NI // Plus qu'une issue...?

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Pourquoi ai-je fait ça ? Pourquoi ai-je autant bu ? Pourquoi ai-je commencé à boire ce soir-là alors que je sais très bien que quand je commence à boire en songeant à mes problèmes, je ne peux plus m'arrêter ?

Je finissais le travail plus tôt ce jour, ce qui m'a permis d'aller préparer la surprise pour mon Berti chéri plus en avance. Ayant finis très tôt, je suis sorti avec ma cousine Gaby. Malgré son jeune âge, elle essaie de m'aider à résoudre mes problèmes. Malheureusement, ça me fait juste y repenser, voire, noircir la vision que j'ai dessus... C'est pour ça que je suis allé boire après... Vers 20h, Zeke s'est rendu dans le même bar que moi. Me voyant ivre, il m'a ramené à la maison. Et c'est après ça que j'ai fait la pire erreur de ma vie...

C'était déjà arrivé mais là, c'était de trop... Berti n'a pas supporté et m'a quitté... Je me déteste comme jamais je ne me suis détesté !! Il était le seul à me comprendre, le seul qui a toujours été là pour moi, le seul que j'aimais, le seul pour qui je pouvais faire n'importe quoi, le seul qui malgré mes troubles, parvenait à me maintenir à la réalité... Depuis qu'il ne vit plus avec moi, je me sens vide... comme si tous mes organes vitaux m'avaient été enlevés. Tous les soirs, je bois jusqu'à avoir des jaunisses... J'extériorise mon chagrin en hurlant son nom à perte d'haleine et en pleurant toutes les larmes de mon corps. Il n'habite pas très loin de chez moi mais, la simple pensée de la rage qu'il doit ressentir à mon égard m'empêche d'aller vers lui. Je suis sûr d'être la dernière personne qu'il veuille voir... Rien que de songer à ça me donne l'envie de boire à m'en exploser le foie, de me taillader le corps de sorte à me vider de mon sang le plus lentement et le plus douloureusement possible. Sans lui, ma vie a perdu son sens.

Je le regrette tellement ! Au travail, en plus de subir les incessantes insultes de Porco, je dois aussi cacher mon chagrin d'amour... Étant vice-capitaine de l'unité des guerriers, je ne peux encore moins montrer un quelconque signe de faiblesse. C'est très très dur, mais je fais de mon mieux. Zeke me demande assez régulièrement de venir dans son bureau pour avoir des nouvelles de mon moral. Je n'ai jamais le courage de lui en demander de Berti... Il m'est déjà arrivé de lui mentir en lui disant que ça allait mieux de jour en jour... C'est faux !! Je souffre comme au 1er jour.

Chaque nuit, je rêve de mon amour. Dans mes rêves, il me lâche les mains, me tourne le dos et part... me laissant seul au monde, dans un noir infini. Je pourrai lui courir après mais, soit mes jambes sont comme paralysées, soit plus je l'approche, plus il s'éloigne... Ma sensation de vide, de solitude, me suit jusque dans mes nuits ; jusque dans mon lit, jusqu'à présent partagé avec l'homme de ma vie...

Je pense que le moment où je me sens le plus seul, c'est quand je rentre du travail. D'habitude, je me fais un plaisir de préparer une surprise pour ma moitié, un plaisir de l'accueillir pour une diversité d'activités de couple toutes aussi plaisantes les unes que les autres. Maintenant, je n'ai plus ce plaisir-là... la seule chose que je peux me permettre d'attendre impatiemment, c'est la mort.......

18h30, retour du travail. Je suis dépité... Ma journée s'est encore passée sous les insultes de Porco mais, personne n'est là pour l'écouter... Berti l'était toujours ! Je pouvais lui confier tous mes plus lourds fardeaux sans qu'il ne me juge. Il me soutenait ! Mais j'ai gâché notre histoire... Je me suis donc enlevé mon confident moi-même. Je me suis moi-même condamné à souffrir seul... A croire qu'il y a quelqu'un d'autre en moi qui me veut du mal. Ou bien qui me donne simplement ce que je mérite... ?

Après avoir bu quelques bouteilles d'alcool, mes pensées de solitude, de schizophrénie et de mérite me font pleurer. Je me suis retenu toute la journée, maintenant, il n'y a personne pour me voir ou me juger, je me lâche. Je tombe à genoux, je ne suis plus assez fort pour me tenir droit avec ce poids sur les épaules. Après un court instant, une idée traverse ma pensée. La trouvant bonne, je décide d'aller vers la cuisine pour la mettre en pratique. J'ouvre un tiroir, en extrait un couteau des plus aiguisé. Assez aiguisé pour découper de la chair facilement, sans avoir à trop forcer. Je regarde l'arme, puis mon poignet, la lame argentée, puis mes veines. J'alterne ma vision ainsi encore quelques fois, avant d'effectuer un premier contact entre les deux objets. Je fais glisser la lame horizontalement d'un coup sec. La douleur est telle que je pousse un petit cri, avant d'éclater de rire, me disant que c'est tout ce que je mérite. De ce fait, je prends du plaisir à me faire ce mal. J'exécute ce geste maintes et maintes fois, sur mes poignets, mes chevilles, mes mains, mes pieds, bref, partout où c'est possible. Riant à chaque fois de plus belle, et faisant ainsi couler mon sang de quasiment tout mon corps.

Gaby entre dans la maison. Voyant son air choqué, je prends conscience de la position dans laquelle je suis. Je suis allongé à terre, me tordant de rire dans un début de flaque de sang qui est le mien. N'étant âgée que de 12 ans, elle ne comprend pas encore la mutilation, je comprends donc sa réaction.

« Pour...Pourquoi tu saignes autant Reiner ? me demande-t-elle.

-Parce que je me suis mutilé ! lui crie-je sous l'effet de l'alcool.

-Mais pourquoi tu te mutiles ? Ça fait mal de se couper ! me dit-elle avec toute l'innocence du monde.

-Justement ! Je ne mérite que ça !! »

Elle s'agenouille à mes côtés et me prend dans ses bras. Elle me dit que c'est faux, que je ne le mérite pas car « je suis une personne bien et n'ai fait de mal à personne ». Elle ne sait pas ce que j'ai fait à mon cher et tendre Bertholdt. Sous l'alcool et l'énervement, je la repousse, la regarde dans les yeux, choqué, elle me sourit et me regarde avec des yeux doux et innocents. Ne pouvant plus contenir la pression des souvenirs inconnus d'elle, réveillés, je la gifle. Elle pousse un cri. Une tâche de son sang apparaît sur le mur. Son crâne percute le sol. Encore consciente, elle rapproche ses genoux de sa poitrine, se tient la tête avec ses deux mains et gémit de douleur. La voyant dans cette position vulnérable, je prends conscience de mes actes. Je suis vraiment un être horrible...

J'approche mes mains d'elle pour la redresser pour voir si elle a des dégâts physiques. Elle me repousse d'une main tremblante en m'ordonnant d'une voix haute et vibrante de ne surtout pas la toucher. Ses yeux expriment terreur et incompréhension. Elle se lève, court vers la porte, les larmes aux yeux, et la claque en sortant. Réalisant l'être immonde que je suis, j'accepte de passer à nouveau la nuit accompagné seulement de la solitude que je mérite amplement. Doutant de l'utilité de ma vie, je sors une boîte de cachets et un verre d'alcool fort. Je m'assois sur le canapé et les pose sur la table basse juste devant. Ils n'attendent plus que le moment d'être utilisés...

Je ne sais pas ce que je vais faire de moi......
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Hey !! Alors ? Vous en pensez quoi ? Pensez-vous que Reiner va utiliser l'alcool et tout le reste ?
N'hésitez pas à me faire part de votre avis !! Ça me fait toujours plaisir ! 😊

Couples En Guerre {EN PAUSE}Where stories live. Discover now