. Elle s'écrasa sur moi, resté immobile de peur.

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