Chapitre quatre : révélations
Aaron rentra dans la cuisine, en colère et cria :
« - Qu'est ce que tu as fait encore aux Maîtres ?! Ils sont furieux après toi ! Comment veux-tu que je te protège si tu fais n'importe quoi ?!
-Calme toi s'il te plaît tu vas effrayer Elizabeth, répondis calmement Louis »
Aaron tourna son regard vers moi, semblant avoir complètement oublié ma présence.
« Nous en parlerons plus tard, il faut que tu amènes Elizabeth à la boite de nuit l'Arena, continua Louis. »
Aaron hocha la tête sèchement en me faisant signe de le suivre. Je dis au-revoir à Louis rapidement et suivis Aaron. Je montai dans la voiture à ses côtés, un silence pesant entre nous. Il finit par le briser et dis:
«- Je suis désolé pour toute à l'heure, oublie tout ce qui s'est dit.
-Qui sont les Maîtres?
-Personne qui ne te regarde.
-Vous faîtes partis d'une secte c'est ça ?»
Il leva les yeux au ciel en ricanant sans pour autant me répondre. Il s'arrêta soudainement devant un grand bâtiment qui était la discothèque. Je le remerciai et allai partir lorsqu'il m'attrapa le bras.
«Ne parle à personne de ce qui s'est passé entre mon frère et moi. Je ne peux te donner d'explications mais tu sauras bien assez tôt, me dit-il avec une once de tristesse dans le regard.»
Je sortis de la voiture sous son regard pénétrant et rejoignis les filles qui m'attendaient devant l'entrée. Je décidai pour cette soirée d'oublier entièrement ces deux frères étranges et leur secret.
Je suis au bord d'une falaise. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, mes ailes ne veulent pas s'ouvrir. J'ai l'impression d'être dans le corps d'une autre personne qui pourtant me ressemble comme deux gouttes d'eau. Et soudain je comprends, je suis réellement dans le corps d'une autre fille et je vois à travers elle. Elle me parait en détresse. Le silence fut brisé par un cri que je ne comprends pas puis un autre retentit. La jeune fille tourne sa tête en direction du cri et à travers ses yeux je vois un homme à peine plus âgé qu'elle. Il ressemble à Louis ou à Aaron, j'ai dû mal à voir.
« -ELEANOR NE FAISPAS CA ! Hurle le jeune homme paniqué. »
Alors la fille en qui je suis se nomme Eleanor, un prénom ancien et beau qui remue des souvenirs en moi mais je n'arrive pas à y mettre le doigt dessus. Je n'ai pas le temps de plus y réfléchir en sentant Eleanor marcher plus près du bord, nous contemplons ensemble l'eau et les rochers qui se trouvent en bas. Je la sens fléchir ses genoux et elle saute. Un hurlement s'échappe de sa gorge et je vois le jeune homme sauter de la falaise ses ailes déployées l'empêchant de faire une chute mortelle, comme moi et Eleanor à cet instant. Mais lorsqu'il réussit à la rejoindre, c'était trop tard, Eleanor s'était écrasé dans l'eau, la vie la quittant petit à petit. Je ressentais chacun de ses sentiments avec précision: tristesse, amour, colère. Elle murmura alors un dernier mot à l'adresse du jeune homme: engill minn.
Je me réveillai en sueur et paniquée suite à cet horrible rêve. Jamais je n'avais fait un tel rêve qui paraissait aussi réel, le seul point commun avec le rêve que je faisais depuis un an, était qu'il y avait toujours un ange présent. Je regardai le réveil qui indiquait trois heures du matin. Heureusement que nous étions le weekend ! Je me recouchai et me rendormis après plusieurs minutes d'attente.
Mon réveil sonna à 9h, me réveillant. Je pris mon petit déjeuner et m'habillai. Je vis alors un mot de ma mère sur la porte d'entrée au moment où j'allai sortir pour aller à la bibliothèque.
« Ma chérie, je suis désolée de devoir te le dire sur ce bout de papier mais je suis partie en voyage pour certaines affaires, tu trouveras ta nouvelle carte bancaire dans le placard du salon. Évite de trop sortir dehors, je ne peux pas t'expliquer pourquoi mais fais ça pour moi s'il te plaît.
Ta mère qui t'aime. »
Le choc était si grand que je faillis tomber. Ma mère n'était JAMAIS partie en voyage d'affaires ! En plus je dois éviter de sortir, mais c'est quoi cette blague ? Je composai son numéro et essayai de l'appeler, je tombais directement sur sa messagerie vocale. Quelque chose ne tournait pas rond et je commençais à avoir peur. J'appelai Stessy afin d'y demander de venir chez moi. Lorsqu'elle fut chez moi, je décidai de tout lui raconter, mes rêves, Louis, ma mère.
« -Tu dois me prendre pour une folle, murmurai-je.
-Elizabeth j'ai quelque chose à te dire, dit-elle gravement.
- Oui ?
-J'avais une grand-mère qui croyait dur comme fer en ces histoires. Elle disait être un jour tombée amoureuse d'un ange. Bien sûr nous ne la croyions pas et pourtant quand je t'entends parler de tes rêves, je me rends compte que tout coïncide.
- Elle connaissait BlackPearl?
-Son nom me dit quelque chose, elle parlait de lui en disant qu'il était immortel et qu'il était caché. Seul un poème pouvait nous orienter vers lui.
-Il faut qu'on retrouve ce poème ! Je dois lui poser des questions pour en savoir plus, tu sais si ta grand-mère l'a ?
-C'est à dire que...elle est morte et toutes ses affaires sont entreposées dans le grenier de sa maison qui est abandonnée. Je suppose que le poème doit être dans la cachette.
-On doit y aller ! »
Stessy accepta de m'y amener et heureusement, elle avait appris sa voiture. Sa grand-mère habitait à une heure de Paris et cette heure me parût durer une éternité.
Lorsque nous arrivâmes enfin, je me retrouvais devant un immense manoir. Stessy sortit un trousseau de clés et déverrouilla la porte. Stessy m'expliqua que durant les vacances, elle allait dormir chez sa grand-mère et plusieurs fois elle la voyait emprunter une sorte de passage secret derrière la bibliothèque et elle pensait que là bas, sa grand-mère avait laissé le poème. Elle n'y était jamais entré dans ce passage mais elle espérait trouver ce dont nous avions besoin. Nous montâmes les escaliers et entrâmes dans la bibliothèque. Stessy toucha tout ce qu'elle trouvait avant d'arriver à faire coulisser l'une des étagères qui nous révéla un sombre escalier. J'avais toujours une lampe de poche dans mon sac et je remerciai le ciel de l'avoir en cet instant. D'un accord commun, j'ouvris la marche en descendant les escaliers de pierre. Les pierres étaient glissantes et notre progression lente. Je crus ne jamais en voir la fin jusqu'à notre arrivée devant une porte en bois. Je constatai avec soulagement qu'elle n'était pas verrouillée et je l'ouvris avec prudence révélant une pièce quasi-surnaturelle.
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FLY
FantasyLorsque Elizabeth Woodle, 19 ans, étudiante en droit dans Paris suit pour la première fois des cours à la fac, elle s'imagine un quotidien calme et banal mais depuis un an des rêves étranges la hantent. Louis Tomlin, mystérieux jeune homme cache en...