•Ambre• Le commencement

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J'en ai marre. Non... C'est une litote. "J'en ai marre" est un doux euphémisme qui raisonne dans ma tête. J'en ai plus que marre. J'aimerai que tout s'arrête. Les chuchoti et les rires dans mon dos, les regards dégoûtés. Le visage des amis qui se ferment en me voyant. Les regards triste et honteux de ma famille. J'aimerai que tout s'arrête. Que tout cesse. Recommencer une nouvelle vie. Ou quitter celle-ci. Je sais que j'ai couteau dans ma poche, que Ilies m'a proposer des amphet'. A qui je manquerai là-bas ? Même Enzo ne se préoccupe pas de moi. Il semble se souvenir que j'existe lorsqu'il doit virer les deux filles à ses bras. A qui je manquerai ici ? Je n'ai rien d'autre à faire...

Je me lève en plein milieu du cours. Je sais ce que je vais faire. Le regard du professeur est surpris, blessé. Je ramasse mes affaires sans un mot et sort de cette pièce glaciale. Un silence de mort raisonne, comme s'ils savaient ce qui allait se passer. Quitter le lycée n'est pas difficile, rejoindre la maison non plus. Je veux recommencer une nouvelle vie. Toute abandonner. Et s'ils y m'attrapent, je continuerai jusqu'à réussir.

Mes affaires sont vites prêtes. Des habits, tout le liquide que j'ai pu trouver. De la nourriture et de l'eau. Tout est rangé dans un sac et jeté sur mon épaule. Je quitte la maison, prend mon vélo et commence à partir. Je jette un dernier regard à la maison de ma mère. Je n'ai aucun regret.

Je commence à pédaler. Vite. Je quitte les petites routes. Je n'ai rien à faire de me faire écraser. Je roule juste. Je fini par abandonner le vélo sur la route. Et me met à courir dans les bois. Mon téléphone sonne dans ma poche. Je l'éteind rapidement et arrive à la départementale.

Je m'arrête pour manger. Le crépuscule est déjà la. Je regarde les voitures rouler avec vitesse puis le flot se tarir. Je fini par me relever. Je marche à côté de la route, les pieds en feu. Il fait nuit maintenant et ne vois plus rien. Je suis aveugle. Même avec mes lunettes.

Une voiture s'arrête à mes côtés et la porte s'ouvre. Je sursaute et tourne la tête. Je croise deux yeux jaunes qui me fixent avec force et inquiétude.

-Monte, dis l'apparition.

Croire en ses rêves ou les contes des Métiss : AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant