FLY

Chapitre 3

Chapitre trois : Binômes

Une nuit sans le rêve. C'est assez étrange, j'étais habituée à rêver sans cesse de la même chose. Cela fait comme un manque... Mes pensées tournèrent autour de ce manque pendant ma préparation pour la fac et mes discussions avec Stessy durant le trajet. Nous rejoignîmes Sophie et Hope, assises sur un banc.

« -Salut ! Nous dîmes en même temps.

-Vous faîtes quoi ce soir ? Demanda Sophie.

-Rien du tout, répondîmes moi et Stessy.

-Vous aimeriez venir avec nous en boîte, c'est à l'Arena ?Proposa Hope.

-Oui bien sûr ! Dis-je enthousiaste.

-Vous pouvez compter sur moi. Lança Stessy en souriant. »

La cloche retentit sur ces dernières paroles. Nous nous séparâmes et je partis vers mon cours de philosophie que j'avais pris comme deuxième option.  J'entrai dans l'amphithéâtre et m'installai à une place au milieu de la pièce. Le professeur entra et commença à parler.

« Bonjour, aujourd'hui je vais commencer par vous attribuer des binômes que vous garderez jusqu'à la fin du premier trimestre, aucun changement n'est autorisé. Vous devrez faire avec vos binômes des exposés.»

J'attendis qu'il énonce les binômes. Mon binôme était un garçon assis tout au fond de la classe en train de dormir. Il s'appelle Aaron, un prénom qui m'était encore inconnu . Je me levai et rejoignis la place à côté de Aaron avec raideur. Il leva la tête, me dévisageant ouvertement. Il était d'une beauté parfaite  ; ses cheveux avaient un style coiffé/décoiffé qui ajoutait un certain mystère à ses yeux d'un bleu cristal.  Je m'assis  à côté de lui, évitant son regard intimidant. Le professeur appela Aaron afin d'y remettre un papier contenant le sujet sur lequel nous traiterons durant le premier trimestre. Son visage n'exprimait rien d'autre que l'indifférence lorsqu'il revint avec le papier dans la main. Il me le tendit et je le pris évitant tout contact avec sa peau. « Le désir », nous avions pour sujet le désir, bon sang j'étais maudite !

« Vous allez dès maintenant commencer à faire connaissance pour privilégier l'entente lors de votre devoir en inscrivant sur une feuille des informations sur vous-mêmes. Dit le professeur. »

Je fixai Aaron, soupirai et pris une feuille.

« -On commence par toi. Ecris des choses sur toi. Ordonna-t-il. »

Sa voix...grave, suave, rauque, sexy... Ce garçon avait tout pour plaire aux filles ! Je me secouai et écrivis: 

Nom & prénom : Elizabeth WOODLE

Age: 19 ans.

Parents: Mère : Anne, infirmière. Père : mort, Sylvain.

Frères et sœurs : Aucuns.

Caractère : Impatiente, sympa, généreuse, bavarde, capricieuse, curieuse.

Je lui tendis ensuite la feuille lisant ce qu'il marquait :

Nom & prénom : Louis TOMLINSON

Age : 20 ans.

Parents : Morts.

Frères et sœurs : frère : Louis, 19 ans.

Caractère : Colériques, impatient, sens de l'humour, froid.

Une onde de choc me traversa en voyant qu'il était le grand frère de Louis. C'était une sacré coïncidence qu'il soit tous les deux en première année de droit avec moi. 

Le professeur récupéra nos copies lorsque la cloche sonna et nous laissa sortir sans travail supplémentaire à mon plus grand soulagement. Ma matinée se termina lentement et ce fut avec soulagement que je rejoignis mes amies à la cafétéria. Je leur expliquais tout ce qui s'était passé durant le cours de philosophie, lorsqu'un grand silence s'installa dans la cafétéria et que tous les regards étaient tournés vers un point derrière moi. Je me retournai lentement, redoutant la cause de ce silence. Je me retrouvai devant Aaron qui me souriait.

« -Oui ? Demandai-je étonnée.

-Vient à la médiathèque après les cours. Je veux que l'on finisse ce projet au plus vite.

-Et si je ne suis pas libre ? »

Il s'avança vers moi, menaçant et me dit :

« Je te conseille d'être libre, si je ne t'y vois pas, je risque de m'énerver et ça ne va pas être joli joli. »

Je déglutis et hochai la tête. Il partit, un sourire satisfait collé sur le visage tandis que les conversations reprenaient.

« -Oh,  je te plains, se désola Sophie, Aaron est bien pire que Louis !

-Merci... Je ne pourrai pas venir à la soirée du coup. Grimaçai-je.

-Mais si ! Tu viendras juste après, dit Hope avec un sourire rassurant. »

Lorsque je finis mes cours, je partis prendre un bus afin de rejoindre Aaron. J'espérais vraiment que ça allait bien se passer.  Le bus s'arrêta devant la bibliothèque et je sortis me dirigeant vers celle-ci. Quand je fus entrée  je saluai le bibliothécaire et me mis à chercher Aaron. Je le trouvai assis, seul à une table à l'abri des regards. Son regard croisa le mien et il me fit un clin d'œil.

«- Salut. Dis-je.

-J'ai bien cru que tu n'allais pas venir !

-Eh bien me voilà ! On commence ? »

Il hocha la tête et nous commençâmes à débattre sur le sujet. La première partie fut finie lorsqu'un vertige me déstabilisa.

«- Hé...ça va ? S'inquiéta Louis.

-J...J'ai la tête qui tourne, grimaçai-je.

-Tu veux que je te ramène chez toi ? Proposa-t-il.»

Avant que je ne puisse y répondre, mon vertige me s'amplifia et je perdis brutalement connaissance.

Lorsque je repris mes esprits, me trouvais dans une chambre n'étant pas la mienne. La panique s'installa en moi tandis que j'essayais de me lever. La porte s'ouvrit et je vis c'était Louis.

« -Ah ça y est tu es enfin réveillée ! S'exclama-t-il. Mon frère t'as ramené ici inconsciente.

-Où suis-je ? Demandai-je.

-Tu as le très grand privilège d'être dans sa chambre, se moqua-t-il.

-Il est quelle heure ?! Je devais sortir avec des amies !

-Il est 19h.

-Oh... Je vais avoir le temps d'aller avec mes amies alors.

-Tu veux manger un bout en attendant qu'Aaron revienne pour t'amener?

-Oui s'il te plaît. »

Louis sortit de la chambre me faisant signe de le suivre ce que je fis. Nous entrâmes dans une cuisine plutôt luxueuse et il me désigna une chaise sur laquelle je m'assis.

« -Vas-tu m'expliquer la raison de ton évanouissement ? Demanda-t-il.

-J'avais un vertige léger puis il s'est amplifié, je ne comprends pas...

-C'est étrange, dit-il »

 Je n'aurais jamais pensé qu'un jour je puisse manger à la même table que Louis Tomlin et chez lui ! Tout à coup la porte d'entrée claqua et quelqu'un entra dans la cuisine en criant de rage.