chapitre 11:

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Sérieusement, je ne suis même pas contrariée après ce qui s'est passé.
Je m'en fiche pas mal de cette garce aux grands airs. Elle ne réveille même pas l'ombre d'une frayeur en moi.

Je me couche sur le lit pour me reposer un peu car je suis morte de fatigue.

-Debout marmotte!!

Je sens qu'on ôte la couverture sur moi.

-Nolan, nous sommes en hiver et il fait super froid.

-oui je sais mais t'es aussi froide que cette saison donc tu ne devrais pas te plaindre.

Je me lève pour le taper avec mon oreiller.

-je ne suis pas froide. Boudais je.

Il ricane en m'observant dans le sens : "t'es sérieuse?".

Je finis par succomber en éclatant de rire puis, on se couche sur le lit en regardant le miroir au plafond.

-tu as appelé ta famille?

-oui.*sourire triste* Scott me manque terriblement.

- je sais.

-il n'a que dix ans.* j'éclate en sanglots* il était encore un nourrisson d'à peine un mois qu'on a dû le sevrer brutalement.

-je suis désolé de ce que vous avez vécu.

-ne le sois pas car c'est ça qui me galvanise pour la suite. Mon père je le déteste de toutes mes forces car tout cela est de sa faute. Pleurais je très meurtrie.

J'ai une énorme blessure qui saigne chaque jour un peu plus. Je pense qu'elle va cicatriser le jour ils vont tous payer.

-ne dis pas ça. Tu as toi même vu la beauté de cette dame.

-et puis quoi encore? Ma mère aussi était une bombe, elle n'était pas aussi classe mais sa beauté n'avait pas d'égale.

-un peu comme toi.

-oui parfaitement! C'est pour ça que cette chienne l'a torturée avant de la tuer.

-ton père était comme tous les hommes.

-pourquoi Nolan? Pourquoi faut-il toujours que vous fassiez comme de vrais chiens?

-c'est comme ça! On y peut rien, on naît comme ça.

-non! Vous êtes comme ça par choix; c'est pas inné et c'est stupide de penser cela.

-mais il y'a encore des perles rares.

- sûrement. Mais si cet homme avait su contrôler ses pulsions animales, mon frère et moi aurions eu une vie normale. Je ne serais pas devenue ce glaçon que je suis à présent.

-arrêtes de pleurer s'il te plait. Il balaie de son pouce mes larmes.

-je ne peux pas... Mon père a gâché à jamais nos vies car je ne serais plus la même qu'avant à cause de lui. Sanglotais je.

- peut-être que c'est elle qui l'a séduite. Vas savoir pourquoi.

-même si c'est le cas, elle ne l'a pas forcé non plus. Il avait tout avec ma mère, mais son gros coeur les a conduit ma mère et lui à la mort.

-Isis?

-je te jure que si ce n'était pas pour ma mère, je ne serais pas ici. Car cet homme a perdu tout droit d'être mon père depuis que j'ai appris son infidélité.

-faut lui pardonner.

-tu n'as pas compris ce que j'ai dit? Je suis devenue un glaçon. De plus, j'ai horreur des trahisons et tu le sais.

-oui mais...

- y'a pas de mais qui tienne. Même s'il est mort, je le déteste toujours.

J'essuie brusquement mes larmes, je regarde la montre et ça indique qu'il est 20h39. Je pars me rincer le visage avant de suivre Nolan à la salle à manger.

Une fois bien installé à table, on se sert le steak concocté par Rose. Il est très délicieux accompagné de frites de pommes dont je raffole et de quelques légumes.

L'odeur de ce repas est déjà un apéritif. J'attaque mon repas avec appétit.

Je lui raconte ce qui s'est passé avec Davenport le laissant ainsi surpris par le fait qu'elle soit venue me menacer. Mais je lui ai dit que ça m'est égale ce qu'elle peut penser.

Malheureusement, de son côté à part le fait qu'il a confirmé nos doutes sur la faillite des Evans, rien d'autre.

Avant de venir ici, on a eu les doutes sur cette faillite. Donc on a pas vraiment avancé pour le coup parce que son amie n'a fait que supposer aussi.

-désolé de n'avoir pas pu creuser plus. Mais Olivia n'est pas si stupide que ça.

-mais tu sais comment la faire parler.

-oui sauf que j'essaie en même temps d'être un peu plus subtile pour n'éveiller aucun soupçon.

-oui c'est vrai.

-De plus, elle se méfie déjà de toutes mes questions.

-tu as raison. Arrêtes de la voir pendant un temps. Suggérais je.

- elle va revenir seule.

-mais tu ne fais rien avec elle n'est ce pas?

-bien sûr. Je ne suis pas Conrad, je ne sors pas avec la femme d'autrui. Elle m'a confié cela en toute amitié.

- Humm, elle te fait si confiance?

-je pense. D'autant plus que je suis son seul ami ici.

-elle n'a pas d'amies?

-si mais toi même tu imagines qu'elle ne peut pas leur parler comme elle le fait avec moi.

-comme de la supposée ruine de la prestigieuse entreprise des Evans par exemple?

-exact!! Même si cette faillite n'est pas vraiment imminente comme on le souhaite.

-c'est donc à nous de rendre cette faillite imminente. Informais je fièrement en avalant une bouchée de mon steak.

Revenge: l'imposture [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant