•Éric• Les crocs levés

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Le bras m'avait vite quitté. Tôt ce matin, la chaleur était partie. Il fait froid maintenant. Même la couverture ne parviens pas à endiguer ce froid qui parcourt mes os. Et pour cause. Je devrais dormir en hiver, dormir tout le temps. Sauf qu'il faut que je me lève, que je bouge mon cul et que j'aille bosser. Sauf que j'ai pas envie. Sauf...

"Debout Sullivan ! Bouge ton gros cul pas poilu, cesse de grogner et sort de cette fausse fourrure !"

Je me glisse or du lit et roule sur le sol de bois. Mon nez arrive dans une chaussette de sport. L'odeur de sueur me prend a la gorge, mon nez se plisse et je me redresse d'un coup avec un cri. Je fixe l'horreur sur le sol. Après tout, j'ai tellement pas l'habitude d'une chambre dérangée que ça en deviens maladif de tout ranger.

Je lance la chaussette dans le panier et récupére un tee-shirt sale plié dans un coin. Un script rejoins vite ma main. Il n'est pas intéressant. La vie d'un employé de bureau qui sombre dans le désespoir n'est pas vraiment désintéressent en soi, mais la façon dont c'est raconté.

Heureusement, mon agent, Mickel, m'a promi un nouveau texte écrit par Cassandra Thyerr. En parlant de Cas', elle ne m'a pas dis bonjour avant de partir travailler. Elle va m'entendre tout à l'heure !

"Du calme Sullivan. Tu dormais comme une bûche, elle peux très bien te l'avoir dis !"

Je m'en foutrais des claques. Sylvain me le dis souvent qu'il devrait m'en mettre. Je secoue la tête grattant mon crâne presque chauve. Il faut que je me bouge.

Je sors de la chambre pour prendre une barre de céréales. Posé sur la commode, mon téléphone se met à sonner. Fichu sixième sens !

"Aller Sullivan. Tu peux pas jouer à l'autruche toute ta putain de vie."

Je le récupère du bout des doigts, gromellant. Un message de Cassandra. Je soupire. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. C'est mieux.

Je commence à errer dans l'appartement. Il n'y a rien à faire. Je pourrais sortir, mais j'ai pas envie. Je pourrais mater la télé, sauf que j'ai toujours pas envie alors je traîne dans la maison. Il pleut dehors de toute façon.

Je continue de tourner dans l'appartement. Mon téléphone sonne encore une fois. Je le récupère et le message, ainsi que l'ironie qui se dégage me fait ricaner.

 Je le récupère et le message, ainsi que l'ironie qui se dégage me fait ricaner

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C'est sur qu'elle a tout d'une gentille colombe. Je lance encore une fois l'engin qui s'échoue sur le canapé. Je le suis rapidement. Je pose mes pieds sur la table basse, renversant ma tête en arrière. Je ferme les yeux et je me rendors.

Croire en ses rêves ou les contes des Métiss : AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant