« Tu veux me faire croire que ce putain de mannequin est la sœur de Liubov ? »

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Coucou les petits loups !
Avant de vous laisser avec ce second chapitre, j'ai une petite introduction à vous faire concernant les prénoms des personnages et leur prononciation.
✦ Achlys se lit "Aklisse"
✦ Lev  se lit "Lièffe"
✦ Liubov se lit "Liouboffe"
Voilà, à présent je vous laisse. Bonne lecture !

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     Samedi 8 septembre,

« Tu veux me faire croire que ce putain de mannequin est la sœur de Liubov ? »

L'anglaise avançait rapidement dans les rues. Lev habitait au même endroit depuis sept ans et elle connaissait par cœur le trajet pour rejoindre son futur ex-immeuble : ce n'était pas pour discuter qu'elle allait le voir, mais pour l'aider à transporter les derniers cartons. La plupart de ses affaires avaient été apportées la veille et envahissaient son salon. Elle n'avait pas pu l'aider : cela ne faisait que quelques heures qu'elle était de retour en France. La jeune femme avait fait un rapide passage à l'appartement pour déposer ses propres valises et s'était ensuite précipitée chez lui.

Si elle ne l'avait longtemps vu que comme un des amis de sa sœur aînée, ils avaient fini par beaucoup se rapprocher, surtout pendant l'année où il avait habité avec elle et les autres McKinnon. Elle avait vraiment hâte de le voir et souriait en montant rapidement les escaliers.

Il était déjà là quand elle arriva sur le palier du deuxième étage : le grand brun l'attendait, appuyé contre l'encadrement de la porte. Il tapota la montre inexistante à son poignet.

- Je t'ai connue plus ponctuelle, fit-il remarquer alors qu'elle était parfaitement à l'heure.

Elle ne fut pas intimidée par la mauvaise humeur apparente du jeune homme et l'étreignit. Son air ronchon était une façade.

- Toi aussi tu m'as manqué, lui chuchota-elle en le serrant dans ses bras.

Ils ne s'étaient pas vus depuis les précédentes fêtes de Noël, et s'ils avaient beaucoup parlé au téléphone, ce n'était pas pareil que de pouvoir être en face à face.

- Je suis content de te voir, mini-McKinnon.

Ce surnom datait du collège et avait longtemps fait enrager l'adolescente, qui avait malgré tout fini par comprendre que c'était une marque d'affection.

- C'est ça, t'es juste content de pouvoir à nouveau squatter mon appart', répliqua-t-elle.

- Tu m'as presque obligé à venir vivre avec toi ! s'offusqua-t-il en s'écartant de la jeune femme. Vous m'avez tous harcelés jusqu'à ce que j'accepte ! Autant ça ne m'a pas choqué venant de Liubov et toi, mais même les jumeaux et tes parents s'y sont mis.

Toute la famille McKinnon l'avait adopté, et aucun d'eux ne voulait voir le scandale que la mère de la jeune femme ferait si jamais il osait annoncer ne pas passer Noël avec eux. C'était tellement une évidence pour tous, au point qu'il ne recevait même pas d'invitation en bonne et due forme.

- Mais enfin, ça aurait été absurde que tu payes un loyer alors que j'ai un appart' assez grand pour deux !

Il avait perdu son colocataire en même temps qu'elle revenait habiter en France. Pour la jeune femme, il avait paru parfaitement logique qu'il vienne habiter avec elle dans le très grand appartement qu'elle occuperait. Il leva les yeux au ciel et marmonna quelques mots, qu'elle réussit à comprendre :

- La logique des McKinnon ...

- Notre logique est tout à fait ...

Il la souleva brusquement et la jeta sur son épaule, l'interrompant au passage.

La souris parisienne et le dragon londonien - LSDM 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant